Les actualités du 5 février 1909
La santé du Négus vacille
Une information communiquée aux journaux dit que le dernier télégramme du représentant anglais a Addis-Ababa, lord Harvey, dit que Menélik, qui est actuellement absent de sa capitale, était, le 27 janvier, en état de marcher et de monter à cheval.
Une dépèche privée reçue hier de la capitale abyssinienne, ne fait aucune allusion à la grave maladie de l'empereur. D'un autre, côté, il est notoire que le Négus a été gravement malade et que ses facultés mentales sont dérangées depuis un certain temps. Au commencement de l'été dernier, il eut une attaque de paralysie dont il se remit. En août, il eut, dit-on, une seconde attaque.
Il paraît s'être rétabli suffisamment par la suite, pour aller vers le milieu de décembre, à Debralilanos, où il est depuis. Il devait y faire bâtir une grande église ; on y parlait de la découverte de mines de charbon. Mais il était alors dans un tel état qu'il ne pouvait marcher qu'une heure par jour.
Quant à la question de la succession, elle a été tranchée l'an dernier par Ménélik, qui a nommé- pour son héritier son petit-fils Lidij-Jeassu, ce dont il a informé officiellement les grands Ras. Comme c'est un enfant de douze ans, le gouvernement a été virtuellement exercé depuis quelque temps par une régence composée de l'impératrice, du Ras Giorgis et du Ras Tesumina.
Le Petit Journal – 5 février 1909
EN BREF
Le Kursaal de Spa détruit par le feu - Un incendie s'est déclaré ce matin à cinq heures et demie au Kursaal de Spa. Le feu, activé par le vent qui soufflait en tempête a complètement détruit ce magnifique immeuble qui avait coûté près de deux millions. On croît à un acte criminel. Le Petit Parisien – 5 février 1909
Un cadavre sur
la voie - On vient de découvrir sur la voie ferrée
près de la gare de Draveil-Vigneux, le cadavre d'un jeune
homme dont la tête était complètement séparée
du tronc. Le train, en passant, avait littéralement écrasé
la tête, dont la cervelle maculait le rail. Un livret de
travail trouvé sur lui indique que le jeune homme se nomme
André Petit, né à Cerny (Seine-et-Oise) et qu'il
est âgé de 18 ans. Une enquête est ouverte. Le
Petit Parisien – 5 février 1909