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10 mai 2009

Les actualités du 10 mai 1909

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On peut transmettre de l'écriture par T.S.F.

La transmission de l'écriture à distance à l'aide des fils télégraphiques a été depuis longtemps réalisée au moyen des "télautographes". Mais on n'avait pas pu encore transmettre l'écriture ou le dessin à distance par la télégraphie sans fil. Les ondes hertziennes n'avaient point encore accompli ce miracle. Des expériences fort intéressantes de "radiotélautographie", tel est le nom de là nouvelle invention, viennent cependant d'être faites par deux jeunes télégraphistes militaires, MM. de Mailly-Chalon et Louis Chantelot, qui font en ce moment leur service dans les forts de l'Est.

Ces jeunes électriciens ont imaginé un appareil spécial destiné à permettre la commande des télautographes ordinaires par les ondes de Hertz. Cet appareil combiné de façon a être robuste et facilement transportable ressemble entièrement aux postes de télégraphie Morse communément employés. L'avantage considérable qui semble devoir résulter de l'emploi du "radiotélautographe", c'est qu'il rend la télégraphie sans fil secrète.

Aujourd'hui, on le sait, le secret des communications hertziennes ne peut être assuré, une syntonisation parfaite des deux postes de télégraphie sans fil étant impossible à réaliser. Par la transmission sans fil de l'écriture, cette syntonisation, cet accord partait des deux postes devient absolument inutile, puisque la suite des signaux transmis est tout a fait incohérente et que seule la réunion de ces signaux sur le papier enroulé autour du tambour récepteur constitue des signes intelligibles.

MM. de Mailly-Chalon et Chantelot affirment de plus qu'avec cet appareil on pourra correspondre même si l'espace est sillonné par des ondes étrangères. En effet, au poste récepteur, il s'imprimera des signaux parasites, mais qui dans la plupart des cas ne rendront pas l'écriture normale illisible. L'appareil des deux jeunes télégraphistes militaires est simple. Ils ont combiné un appareil télautographique quelconque avec des circuits permettant de le mettre en marche par les ondes.

Pour comprendre le fonctionnement du radiotélautographe, imaginez un tambour mû par un mouvement d'horlogerie; ce tambour porte à la transmission une feuille de papier métallisé, à la réception une feuille de papier blanc ordinaire qui sera la dépêche. Pour l'envoyer, il suffira d'écrire sur le papier métallisé avec une encre isolante. Chaque fois que la pointe d'un style passera sur un des caractères, le circuit étant ouvert, il y aura: interruption du "train d'ondes" émis. Pendant toute la durée des interruptions, la molette d'impression de l'appareil récepteur sera brusquement appliquée contre le papier blanc et aura pour effet de reproduire les caractères tracés au poste transmetteur. La dépêche est ainsi obtenue.

Les expériences faites par les jeunes inventeurs ont été réalisées il y a environ deux mois avec des appareils de fortune. Ils ont obtenu des résultats encourageants qui permettent d'espérer que la "radiotélautographie" pourra bientôt entrer en application pratique.

Le Matin – 10 mai 1909

Banania

EN BREF

Une lunette encombrante - Il est à Paris un homme fort embarrassé. C'est M. Michel Raynaud, Liquidateur judiciaire. Chargé de régler la situation du Palais de l'Optique, dont les affaires périclitèrent lors de l'Exposition de 1900, il se trouve avoir à liquider un objet assez encombrant : une lunette colossale, dont l'objectif ne mesure pas moins d'un mètre vingt de diamètre. Cette lunette, qui se trouve à l'observatoire de Meudon, a coûté 775,000 francs. M. Raynaud vient d'envoyer une circulaire à tous les observatoires du monde pour leur proposer d'acheter à prix modéré ce formidable appareil. Il n'a, pas encore trouvé preneur. Le Matin – 10 mai 1909

us_1908 Le fils d'un chef d'état pianiste dans un théâtre - Washington, 9 mai. — Une vive sensation a été causée parmi la haute société de Washington par la découverte que M. Alfonso Zelaya, le fils du président de la République du Nicaragua jouait du piano pour gagner sa vie dans un petit théâtre de cette ville dont le prix des places est de 25 centimes, tandis que sa femme vendait des billets à la porte. Il y a quelque temps, le jeune Zelaya s'était fâché avec son père parce qu'il avait épousé une jeune fille américaine appartenant à une bonne mais pauvre famille de Virginie. Le président, depuis, avait refusé de le recevoir et avait cessé de lui allouer une pension. Depuis, le couple avait vécu dans la plus grande pauvreté, et maintenant c'est à peine s'il gagne de quoi vivre par son travail pour le compte d'un pauvre petit théâtre. On apprend que le président Zelaya a déjà offert à plusieurs reprises à son fils de lui donner de l'argent et une bonne situation s'il voulait quitter sa femme et revenir au Nicaragua, mais le jeune homme a toujours refusé, ne voulant pas quitter celle qu'il aime et qui a mis sa confiance en lui. Le Matin – 10 mai 1909

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