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CPA Scans
28 mars 2009

Les actualités du 28 mars 1909

090328antony

Verdict dans l'affaire du crime d'Antony

Un chef de bande n'est pas responsable des fautes commises par ses lieutenants, tel est en résumé le verdict du jury. M. l'avocat général Brouchot avait demandé la peine suprême contre Larrieu qui avait organisé le cambriolage suivi du meurtre de Mme Larrieu et contre Quesnel qui, à coups de pince-monseigneur, avait broyé le crâne de Mme Larrieu.

"J'ai pu organiser un vol, mais non conseiller un assassinat", disait Larrieu. Et les jurés l'ont cru. Après une éloquente plaidoirie de Maître Boullay, Larrieu a été condamné à vingt ans de travaux forcés.

Le jury, malgré les chaleureuses plaidoiries de Maîtres Rabot et Jacomet, s'est montré plus sévère pour les complices de Larrieu, estimant qu'ils avaient dépassé les ordres de leur chef. Quesnel a été condamné à mort pour le meurtre de Mme Larrieu, et Dutoy, son complice, a bénéficié des circonstances atténuantes et la Cour l'a condamné aux travaux forcés à perpétuité.

Louise Rameau, qui avait fabriqué les masques d'étoffe des cambrioleurs, était poursuivie pour complicité de vol, et, après plaidoirie de Maître Delmont, a bénéficié d'un verdict d'acquittement.

Le Figaro – 28 mars 1909


EN BREF

Pendu depuis huit mois - On a découvert hier, dans les bois de Rosny, le cadavre d'un habitant de Rolleboise, M. Léon Poirrier, qui, neurasthénique, avait quitté le domicile conjugal depuis le 3 août 1908. Après avoir fréquemment annoncé son intention de se suicider, M. Poirrier avait fini par disparaître. Il était allé mettre fin à ses jours en se pendant à un bouleau. La famille, prévenue, a reconnu le cadavre. Le docteur Rebière, de Bonnières, a délivré le permis d'inhumer, après avoir constaté que le suicide remontait à environ huit mois. Le Petit Parisien – 28 mars 1903

belgique Contagion postale - La grève des postiers français a enflammé l'imagination des postièrs belges. Ils déclarent avoir les mêmes griefs contre notre gouvernement, et ils félicitent leurs confrères d'outre-Quiévrain de "leur courage et de leur énergie". Seulement, ils vont se garder pru-demment de suivre leur exemple et de désorganiser la vie sociale, d'autant que le droit d'association ne leur étant pas reconnu, ils reculent devant les responsabilités d'une coalition gréviste. Dans une réunion publique qu'ils viennent de tenir, ils ont notifié simplement au gouvernement leur résolution de voler en masse contre ses candidats aux élections de 1910, s'il n'a pas été fait droit à leurs revendications d'ici là. Le bulletin de vote est une arme qui leur parait suffisante, de quoi ils ont été naturellement approuvés par l'échevin et député d'opposition, Maurice Lemonnier, fils de l'ancien et défunt percepteur général des postes. Au fait, pourquoi les mécontents oublient-ils si souvent le moyen de coercition que leur fournit leur qualité d'électeur ? Le Figaro – 28 mars 1909

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