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CPA Scans
4 septembre 2009

Les actualités du 4 septembre 1909

Folies bergeres

Les Folies-Bergères rouvrent ce soir

La réouvertures des Folies-Bergères est toujours une joie pour les Parisiens. Elles est cette année le gros événement de la saison théâtrale. C'est, en effet, à l'inauguration d'une salle complètement — et merveilleusement — transformée que M. Bannel nous convie ce soir, ayant accompli le prodigieux tour de force de faire démolir et reconstruire en deux mois l'immense établissement de la rue Richer.

Faut-il énumérer les nombreux perfectionnements qui feront ce soir la surprise et l'enchantement du public ? Tout a été magistralement prévu et exécuté pour son plus grand agrément. M. Bannel ne nous laisse plus rien à envier maintenant aux plus luxueux music-halls d'outre-Manche et les Folies-Bergère peuvent prétendre, grâce à lui, au titre de premier établissement du monde : des fauteuils, profonds comme des bergères, ont été disposés suivant une pente qui permet de voir admirablement le spectacle de tous les points de la salle ; des loges et des avant-scènes, meublées avec une suprême élégance, et précédées de petits salons, sont desservies par des escaliers spéciaux ; et le même souci de confortable a présidé à l'installation de toutes les places, quel qu'en soit le prix.

Le programme d'ouverture — est-il besoin de le dire ? — sera digne d'un pareil cadre. Nous ne voulons pas déplorer les surprises qu'il réserve aux privilégiés qui l'applaudiront ce soir, et nous aurons, d'ailleurs, à en dire plus longuement le succès. Qu'on sache seulement qu'en dehors des attractions de premier ordre qu'il a su réunir : les chiens comédiens de Merian, les Palace-Girls, les Gordons, l'incomparable Polin, M. Bannel nous offrira la primeur d'un ballet de M. Jean Richepin — excusez du peu. ! — et de Mme Mariquita.

Et c'est la délicieuse Yetta Rianza qui en sera l'étoile. Sa beauté brune, sa souplesse et sa grâce prenante feront mer veille dans le rôle de la bohémienne Idza. Il est aisé de lui prédire un triomphe ; et ceux qui savent, comme nous, avec quelle vaillance — bien qu'à peine remise d'une assez sérieuse indisposition — elle a tenu à se présenter quand même devant le public pour ne pas retarder la fête de ce soir, l'applaudiront doublement, pour son talent et pour son courage.

Voici la distribution complète du ballet dont la -musique est de M. Tiarko Richepin, fils du poète : Mlles Yetta Rianza, Idza ; Napierskowska, Zwirdin ; MM. Jacquinet, Hourgné ; Quinault, Mitchki ; Tito, l'Ours Prêtre ; Mabel Fournier, Miéda la Papillonne, et la troupe Doubnick.

Le Petit Journal – 4 septembre 1909

Folies_Bergeres___la_belle_otero

EN BREF

Le dirigeable République subit de grosses avaries - Le dirigeable République, se rendant à La Palisse pour prendre part aux grandes manœuvres, venait à peine de dépasser la Charité-sur-Loire et se dirigeait sur Nevers, que, tout à coup, ses hélices s'arrêtèrent. Le ballon fut aussitôt le jouet du vent, assez fort à ce moment, qui l'emporta au-dessus de la Loire et des bois avoisinants. Au bout d'un quart d'heure le dirigeable descendit rapidement vers la terre et jeta son guide-rope ; quelques ouvriers s'en emparèrent, mais, trop peu nombreux, ils le laissèrent traîner à travers champs. Toutefois le République se rapprochait du sol, quand soudain la pointe de la partie mécanique heurta un pommier et se déforma. Le capitaine Bois prit alors ses dispositions pour réparer l'accident.A ce moment, un craquement sinistre se fit, entendre : l'enveloppe, qui n'avait plus sa rigidité, venait de se plier, l'arrière se levant et déformant tout l'empennage. Il ne restait qu'à dégonfler. Le capitaine Bois tira sur la corde de déchirure et dans le crépuscule, une bulle énorme s'exhala de l'immense aéronat. Le Gaulois – 4 septembre 1909

Le Bilboquet de la mort - Ayant déjà fait "le tourbillon de la mort", cette attraction de music-hall, où elle fut d'ail leurs dangereusement blessée, Mlle Mauricette de Thiers n'avait pas reculé devant le "bilboquet de la mort", exercice d'acrobatie qu'un imprésario était venu lui proposer d'exécuter. La jeune femme est liée par des courroies à une énorme boule qui, lancée par un puissant ressort, sur un rail aérien, roule, décrit une courbe dans le vide et doit venir se ficher sur un mât. L'expérience avait réussi avec un mannequin ; on l'essaya avec l'acrobate, mais la' boule modifia sa trajectoire et vint tomber au pied du mât. On releva Mlle Mauricette de Thiers à demi étranglée par ses courroies. Sa vie n'est pas en danger, mais il lui faudra de longs jours de repos. Le Petit Journal – 4 septembre 1909

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