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CPA Scans
18 janvier 2008

Les actualité du 18 janvier 1908

Deux ateliers de fausse monnaie découverts à Bercy et à Choisy-le-Roi

Arrestation ouvrier

JusticeAprès de longues recherches à Paris, en France et à l'étranger, M. Hamard, chef de la sûreté, et M. Blot, sous-chef, viennent enfin de découvrir deux fabriques de fausse monnaie, qui inondaient Paris et la France entière de pièces de 5 et de 2 francs à l'effigie de la République, du roi des Belges, du roi d'Italie et des pièces de 10 fr. à l'effigie des mêmes souverains, de l'empereur d'Autriche et du tsar, toutes parfaitement imitées.

Déjà, à plusieurs reprises, le Petit Journal a entretenu ses lecteurs de l'existence d'une redoutable bande de faux monnayeurs internationaux, presque tous anarchistes, qui, dans certaines localités, écoulaient des caisses entières de fausse monnaie. Depuis deux ans, la bande était traquée de toutes parts, et les polices française, espagnole et belge avaient réussi à capturer un grand nombre des affiliés de cette association.

Parmi les derniers nous citerons : Gastaldi et Boillat, arrêtés à Blois et condamnés, le premier, aux travaux forcés à perpétuité, l'autre à dix années de réclusion par la cour d'assises de Loir-et-Cher. Léon Ruault et Eugène Blondeau, dit comte de Guelty, condamnés tous deux à huit ans de réclusion par la cour d'assises de la Somme. Anna Doudon, âgée de vingt-quatre ans, qui s'est évadée en avril 1907 de la prison d'Hazebrouck avec un complice. Viltard, Chastenet, Cibot, dit Sadrin, et Jourdain, condamnés à cinq années de réclusion par la cour d'assises de la Seine. Laxener, dont s'occupe actuellement Le Poittevin, juge d'instruction ; Graam, Coulibœuf, Juin et Billard, arrêtés dernièrement à Choisy-le-Roi ; Louis Ravarini et Lestrade, arrêtés à Metz ; Venator, Blum et Foucher, qui ont été mis à la disposition de M. Boucher, juge d'instruction, Servient, arrêté à Avranches ; de Lierry, arrêté à Anvers, etc.

C'est à Paris, dans un quartier éloigné, et dans un village tranquille de banlieue, que les malfaiteurs avaient installé les deux fabriques où venaient s'approvisionner les émetteurs. La première était dirigée, rue de Bercy, par un ancien jardinier, Albert Tourneux, âgé de vingt-trois ans, et sa spécialité était la fausse monnaie d'argent. L'autre, plus importante, avait été installée à Choisy-le-Roy, dans la villa Mio-Nido, allée Marguerite, par André Richou, âgé de trente-quatre ans, ancien ouvrier ajusteur, qui fabriquait de la fausse monnaie d'or.

Pendant que M. Hamard arrêtait les deux fabricants, M. Blot perquisitionnait et saisissait tout le matériel de fabrication, ainsi que des lingots de métaux et des quantités de pièces prêtes à être mises en circulation. Dans le même coup de filet étaient pris, également, trois associés de Tourneux et de Richou : Henriette Berthelet, àgée de trente-trois ans ; Victor Godonnech, âgé de vingt et un ans, typographe, demeurant rue des Abbesses, et Léonie Crambreleng, âgée de vingt-six ans, demeurant à Vitry, rue de Paris.

M. Hamard a découvert, en même temps, une autre association de malfaiteurs qui avait motivé les plaintes de nombreux tenanciers des petites baraques du Jour de l'An. Après les jours de fête, les malfaiteurs s'étaient rabattus sur le boulevard Barbes et les quartiers environnants. Le chef de cette bande a été arrêté également, hier, avec sa compagne ; ils se nomment Maxime Lecomte, âgé de trente-huit ans, et Eugénie Hirel, de dix ans plus âgée que son complice. Tous deux fabriquaient leur fausse monnaie dans un appartement de la rue Saint-Denis, qu'ils quittaient, chaque soir pour rentrer cité Jarry où ils logeaient.

Le Petit journal – 18 janvier 1908


EN BREF

Politique

uk

Nouvel exploit des suffragettes - Londres, 17 Janvier - Les suffragettes, sachant qu'un conseil de cabinet devait avoir lieu ce matin au n° 10 de Downing Street, résidence officielle du premier ministre, avaient préparé une de leurs manifestations périodiques. Plusieurs d'entre elles pénétrèrent dans le vestibule du bâtiment avant que la police ait pu les en empêcher. Elles furent cependant expulsées avant d'avoir pénétré dans la salle des délibérations. Pendant ce temps, d'autres suffragettes s'étaient enchaînées à la grille extérieure au moyen de chaînes qu'elles avaient apportées ; les manifestantes faisaient un vacarme formidable ; des renforts de police étant arrivés, elles furent réduites au silence. Celles qui étaient enchaînées furent dégagées, et cinq d'entre elles qui se faisaient remarquer par leurs violences furent conduites au poste de police. Le Petit journal – 18 janvier 1908

La statue de la Défense de Courbevoie - Hier, dans la soirée, la palme en bronze qui avait été déposée, il y a quelques jours, par les Vétérans des armées de terre et de mer, au pied du monument de la Défense de Paris, à Courbevoie, a été enlevée par des inconnus. Cette palme, qui mesure 2 mètres 70 de hauteur, et qui porte au milieu une plaque en argent de 20 centimètres de diamètre environ, a été retrouvée, avenue Gambetta, à Courbevoie, en face de l'établissement de M. Alphonse Lebouç, limonadier, par un employé de l'usine de Dion-Bouton. Tous les deux ont prévenu M. Lompré, commissaire de police, qui a aussitôt envoyé deux agents pour replacer la palme et a ouvert une enquête. Le Petit journal – 18 janvier 1908


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