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4 janvier 2009

Les actualités du 4 janvier 1909

Élections sénatoriales – les modérés battus

090104senat

PolitiqueLes progressistes, les modérés, les transactionnels sont battus. (...) Les radicaux-socialistes triomphent et désormais le sénat ne peut être qu'une succursale de la chambre des députés.

Monsieur Clémenceau est victorieux. Peut-être estimera t'il qu'il l'est trop car il ne rencontrera plus dans la chambre haute les résistances qui lui permettaient de gagner du temps lui permettaient de gagner du temps en ajournant l'exécution de son programme. De son côté, la majorité du Palais-Bourbon n'apprendra pas sans-quelque appréhension qu'il ne lui faut plus compter sur le Sénat pour refréner son ardeur et réparer ses fautes volontaires.

Elle avait voté les retraites ouvrières parce qu'elle savait qu'au Luxembourg cette proposition ne serait pas acceptée. Elle s'était prononcée pour l'impôt sur le revenu parce qu'elle n'ignorait pas que la majorité sénatoriale n'était pas favorable à cette réforme; elle eût voté tous les articles du programme collectiviste avec le secret espoir qu'elle serait désavouée par ses tuteurs naturels.

Aujourd'hui, c'est fini ; le Sénat est à l'image de la Chambre, et l'on peut croire qu'ils tireront ensemble sur le char de l'État jusqu'à ce qu'ils l'aient fait rouler dans le fossé. L'illusion si dangereuse de la république Conservatrice est dissipée. Nous savons où l'on nous va conduire, et le plus optimiste ne peut entretenir le moindre doute sur l'accomplissement des destinées républicaines.

Après tout, il en est mieux ainsi. Je n'espère pas que la certitude de n'être point contenue par le Sénat assagisse la Chambre, mais je suis certain que le rapprochement entre tous ceux qui ont le souci de la prospérité de notre pays sera plus étroit, et qu'à l'avenir nous pourrons livrer de communes batailles avec les timorés qui opposaient toujours à l'intérêt de la France l'intérêt de la république.

Le Gaulois – 4 janvier 1909


EN BREF

 

090104cycle

Gare aux contraventions - Depuis vendredi dernier premier janvïer, la nouvelle plaque 1909 est exigée sur toutes les bicyclettes et motocyclettes en circulation. Il est utile de rappeler à tous ceux qui désirent utiliser leur machine des maintenant, qu'il est absolument indispensable de posséder la nouvelle plaque. Cette dernière se trouve chez les principaux débitants de tabac et aux bureaux de la régie des contributions indirectes. Le prix de la plaque pour la bicyclette est de 3 francs et pour la motocyclette de 12 francs; il doit y avoir à chaque machine autant de plaques, qu'il y a de places. La plaque doit être placée sur le tube de direction et doit toujours rester visible. Pour éviter la contravention il faut que la plaque soit sur la machine et à la place désignée par le règlement, c'est à dire sur le tube de direction. Cyclistes, motocyclistes vous voilà prévenus ! Il vous est facile d'éviter la fâcheuse et ennuyeuse contravention. La Presse – 4 janvier 1909

Un gamin de huit ans fusille sa petite sœur - Toulouse, 3 janvier. Cet après-midi, à l'Isle-en-Dodon, le jeune Baron, huit ans, se trouvant seul avec sa sœur, cinq ans, s'empara d'un fusil chargé et tira sur la malheureuse, qui fut tuée net. Le précoce meurtrier aurait déclaré qu'il n'aimait pas sa sœur et qu'il voulait s'en débarrasser. On croit qu'il n'a pas le sentiment de la monstruosité de son acte. Les parents sont fous de douleur. Le Petit Parisien – 4 janvier 1909

ClimatLe brouillard - Le brouillard qui, depuis quarante-huit heures, s'est abattu sur la région parisienne, était particulièrement dense, la nuit dernière, aussi bien dans les quartiers du centre que dans la périphérie. Hier il s'est encore épaissi et, dans l'après-midi, l'obscurité est devenue telle que dans plusieurs arrondissements, notamment les septième et quinzième, les officiers de paix, pour suppléer à l'insuffisance d'éclairage, ont dû recourir à l'emploi de torches, afin d'éviter des accidents graves à certains carrefours ou dans quelques rues où la circulation est très intense. Le soir, vers sept heures, le brouillard a commence à se dissiper et, peu à peu, la vie parisienne, un moment gênée par cette brume malencontreuse, a repris son cours habituel. La Presse – 4 janvier 1909

Catastrophe-naturelle

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Messine: Après le séisme, scènes de pillages et de violences - L'autorité vient de défendre l'accès de Messine aux personnes qui n'ont pas de raisons plausibles d'y aller. Le pillage commence à être réprimé. Hier soir, on a fusillé sur place seize individus, et entre hier soir et ce matin on en a arrêté plus de six cents. Des bandes de malfaiteurs se sont organisées, venant d'on ne sait où, fouillant les ruines, achevant les cadavres, attaquant les vivants.Ce matin deux carabiniers ont été grièvement blessés, et des douaniers ont été assaillis et tués. Une troupe de marins russes a soutenu une lutte contre des pillards armés de revolver. Un des pillards tués hier soir et qui fut fouillé par un marin russe avait dans ses poches 135,000 francs en billets de banque, qui furent remis au commandant du Césaréwitch. Un matelot italien a soutenu un combat contre une bande de pillards et en a tué cinq.Tous ceux qui après la dévastation s'étaient en fuis dans la campagne, reviennent maintenant, poussés par la faim, fous de terreur. Des scènes effroyables se sont déroulées à la douane et à la station des ferry-boats. Les passants, habitués à ces scènes, ne tournent plus la tète. L'incendie est éteint. La pluie tombe toujours et rend le travail difficile. Une épidémie est à craindre. Les cadavres, couverts de chaux, sont transportés au large et jetés à la mer. Les secours dirigés sur Messine sont devenus inutiles; les trains et les bateaux ne peuvent plus débarquer personne. La ville doit être démolie. L'ordre en a été donné ce matin. Le temps – 4 janvier 1909


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