20 juil. 09
Les actualités du 20 juillet 1909
Violents affrontements entre espagnols et marocains
Suivant les dernières nouvelles de Melilla, la lutte entre les forces du général Marina et les Rifains se poursuivait, mais avec moins d'intensité. Les rapports officiels mentionnent du côté espagnol douze morts, dont le lieutenant-colonel Ceballos, le commandant Royo et le capitaine Gui-loche, et vingt et un blessés, dont un capitaine et deux lieutenants.
Les officiers morts ont été tués en défendant un canon que les Rifains essayaient d'enlever. Ceux-ci ont réussi, a un certain moment, à pénétrer dans le camp espagnol. Ils se sont emparés de dix-sept mules et ont mis le feu à un caisson d'artillerie.
On estime que les assaillants étaient au nombre de trois mille, dont un millier de cavaliers. Ils doivent avoir subi des pertes considérables. De nouvelles troupes sont parties de Melilla pour renforcer la colonne du général Marina, qui occupe la hauteur d'El-Atalayon, dominant la lagune de Mar-Ghica, à deux lieues environ de Melilla.
Le commandant de la place espagnole d'Alhoce mas, à l'ouest de Melilla, annonce que les tribus voisines, notamment les Beni-Ouriachel, s'apprêtent à aller prêter main-forte aux Rifains qui ont attaqué les positions du général Marina. Le calme règne dans la région de Ceuta.
Les combats continuent autour de Melilla
EN BREF
Grave accident de motocyclette -Hier, sur le nouveau vélodrome de
l'ancien Jardin botanique, à Berlin, une collision s'estproduite entra
Schritmacher et le coureur Ripser. Schritmacher ayant perdu la direction de sa
motocyclette, a été projeté dans une tribune du public, et son moteur ayant fait
explosion, l'essence a mis le feu aux gradins et aux vêtements de nombreux
spectateurs.Deux personnes sont mortes presque immédiatement ; vingt autres ont été
brûlées grièvement, trois d'entre elles ont succombé. Nombre d'autres
spectateurs ont été blessés légèrement. Le temps – 20 juillet 1909
La huitième étape – La huitième étape du tour de
France se disputait hier sur le parcours Nîmes-Toulouse (303 kil). Les coureurs
eurent à affronter la chaleur, un peloton d'une vingtaine de coureurs passèrent
de concert à Montpellier. Peu à peu le peloton devient clairsemé et à Narbonne,
au milieu du parcours, Ringeval, Duboc, Vanhouwaert, Ernest Fa ber, Alavoine
passent à 9 heures 10. La course se poursuit sous les rayons que darde le soleil
et, à Toulouse, au milieu d'une affluence considérable, Alavoine, E. Faber et
Vanhouwaert entament une lutte sévère dont le résultat tourne en faveur
d'Alavoine. Ernest Faber finit à une longueur et Vanhouwaert à deux mètres.
Puis se classent successivement : 4. Trousselier; 5. François Faber, blessé au
genou; 6. Maitron; 7. Ménager; 8. Duboc; 9. Cruchon; 10 Ringeval, etc...Le
Matin – 20 juillet 1909
Écrasés par un train – Hier, la famille de M. Chevillon,
peintre décorateur à Rennes, composée du père, de la mère et de deux fillettes
âgées de quatorze ans et onze ans, traversait en voiture, au passage à niveau de
Maison-Blanche, près Rennes, la voie du chemin de fer de Rennes à Saint-Malo,
quand soudain surgit le train venant de Saint-Malo, jusque-là caché par un
tournant de la voie. M. Chevillon, mesurant le danger, fouetta son cheval, mais
inutilement, et le train prit en écharpe voiture, cheval et voyageurs. Le choc
fut effroyable; les deux fillettes furent tuées; l'aînée a les jambes et les
bras broyés, le crâne brisé ; la cadette est coupée littéralement en deux. Le
père a la base du crâne fracturée. La mère en est quitte pour quelques blessures
sans gravité. Le Temps – 20 juillet 1909