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CPA Scans
4 juillet 2009

Les actualités du 4 juillet 1909

Incendie

Grand incendie à Amiens

Une foule nombreuse s'était rendue sur l'hippodrome d'Amiens, pour assister aux courses qui furent magnifiques, chacun des prix étant couru par un grand nombre de chevaux. Vers 5 heures, quelques instants avant que le départ de la sixième course fût donné l'on vit s'élever, au Sud de la tribune, une immense colonne de fumée. Le bruit se répandit dans les tribunes et sur la pelouse que l'usine à gaz, à Stroch, était en feu.

La dernière course eut lieu en pleine effervescence. Le public traversa le champ de courses pour se rendre compte du sinistre. Le feu s'était déclaré dans l'usine de teinturerie de M. Descat, au Petit-Saint-Jean, qui occupe 300 ouvriers. Il avait pris naissance dans le séchoir, puis s'était communiqué à l'atelier de coupe et à la maison du directeur.

Plus de 200 mètres de façade des ateliers sont en flammes. Le maire, le procureur général, une partie des autorités sont sur les lieux, ainsi que les pompiers et une grande partie de la garnison. Les ateliers étaient évacués lors de la naissance de l'incendie, le samedi, les ouvriers quittant le travail vers 3 heures.

Le Petit Journal – 4 juillet 1909

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EN BREF

Le jockey Hutchinson s'est tué hier à l'entraînement -Chantilly, 3 Juillet - Le jockey Edouard Hutchinson, 26 ans, beau-frère du jockey Charles Cunmington, montait, hier, à l'entraînement, sur la piste qui se trouve dans la forêt du Lys, lorsque son cheval lancé en vitesse s'est dérobé et est rentré sous bois. Le cavalier a été projeté violemment contre un arbre. Des camarades qui le suivaient sont venus à son secours et, avec d'infinies précautions, l'ont transporté à son domicile, à La Morlaye, où, malgré les soins prodigués, le malheureux a expiré quelques heures après, sans avoir repris connaissance, succombant à une hémorragie interne. La victime, née à Windsor (Angleterre), laisse une veuve et un enfant. Le Petit Journal – 4 juillet 1909

Lynche par la foule

Drame à Saint-Denis – Un assassin lynché - La place de l'Etoile, à Saint-Denis, a été le théâtre, hier soir, d'une scène des plus dramatiques. À la sortie des usines, vers six heures, un jeune homme, Louis Morel, ouvrier fondeur s'élança sur un de ses anciens camarades d'atelier, M. Leblanc, 27 boulevard Ornano, qui se trouvait dans un groupe de travailleurs, et lui porta un coup de couteau en pleine poitrine.Quoique blessé, l'ouvrier voulut s'enfuir. Mais Moret, sortant un revolver de sa poche, le déchargea sur le malheureux qui, atteint au coeur, s'affaissa ; la mort avait été instantanée. Exaspères, les témoins de ce drame se ruèrent sur le meurtrier. Ce fut un véritable lynchage. Sans l'intervention des gardiens de la paix, le criminel aurait été tué sur place. Heureusement pour lui, les agents arrivèrent à le dégager, et le transportèrent à l'hôpital de Saint-Denis dans un état désespéré. Il a pu répondre aux questions du commissaire de police, qui l'a consigné à la disposition de lu justice.On ignore encore les causes qui poussèrent Moret à commettre son meurtre. Leblanc qui est un excellent sujet devait se marier d'ici peu. Le Petit Parisien - 4 juillet 1909

uk L'assassinat de sir William Curzon Willie - On commence à avoir quelques renseignements plus précis sur Dhingra, le jeune étudiant hindou, qui a tué, avant-hier, à l'Impérial Institute, le lieu tenant colonel sir William Curzon Willie et le docteur Cawas Lalcala. On a cru tout d'abord que c'était un anarchiste militant: c'était en réalité un étudiant très travailleur, inscrit depuis plusieurs années au collège de l'université, et qui la semaine dernière avait brillamment subi un examen. Mais il était extrêmement exalté au point de vue politique. Il voyait dans tout personnage anglais ayant joué un rôle dans les Indes un ennemi de la race hindoue. Il avait plusieurs fois tenu à ses camarade des discours violents, et ses propres com patriotes de l'Inde, se moquant de son exaltation, s'étaient livrés sur lui à des brimades. Le Temps – 4 juillet 1909

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