Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CPA Scans
6 mars 2009

Les actualités du 6 mars 1909

Edouard VII à Paris

 

090306edouardVII

Le roi d'Angleterre, qui avait quitté Londres, a huit heures 40 du matin, n'a pu débarquer à Calais-Maritime qu'a une heure et demie. En cours de route, dans le trajet de Londres a Douvres, un accident était survenu sur la ligne à un train de marée qui précédait le train royal, occasionnant un retard de 17 minutes sur l'horaire prévu. Mais, dans le parcours de Calais à Paris, ces 17 minutes ont été facilement rattrapées, et c'est à cinq heures 20 exactement que le roi Edouard VII est arrivé à la gare du Nord.

Du wagon-salon qui est sa propriété propriété personnelle et qui, à Calais avait été attaché au train spécial, que conduisait un ingénieur-mécanicien, sous la direction de M. Piéron, ingénieur en chef des services actifs de la compagnie du Nord, Edouard VII descendit, enveloppé dans une pelisse et coiffé d'un chapeau rond de couleur tabac. Sir Francis Bertie, ambassadeur d'Angleterre, s'avança et salua profondément son souverain, qui lui tendit la main. Le roi, voyageant dans le plus strict incognito, sous le titre de duc de Lancastre, les membres de l'ambassade s'étaient abstenus. C'est pour cette raison, également, que ni le Président de la République, ni le gouvernement ne s'étaient fait représenter.

Encadré, a gauche, par M. Lépine, et, à droite, par M. Piéron, le roi gagne rapidement la sortie répondant par de petits coups de chapeau aux acclamations discrètes qui saluent son passage. Tout en marchant, M. Lépine explique au roi, avec de grands gestes, qu'il a refusé l'accès de la gare aux photographes et qu'ainsi il a évité l'emploi du magnésium. Il parait qu'Edouard VII avait fait savoir, par l'intermédiaire de son ambassadeur qu'il était désagréable d'entendre l'explosion et de voir la flamme qui sont la conséquence des " instantanés" pris au magnésium. S'il en est ainsi, le préfet de police a fidèlement exécuté la consigne...

En compagnie de son ambassadeur, Edouard VII est monté dans une automobile qui le conduit à l'hôtel Bristol, où le grand appartement du premier étage, donnant sur la place Vendôme et la rue Castiglione, a été retenu depuis trois jours.Cet appartement, qui, depuis longtemps, lui est réservé, et qu'il occupait déjà alors qu'il n'était que prince de Galles, est d'un luxe délicat et d'un confort qui ne laisse rien à désirer.

Sauf une modification imprévue, Edouard VII restera deux jours à Paris. C'est donc lundi matin seulement, — ainsi que nous l'avons dit. — qu'il partira pour Biarritz. Aujourd'hui, le Président de la République et Mme Fallieres donneront un dîner en son honneur. Dimanche, selon son habitude, le roi assistera, avec sa suite, à l'office du temple anglican de la rue d'Aguesseau.

Le Petit Parisien – 6 mars 1909


Le Concours Lépine

La chute de Clémenceau

Le Cap d'Ail menacé par un rocher


Edison_animated_pictures

Graves évènements en Grèce

Les suffragettes s'énèrvent

Le retour de Swen Hedin



EN BREF

Combats en Mauritanie - Le paquebot Chili courrier de l'Amérique du Sud, vient d'arriver à Bordeaux. Les nouvelles qu'il apporte de Mauritanie sont plutôt mauvaises. L'avant-veille du départ du paquebot Chili de Dakar, le gouvernement général a été avisé que le colonel Gouraud avait été surpris par les Maures et qu'il avait du soutenir pendant plusieurs heures un combat très violent, au cours duquel deux sous-officiers, un adjudant et un sergent, avaient été tués. On ajoutait que deux officiers supérieurs avaient été blessés. Le Petit Parisien – 6 mars 1909

Le record de la Télégraphie sans fil - Une dépêche de Seattle (Etats-Unis) annonce que .le paquebot japonais Aki-Maru vient d'établir un record sensationnel de télégraphie sans fil. Parti de Seattle, il y a quelques jours, ce vapeur s'est constamment tenu en rapport avec la station de télégraphie sans fil de ce port, à laquelle il annonçait, hier, son arrivée à Yokohama. Ajoutons que la distance qui sépare ces deux ports est de 4.240 milles marins. Le Petit Parisien – 6 mars 1909


Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité