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CPA Scans
5 septembre 2009

Les actualités du 5 septembre 1909

Chasse au sanglier dans une gare – Plusieurs blessés

 

chasse au sanglier

Murat – 4 septembre - Depuis quelque temps, les sangliers et autres animaux nuisibles font des ravages extraordinaires dans la région. Ces jours derniers, une battue fut organisée à Espinasse et à la Trinitat, pendant laquelle huit de ces animaux furent découverts et poursuivis. Une laie de 83 kilos et un marcassin de 40 kilos ont été tués, ainsi que cinq énormes blaireaux.

Avant-hier jeudi, on signalait la présence d'une nouvelle bande de sangliers dans les bois de Pachoux, au-dessus de la gare de Neussargues. Aussitôt on organisa une battue ; plusieurs chasseurs décrochèrent leur fusil et partirent avec leurs chiens qui fouillèrent la forêt. Vers 6 heures du soir, enfin, après de longues recherches, on leva un énorme solitaire qui pouvait peser environ 150 kilos et qui fila comme un trait sous les arbres, salué au passage par un coup de fusil de M. Carnet, de Murât. L'animal fut touché, mais pas très sérieusement.

Se sentant blessé, il accéléra sa course en poussant un sourd grognement et traversant la route forestière, il trouva sur son passage le jeune Antonin Chastel, âgé de dix-sept ans, le renversa d'un coup de boutoir et le mordit cruellement aux mains et à la jambe gauche. Puis, d'un bond formidable,il franchit une muraille assez haute et tomba dans le chantier des travaux de la gare de Neussargues. Alors ce fut, dans la gare, une chasse héroï-comique.

Une vingtaine de terrassiers, travaillant aux travaux d'agrandissement, armés de pelles, de pioches, de leviers et de fusils, s'élancèrent à la poursuite du pachyderme, mais cinq d'entre eux, qui avaient tenté de l'arrêter, furent renversés et piétines par le sauvage animal qui, tournant sa rage contre M. Samuel Airal, nouvel arrivant, s'élança sur lui, le mordit et continua sa course effrénée.

Tandis que les blessés étaient soignés à l'ambulance, de nombreuses personnes se mettaient à la poursuite du solitaire qui, loin de s'affoler, fit plusieurs fois le tour des chantiers et de la gare, renversant tout sur son passage, cherchant une issue et écartant par son seul aspect féroce tous ses agresseurs. Finalement après de nombreux tours de piste qui avaient duré au moins une demi-heure, le sanglier rencontra une issue et s'enfuit à nouveau dans les bois. Les chasseurs l'y suivirent et poussèrent leur recherches jusqu'à la nuit.; mais ils ne réussirent pas à le déloger de nouveau. Ce solitaire est de très forte taille,excessivement agile et muni de fortes défenses. Avis aux chasseurs avides d'émotions.

Le Petit Journal – 5 septembre 1909

cent_ans

Tir_aux_pigeons

EN BREF

Curieuse mutinerie au Cameroun Allemand - On sait quelle discipline de fer règne dans l'armée allemande. On peut donc s'imaginer les commentaires qui ont accueilli ici l'information que nous donne ce soir l'officieuse Gazette de l'Allemagne du Nord au sujet des soldats du Cameroun, qui, pour être peu civilisés encore, n'en servent pas moins sous le drapeau allemand. Soixante soldats de la 4e compagnie des troupes indigènes casernes à Banjo (Cameroun) ont quitté leur garnison avec armes et bagages pour venir présenter leurs réclamations au commandant en chef de la colonie, à Soppo. Ils se plaignent du règlement qui leur interdit d'avoir plus d'une femme et un boy. Quelques-uns ont cinq femmes et trois boys à la caserne. Les mutins ont été désarmés et les meneurs emprisonnés, Le gouvernement vient d'ordonner leur déplacement et prescrit qu'à l'avenir les soldats indigènes ne seront plus employés dans les colonies d'où ils sont originaires. Le Matin – 5 septembre 1909

voiture broyée par un train

Une voiture contre un train — Quatre personnes trouvent une mort affreuse - Genève, 5 septembre - Un terrible accident s'est produit ce soir, à onze heures et demie, à Annemasse (Haute-Savoie). Le chemin de fer économique de Samoens, composé de neuf voitures et d'une locomotive, a pris en écharpe, et deux kilomètres d'Annemasse, un break dans lequel se trouvaient quatre personnes. La voiture fut mise en morceaux et les voyageurs, projetés sous le convoi, furent écrasés de la façon la plus horrible. Les corps étaient littéralement en bouillie. Le Gaulois – 6 septembre 1909


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