Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CPA Scans
24 janvier 2009

Les actualités du 24 janvier 1909

uk Équipée meurtrière à Londres

Une aventure tragique et romanesque — digne du vieux Far-West, où les brigands arrêtaient des trains — s'est produite aujourd'hui dans le quartier de Tottenham, à la périphérie nord de la capitale. Deux étrangers, qu'on dit Italiens, ont arrêté une automobile que conduisaient deux employés d'une fabrique de caoutchouc, d'où ils avaient été eux-mêmes congédiée. Les employés rapportaient a la fabrique de l'argent pour la paie des ouvriers.

Les Italiens blessèrent les deux commis à coups de revolver. Ils s'emparèrent de l'argent et, pourchassés par les spectateurs de ce drame, montèrent dans un tramway qui passait, tout en tirant des coups de feu qui tuèrent des policemen et un enfant et blessèrent plusieurs personnes. L'un des brigands se précipita sur le conducteur de la voiture et le tint en respect en lui pointant sur la figure le canon d'un pistolet, tandis que l'autre d'une violente poussée, projetait le cocher à bas de son siège. Prenant les guides, il fouetta les chevaux, qui partirent à une vitesse folle. Les voyageurs voulurent descendre, mais une vingtaine de coups de revolver tires près d'eux ou sur eux, les clouèrent sur place.

Cependant, ayant accroché une voiture, le Tramway dut s'arrêter. Les deux bandits s'enfuirent, poursuivis par une foule de plus en plus dense. Après une course de plusieurs kilomètres, les malfaiteurs se trouvèrent acculés dans une allée au fond de laquelle se trouve un cottage inhabité. Ils sautèrent, comme des clowns, au-dessus de la grille et grimpèrent sur le toit. Ils occupaient une position d'où on ne pouvait les déloger qu'au moment où ils n'auraient plus de munitions.

C'est ce qui arriva. Après avoir brûlé une trentaine de cartouches, ils se tirèrent chacun trois balles dans la tête et leur corps vint s'abattre sur le sol. A l'heure actuelle, cinq personnes sont mortes, parmi elles les deux criminels, et dix-neuf passants ont été grièvement blessés.

Le Petit Parisien – 24 janvier 1909

La neige cause à Montpellier de terribles dégâts

090124neige

Une terrible bourrasque de neige s'est abattue hier sur notre ville et elle y a causé de grands dégâts. Les fils téléphoniques passant sur Montpellier ont été rompus sur la plus grande étendue; un certain nombre de fils de la compagnie des tramways électriques se sont brisés également. La compagnie fut avisée immédiatement d'avoir à suspendre tout envoi de courant à cause du danger d'incendie pour le bureau téléphonique et du danger d'électrocution possible pour les personnes passant dans les rues très fréquentées sur lesquelles les fils étaient tombés.

Malgré ces mesures, la chute d'un fil téléphonique a électrocuté rue Rondelet le cheval d'une voiture de jardinier; le conducteur fut projeté à terre mais sans brûlures. L'arrêt de l'électricité se produisant vers sept heures du soir a obligé les journaux locaux à faire des numéros de fortune.

La circulation est très difficile ; il y a de 20 à 30 centimètres de neige sur le sol, et on signale des accidents. M. Hippolyte Kuca, de Lieurey (Eure), frappé de congestion causée par le froid, est tombé mort rue des Soldats. Un colporteur ambulant, venant de Saint-Affrique et allant à Lodève, fut surpris par la tourmente et enseveli sous la neige. Deux jeunes gens trouvant son ballot de marchandises allèrent a la recherche du colporteur qu'ils purent sauver.

Le Petit Parisien – 24 janvier 1909

Les inondations au Transvaal

Les inondations sont générales dans le Transvaal et le nord du Natal. Les rivières sont transformées en torrents par les pluies diluviennes qui tombent, notamment sur Pretoria et la région des mines d'or du Rand. Les communications par chemin de fer et télégraphe sont complètement désorganisées.

On travaille à épuiser l'eau dans la mine Witwatersrand Gold, qui est inondée et où l'on n'a plus guère d'espoir de sauver sept mineurs blancs et une centaine d'indigènes cernés par les eaux.

Les mines Glencairn, May Consolidated sont en vahies par les eaux, qui ont rompu les barrages. Dans cette dernière mine, on craint de ne pouvoir sauver neuf blancs et cent quatre-vingts indigènes qui se trouvent au fond. À Elsburg, quelques maisons ont été emportées et treize personnes ont péri.

Si la pluie continue — et le bureau météorologique ne prévoit pas encore de changement — d'autres barrages pourront crever et beaucoup de mines seront privées d'eau pour l'exploitation. L'eau qui est tombée en cataractes du haut du barrage de la mine Robinson a dévasté la région d'Opherton. La Kaap river a débordé et détruit une drague pour l'or d'une valeur de 12,000 livres sterling.

Le Temps – 24 janvier 1909

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité