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2 janvier 2008

Les actualités du 2 janvier 1908

Le Corps expéditionnaire français au Maroc enlève la Kasba de Mediouna

Maroc soldats français

Pour le 1er janvier, le corps expéditionnaire de Casablanca a voulu ménager une surprise à la France ; avant-hier, dans la matinée, il s'est emparé de la kasba de Mediouna. C'est là un petit coup de théâtre auquel on ne s'attendait point. On se souvient que le gouvernement avait décidé la prise et l'occupation de la fameuse kasba ; mais l'opération ne devait se faire qu'après l'arrivée des renforts envoyés d'Algérie et de Tunisie, et c'était le général d'Amade, successeur du général Drude, qui avait été désigné pour en prendre la direction et la responsabilité.

Que s'est-il passé ? Le général Drude a-t-il eu simplement l'intention de prouver que, malgré son état de santé, il lui était encore possible de diriger ses troupes ? Ou bien encore a-t-il pensé qu'il ne fallait pas attendre plus longtemps pour mettre un terme aux provocations dangereuses des Marocains et à leurs brigandages chaque jour plus audacieux? Quelle qu'ait été la pensée du général Drude, l'essentiel est que l'opération, une fois entreprise, ait été menée à bonne fin, et surtout sans pertes sérieuses de notre côté. (...)

La kasba de Mediouna, dont nos troupes viennent de s'emparer, est située exactement à 18 kilomètres au sud-est de Casablanca. C'est un grand carré, entouré de hautes murailles de pisé et flanqué aux quatre angles de tours surmontant la mer. L'enceinte, par sa hauteur et son épaisseur, offre une certaine valeur défensive et pourrait résister quelque temps à des troupes sans canon. Tout autour de la kasba se trouvent, au milieu des gourbis, des koubba de marabouts vénérés.

Depuis l'arrivée des Français à Casablanca, la kasba de Mediouna était devenue le centre de l'agitation dans la région et le quartier général des bandes de pillards qui infestent toute la région. L'occupation de cette position a une double importance : elle porte un coup sérieux à nos adversaires et nous rend maîtres des routes et pistes qui rayonnent en ce point.

Assurera-t-elle la pacification définitive du pays et permettra-t-elle à la France, comme le laissait entrevoir ces jours derniers le gouvernement, de retirer, à brève échéance, ses troupes de Casablanca ? Il serait téméraire de se prononcer dès aujourd'hui sur la question.

Le Gaulois – 2 janvier 1909


Expédition contre les pirates en Indochine

Qui a découvert le Pôle Nord

Mise en service du croiseur Ernest Renan


Algerie_Tunisie_Maroc

Pluie de ballons

Combat dans l'Adrar - 19 bléssés

Le nouveau spectacle du Grand Guignol

EN BREF

Naufrage

Un transport de troupes s'échoue sur une rocher - En même temps que les dépêches de Casablanca nous apprenaient hier l'heureuse issue de l'opération contre la Kasba des Mediouna, elles nous apportaient une fâcheuse nouvelle: le transport Nive s'est échoué avant-hier en vue du port. Voici les renseignements qu'un télégramme nous donne à ce sujet : La Nive était arrivée à Casablanca le 30 décembre et avait pu débarquer le lendemain la presque totalité des troupes qu'elle transportait : 3 compagnies de zouaves et un escadron de spahis le bâtiment, en raison du gros temps, dut prendre le large. Il navigua vers le Sud et alla s'échouer sur le rocher Cocktomb, près de la côte, à 5 milles au sud de Casablanca. A bord de la Nive, au moment de l'accident, se trouvaient, en dehors de l'équipage, une corvée de 40 hommes pour le déchargement et une quarantaine de spahis avec leurs chevaux. Il n'y a, fort heureusement, aucun accident de personnes. De Tanger, le croiseur Desaix a été envoyé au secours du transport ; en attendant, le vapeur Karamanie et une baleinière assurent les communications en-tre la Nive et la côte. Le Gaulois – 2 janvier 1909

Attentat manqué contre une cantatrice - Lemberg (Galicie), 1er Janvier - La cantatrice Bel Sorel, en représentations à l'opéra de Lemberg, a été hier l'involontaire, héroïne d'une aventure qui, actuellement occupe beaucoup la police. Elle venait de chanter la Marguerite de Faust et montait avec sa mère dans une voiture que le portier du théâtre était allé chercher et qui devait la reconduire chez elle. La cantatrice avait avec elle une cassette qui contenait plusieurs milliers de couronnes en argent comptant et ses bijoux. La voiture roulait déjà depuis un quart d'heure au milieu d'une nuit obscure, lorsque Mlle Sorel s'aperçut avec terreur qu'au lieu d'entrer dans la rue Badini, où elle demeure, elle s'approchait de la périphérie de la ville. Ses inquiétudes ne firent qu'augmenter lorsqu'elle remarqua, assis à côté du cocher, un individu d'allures louches. Nul doute, les deux hommes avaient l'intention de la dévaliser. La mère de la cantatrice sauta de la voiture et, au milieu des champs déserts, elle se mit à crier au secours. Deux ouvriers accoururent et arrêtèrent, la voiture ; Mlle Sorel en descendit pale et défaite et retrouva sa mère. Au milieu de la confusion générale, le cocher et son camarade se sont enfuis, abandonnant chevaux et voiture. La police les recherche. Le Petit Journal – 2 janvier 1909

us-1908

Attaqué par des cerfs - New-York, 1er Janvier - Le gardien Quinn, du Jardin zoologique, a été attaqué par un troupeau de douze cerfs au moment où il passait dans leur enclos pour leur apporter à manger. L'un des animaux s'élança vers le gardien, tête basse et le renversa. Les autres, ensuite, se ruèrent sur le malheureux Quinn; le foulèrent aux pieds et le le labourèrent de leurs cornes. Le public de femmes et d'enfants qui assistait à cette scène fut pris d'une panique indescriptible. Plusieurs gardiens accoururent et en distribuant des coups de fourche et de barre de fer, ils réussirent à faire lâcher prise aux cerfs furieux. L'état du gardien Quinn est très grave. Le Petit Journal – 2 janvier 1909


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