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CPA Scans
25 mars 2009

Les actualités du 25 mars 1909

sanglant

Effroyable mort d'un ingénieur

090325vaugirard

Un épouvantable accident a jeté l'émoi, hier, dans les ateliers de la compagnie Thomson-Houston, 217, rue de Vaugirard. Un jeune ingénieur de talent, M. Emile Burger, âgé de vingt-sept ans, attaché à une société de construction de freins, calculait vers quatre heures, les atmosphères que pourrait supporter un réservoir à air comprimé. Près de lui. se trouvaient un de ses camarade, M. Marty, et plusieurs mécaniciens. Voulant éprouver le maximum de force de résistance du métal, M. Burger ouvrit un robinet pour donner plus de pression.

Une épouvantable explosion se fit entendre ; aussitôt les spectateurs, terrifiés, se virent entourés d'un nuage de fumée. Lorsqu'il se fut dissipé, l'infortuné Burger gisait dans une mare de sang. Le crâne avait été enlevé par le couvercle le du cylindre qui était allé trouer la toiture en verre de l'atelier. Le malheureux avait eu, de plus, les bras arrachés à la hauteur du coude. Son camarade Marty, qui se trouvait à un mètre cinquante de lui n'avait absolument aucune égratignure. Un contremaître, M. Wiard, avait échappé miraculeusement à la mort.

Détail curieux : on retrouva la cervelle de la victime à sept heures du soir, dans l'atelier. Les restes du malheureux furent transportés à l'hôpital Pasteur, en attendant leur transport à la morgue ordonné par M. Graille, commissaire du quartier Necker. Il n'a pas encore été possible de déterminer exactement les causes de l'explosion. M. Burger habitait, avec sa famille, 98, rue Croix-Nivert.

Le Petit Parisien – 25 mars 1909


EN BREF

uk L'enfant-perroquet - Londres, 23 mars. Une demande en dommages-intérêts des plus singulières a été soumise aujourd'hui aux juges de la cour de Marylebone. La demanderesse expliqua qu'elle était en état de grossesse lorsqu'elle travaillait, il y a quelque temps, chez une dame possédant un perroquet si apprivoisé qu'elle le laissait voler à son gré dans les appartements. Un jour, le perroquet vint se poser sur ses épaules et lui fit une telle peur que son enfant est né avec des mains et des pieds absolument semblables à des griffes de perroquet et une tête ressemblant à celle d'un perroquet. Le président du tribunal, tout en assurant la demanderesse de la sympathie de la cour pour son malheur, a déclaré qu'il n'était pas de son ressort de statuer sur un tel cas. Le Matin – 25 mars 1909

Une fugueuse repérée grâce au cinématographe - Une ménagère, Mme Marie Gendron, demeurant rue Curial, avait eu le chagrin, il y a dix-huit mois, de voir disparaître sa fille, Eugénie, âgée de seize ans, ouvrière fleuriste. Celle-ci avait abandonné le domicile maternel et déserté l'atelier pour suivre un séducteur, et toutes les recherches pour la retrouver étaient demeurées infructueuses. Mme Gendron, qui a encore un fils, le conduisait, hier, à une représentation cinématographique à la Villette. Un numéro représentait une fête à Séville, sur une place publique. Tout à coup, Mme Gendron reconnut sur l'écran sa fille en danseuse. D'émotion, elle s'évanouit, tandis que les spectateurs s'empressaient autour d'elle. Le directeur de rétablissement a fourni l'adresse du fabricant de films à Mme Gendron qui espère être mise sur les traces de sa fille. Le Petit Journal – 25 mars 1909

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