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CPA Scans
8 février 2009

Les actualités du 8 février 1909

SPECIAL FAITS DIVERS

Mystérieuse évasion - Le cavalier Jacques Colombani, du, 1er chasseurs, en garnison à Châteaudun, condamné il y a dix jours par le Conseil de guerre, à quatre ans de prison pour vol et désertion, trouvait le moyen, mercredi dernier, de sortir de la prison militaire. Mais un factionnaire l'ayant reconnu, il fut réintégré dans la prison et mis cette fois en cellule spéciale. Ce matin, quand on a ouvert la porte de sa cellule, celle-ci était vide : Colombani avait disparu. On n'a pu trouver nulle trace d'effraction et la seule explication possible de cette mystérieuse disparition, c'est que le prisonnier avait dans la place un complice qui lui en a ouvert les portes. Colombani avait été condamné déjà quatre fois par les tribunaux militaires. On croit qu'il a dû se retirer à Paris. Le Figaro – 8 février 1909

Extraordinaire chasse à l'homme – Lyon - Un fait vraiment étrange s'est passé hier soir, à huit heures; on a poursuivi un homme dans des conditions si palpitantes, qu'elles ont failli tourner au tragique. M. Rodarie, entrepreneur de pompes funèbres, allait dans la banlieue prendre livraison d'un corbillard ; il avait laissé, à la porte du vendeur, une charrette anglaise attelée d'une superbe jument, quand il entendit tout d'un coup son attelage démarrer. C'était un individu qui avait sauté sur sa charrette et détalait au grand trot de la ju ment. M. Rodarie se mit à la poursuite du fuyard, mais celui-ci avait déjà une grande avance, quand M. Rodarie eut la chance de trouver sur son chemin un chauffeur qui voulut bien se mettre à sa disposition.Alors commença une poursuite à coups de revolver, car le chauffeur tirait en l'air pour effrayer le voleur de l'attelage, et ce dernier répondait coup pour coup, tout en continuant sa route. Cela dura une heure, lorsqu'un embarras de voiture força le voleur à s'arrêter. M. Rodarie fit feu une dernière fois et atteignit le voleur à la main droite. Il put ainsi le capturer.On constata alors que l'auto avait dans son capot deux balles blindées. Quant à l'audacieux voleur, on ignore tout de son identité. Le Petit Journal – 8 février 1909.

On annonce la mort à New-York de Simon Harris, ce vieillard de cent six ans qui était venu dernièrement de Jérusalem, tout exprès pour prendre part à l'élection présidentielle de M. Tatft, son candidat favori. Simon Harris, après avoir fait fortune en Californie, s'était retiré des affaires, il y a une cinquantaine d'années. Il avait fixé sa résidence, vers le milieu du siècle dernier, à Jérusalem, mais ne manquait jamais de revenir en Amérique pour les élections présidentielles. Depuis quatre-vingts ans il avait ainsi pris part à l'élection ou à la réélection de tous les présidents des Etats-Unis, et il prétendait que c'était toujours son candidat qui avait été élu. Ce doyen des électeurs présidentiels avait, cela va sans dire, ses entrées à la Maison Blanche, où on le recevait avec tous les égards dus autant à son grand âge qu'à son flair electoral. Le Figaro – 8 février 1909

Explosion dans une fabriqueUne formidable explosion s'est produite hier matin, à neuf heures, à Tucquegnieux. C'est le magasin à poudre de la mine de Tucquegnieux qui a sauté. Ce magasin contenait dix-sept cents kilos de poudre exactement et environ dix mille amorces. Six ouvriers qui se trouvaient à ce moment dans les magasins, ont été tués sur le coup et les corps de quelques-uns ont été déchiquetés. Un incendie a suivi l'explosion, ou plutôt les explosions, car il y en a eu toute une série, qui ont été produites évidemment par les paquets d'amorces et qui ont suivi l'explosion principale provenant du stock de poudre. Les secours ont été rapidement organisés, mais en un clin d'œil le magasin tout entier, dont le toit avait d'ailleurs sauté à la première explosion, n'était plus qu'un brasier; il ne reste du toit et des murs qu'un amas de décombres. Lorsque le foyer de l'incendie a été noyé, on a retiré les morts, deux cadavres seulement étaient entiers ; les quatre autres ont dû être sortis par morceaux ; les bras et les jambes avaient été arrachés. La première explosion avait été si violente qu'elle avait été entendue de Briey, situé à une dizaine de kilomètres de Tucquegnieux, et qu'à Mancieules, qui se trouve a trois kilomètres et dans les autres villages de la périphérie, de nombreuses vitres ont été brisées. Les causes de l'explosion ne sont pas encore connues. Le parquet de Briey est sur les lieux. Le Figaro – 8 février 1909

Un chauffeur ivre percute un corbillard – Versailles - Vers midi, rue Saint-Pierre, un corbillard attelé de deux chevaux et conduit par le cocher Désiré Brossard, s'avançant derrière un fourgon des pompes funèbres, allait s'engager sur l'avenue de Saint-Cloud, lorsque survint à vive allure une automobile de 40 chevaux, dont le chauffeur ne paraissait pas maître de sa direction. Soudain l'auto obliqua brusquement à droite et se jeta violemment sur le corbillard dont les chevaux furent culbutés, tandis que le cocher Brossard était précipité la tête la première sur la chaussée. L'infortuné automédon fut soigné dans une pharmacie où l'on constata qu'il avait au crâne une profonde blessure. Tandis qu'on le ramenait chez lui, 5, rue de Noailles, l'auteur de l'accident, le chauffeur Emmanuel Cusin, demeurant 65, rue Vallier, à Levallois était arrêté sur l'ordre de M. Maestracci, substitut, et écroué à la prison en raison de son état d'ivresse. L'imprudent automobiliste était d'ailleurs dans l'impossibilité absolue de répondre aux questions que lui posait M. Débauche, commissaire de police. Dans la soirée l'état du malheureux Brossard s'est sérieusement aggravé. Le Petit Parisien – 8 février 1909


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