23 mars 09
Les actualités du 23 mars 1909
Le concours hippique
Il est décidément établi que la pluie la plus persistante et le ciel le plus maussade ne nuisent en rien au succès et à l'élégance des réunions de l'Hippique. La journée d'hier l'a prouvé une fois encore ; autour du Grand Palais, en effet, défilé plus brillant que jamais d'équipages et d'autos ; à l'intérieur, la grande assistance mondaine.
Reconnu : Princesse de Croy, en tailleur de drap noir à longue redingote sur chemisette de tulle noir soutaché, étole et manchon de zibeline, toque de paillasson noir a aigrette blanche; vicomtesse de La Laurencie en fourreau de drap beige à longue redingote soutachée ton sur ton, chapeau de paille loutre relevé sur le côté et rehaussé de plumes vertes; baronne Pinard, en robe mi-taillleur de lainage parme, jupe ornée de biais de liberty de même nuance, corsage à même garniture formant veste ajustée à longues manches étroites, toque de paillasson parme a bouquet de violettes; vicomtesse de Jumillac, en tailleur de lainage noir fantaisie, jupe en forme de redingote avec galons de passementerie, étole et manchon de renards noirs, toque de paille noire rehaussée de tulle et d'ailes; Mme Garcia Mansilla, en fourreau de lainage loutre à guimpe et manches longues de tulle assorti, étole et manchon de zibeline, chapeau de paille loutre rehaussé de tulle de, même nuance avec rose rose sur le coté; baronne Arthur Glainguerlot, en tailleur de lainage fantaisie noir, jupe fourreau ornée, de galons passe-menterie, corsage de tulle noir sur tulle blanc, longue redingote à gilet-revers de velours turquoise brodé, grand chapeau de crin noir à panache de plumes sur le côté ; comtesse de Montaigu en tailleur gris fer à jupe unie et longue redingote à col revers de velours, col-jabot de tulle blanc, étole et manchon de renards argentés, grand chapeau de crin noir releva sur le côté et la haute et large calotte drapée de velours turquoise ; vicomtesse de Cura, en robe fourreau de drap vert bouteille, le haut du corsage en tulle illusion blanc à clair collet, étole de zibeline, grand manchon de même fourrure, chapeau de paille verte à petits bords et large et haute calotte de crin de même couleur avec gros cabochons de jais noir; comtesse de Lestrange, en robe mi-fourreau de velours noir sur chemisette de chantilly, longue redingote ornée de passementerie de soie, toque de paillasson mauve avec bouquet de violettes de Parme.
La matinée a été consacrée à la présentation des chevaux attelés seuls de la quatrième classe, première division. Ces chevaux doivent être âgés de quatre ans et avoir une taille inférieure 1 m 55. Ceux qu'on a produits hier sont de forme tout à fait remarquable, et il convient de féliciter les propriétaires et les éleveurs qui les présentèrent. Le défilé, commencé à neuf heures et demie, n'a pris fin que vers midi. C'est le comte de Guébriant qui présidait le jury, composé de MM. le marquis de Balleroy, le comte G. de Bonvouloir, le comte J. de Felcourt, H. de Fontenay, le vicomte de Matharel et Nouvellet. Le premier prix a été décerné à Fréteval, à M. Adolphe Leloup : 2e prix, Beausire, à M. Léon Thorne (...).
L'épreuve des "Habits rouges", sauts d'obstacles (gentlemen) a commencé à deux heures et demie, Elle était ouverte à des chevaux de tacles (gentlemen) a commencé à deux heures et demie. Elle était ouverte à des chevaux de tout âge et de toutes nationalités, montés par des gentlemen portant l'habit rouge, la cravate blanche, la culotte blanche, les bottes et le chapeau à haute forme ou le bouton d'un équipage de chasse à courre. Elle a été suivie avec le plus grand intérêt. On a revu, parmi les cavaliers qui montaient les quatre-vingt-dix concurrents, nombre d'habitués des concours hippiques, mais aussi plusieurs nouveaux venus, tous sporstmen émérites. Deux petits accidents ,une chute dans la rivière et une chute au mur, n'ont pas empêché MM. Henry de Rover et de Rouville de faire chacun une série de courses des plus brillantes, qui leur ont valu une fois de plus, (...) d'être classés parmi les lauréats.
Le Figaro - 23 mars 1909
EN BREF
On traque sans merci les fumeries d'opium - Les fumeurs d'opium sont incorrigibles. Malgré l'interdiction qui pèse sur le terrible poison, ils ne peuvent se résigner à s'en priver. Dans les ports de guerre et les grands ports de commerce, les fumeries d'opium sont nombreuses. Elles sont généralement installées chez les femmes galantes, et leur surveillance est malaisée. La Sûreté générale vient d'en découvrir plusieurs à Marseille et à Lyon. Elles étaient fréquentées par des "coloniaux" civils et militaires. Les fumeurs seront poursuivis. La police a saisi une quantité d'opium évaluée à dix-huit mille francs. D'autres perquisitions sont imminentes. Le Matin – 23 mars 1909