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20 mars 2009

Les actualités du 20 mars 1909

090320argenteuil

On découvre à Argenteuil un enfant coupé en morceaux

Mlle Fernande Borne, couturière, habitant rue d'Epinay, à Argenteuil, se promenait hier, avec son jeune frère, chemin des Bancs. Dans un champ, elle aperçut un volumineux paquet. Le ramasser et en vérifier le contenu fut l'affaire d'un instant. Fort émotionnée, Mlle Borne découvrit au milieu, de plusieurs enveloppes de papier goudronné les restes ensanglantés d'un enfant nouveau né. La tête manquait, ainsi que les mains ; la poitrine avait été fendue, laissant apparaître le cœur et les poumons.

La jeune fille courut aussitôt chez elle, et en revint avec sa mère. La stupéfaction des deux femmes fut grande : le paquet et le cadavre n'étaient plus là ; à quelques pas, sur l'herbe, se trouvaient seulement les débris de la tête. Dans le voisinage, Mme Borne et sa fille n'aperçurent personne, de telle sorte que la disparition du funèbre paquet demeure inexpliquée.

M. Bichon, commissaire de police d'Argenteuil immédiatement avisé, a fait transporter à l'hôpital les tristes restes du bébé et a prié le docteur de Grissac de les examiner. On se trouve en présence du crâne d'un enfant nouveau-né, venu à terme, ayant peut-être même vécu quelque temps.

L'enquête entreprise par le magistrat n'a encore rien révélé. On va rechercher si le cadavre, déposé dans le champ du chemin des Bancs, n'a pas été enlevé, après le passage de Mlle Borne, par la personne même qui l'avait abandonné là, de crainte qu'une découverte aussi rapide ne facilitât les investigations de la police. On se trouve donc en face de ce double problème : qu'est devenu le cadavre, quel est l'auteur de cette horrible suppression d'enfant ?

Le Petit Parisien – 20 mars 1909


EN BREF

Un drame sur les marches d'un manège - On se souvient du drame qui se déroula, dans la soirée du 9 novembre dernier, sur les boulevards extérieurs, où se tenait la fête foraine. Deux jeunes gens, Louis Rossignol et Christien, en vinrent aux mains sur les marches d'un manège. Christien ayant porté a son adversaire un coup du poing en plein visage, celui-ci riposta par quatre coups de revolver. Christien reçut deux balles dans l'abdomen, une dans le bras gauche, la quatrième près de l'œil. Le malheureux succomba pendant qu'on le transportait à l'hôpital Lariboisière.Traduit hier devant la cour d'assises de la Seine, Louis Rossignol a manifesté des regrets et dit avoir agi dans un mouvement de colère. Son avocat, Me Paul Pellier, a invoqué le cas de légitime défense et a obtenu du Jury un verdict négatif. Rossignol a été acquitté. Le Petit Parisien – 20 mars 1909

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