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27 mars 2009

Les actualités du 27 mars 1909

090327george

Le Prince Georges de Serbie renonce à ses droits au trône

On mande de Belgrade que le bruit court que le prince héritier Georges a adressé au ministre-président, M. Novakovitch une lettre déclarant qu'à la suite des insinuations répandues sur l'assassinat de son valet de chambre, Kolakovitch, il renonce à ses droits au trône afin de ne pas rester sous le soupçon d'être le meurtrier.

Cette nouvelle a produit en ville la plus grande sensation. Selon la Constitution, cette renonciation au trône ne peut être acceptée que par la grande Skoupchtina. Ce bruit n'est pas encore confirmé officiellement mais il a déjà été publié par quelques journaux. (...).

La nouvelle de la renonciation du prince royal a provoqué dans toute la ville la plus grande consternation. Des bruits ont couru aussitôt, d'après lesquels la décision du prince royal était rapprochée de la situation extérieure. On affirma aussi que le gouvernement, d'accord avec le roi, avait forcé le prince royal à prendre sa décision pour rendre possible l'aplanissement pacifique du conflit austro-serbe par la répression du parti de la guerre dont le prince Georges était la tête.

Dans les milieux compétents on déclare que toutes les nouvelles suivant lesquelles le prince aurait été influencé par les cercles de la cour ou le gouvernement sont sans fondement. Le prince royal agissait de sa propre initiative ; sa façon d'agir répondait à son caractère ouvert, il montre par son abdication qu'il est prêt à sacrifier tout pour son honneur personnel.

Son abdication a provoqué la consternation dans les cercles du parti de la guerre; Les cercles qui, en déformant l'affaire Kolakovic, ont amené l'abdication sont blâmés très vivement ; on soupçonne aussi qu'une intrigue contre le prince royal fut tramée dans l'entourage de son frère, le prince Alexandre, rentré depuis peu à Belgrade.

Le Petit Journal – 26 mars 1909


EN BREF

allemagne Une chanteuse assassinée par sa rivale - Un crime vient de mettre en émoi la petite ville mecklembourgeoise de Rostock. Mlle Frida Barthold, jeune cantatrice dramatique du théâtre de la ville, a été trouvée assassinée chez elle. Mercredi, elle avait encore chanté l'Alléluia, dans l'opéra la Grande Lumière. Hier, elle devait chanter dans les Contes d'Hoffmann ; mais deux heures axant la représentation elle fut assassinée par une de ses camarades. Vers quatre heures et demie, en effet, au moment où Mlle Barthold était en train de donner une leçon de chant à une jeune fille, une dame pénétra soudain chez elle et à bout portant lui tira un coup de revolver. Atteinte à la tête, la malheureuse tomba morte. Son forfait accompli, la meurtrière se rendit à la gare pour prendre le train de Berlin ; mais elle fut arrêtée auparavant. C'est une artiste lyrique, Mlle Augustine Zobel, née à Berlin en 1873. Elle déclare avoir assassiné Mlle Barthold dans un accès de jalousie et pour l'empêcher d'épouser un certain Waldemar Koch, étudiant en droit, qu'elle avait connu à Paris, et qui lui avait promis à elle-même de l'épouser. Le Petit Parisien – 27 mars 1909

Un cheval dans le Métro. — Un accident peu banal s'est produit ce matin, vers neuf heures, à la station Caumartin. Un cheval de fiacre s'est emballé sur le boulevard Haussmann pendant que le cocher avait mis pied à terre, et est allé se jeter contre la balustrade qui entoure la station du Métropolitain. Sous le choc, la balustrade a cédé ; la voiture, arrêtée par le soubassement, est restée sur le trottoir, tandis que le cheval, retenu par les traits, pendait dans le vide. Le cocher et deux agents ont coupé rênes et traits, et l'animal s'est abattu dans l'escalier de la station.Les pompiers du marché Saint Honoré sont alors arrivés et ont réussi à retirer la bête ; mais en piteux état. Heureusement à ce moment aucun voyageur ne se trouvait dans l'escalier du Métropolitain. Des employés ont lavé les pierres couvertes de sang. On va rétablir la balustrade et réparer les rampes de l'escalier tordues par la chute du cheval. Le Temps – 27 mars 1909

hongrie Étrange accident de chemin de fer - Budapest - 27 mars - Un accident de chemin de fer aussi étrange que grave s'est produit à minuit sur la ligne de Fiume. Un train mixte arrivant entre les stations de Josipdol et de Touni sur une pente rapide s'est emballé et dans sa course folle s'est coupé en deux. La queue du train tombant de tout son poids sur la partie, antérieure, brisa 22 wagons. Six personnes ont été tuées, de nombreux voyageurs ont été plus ou moins grièvement blessés. Le mécanicien et le chef du train ont disparu. Le Petit Journal - 28 mars 1909

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