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CPA Scans
18 septembre 2009

Les actualités du 18 septembre 1909

cuirassée republique

Le Cuirassée République bombarde un navire, semant la panique parmi les passagers

Toulon, 17 septembre. — Un incident qui cause ici une vive émotion vient de se produire en rade des Salins d'Hyères où le cuirassé République procédait à des exercices de tir. Par suite d'une erreur qu'on ne s'explique pas encore, mais que l'enquête ouverte précisera, le croiseur. République tira trois obus sur le courrier faisant le trajet entre les iles d'Hyères et Toulon. Ce navire était chargé de passagers rentrant à Toulon. Les trois obus effleurèrent le navire causant à bord une telle panique qu'en débarquant à Toulon ceux qui avaient failli être victimes de ces erreurs n'étaient pas encore remis de leur émotion.

Le navire qui reçut les obus du République est le Jean-d'Agrève qui, au mois de Juillet dernier, avait été sérieusement atteint par des obus tires du fort de Sainte-Marguerite : la cheminée et le blockauss furent à peu près complètement démolis. Le Jean-d'Agrève, commandé par M. Saccoman avait quitté Port-Cros vers une heure ; une demi-heure après, il arrivait relativement près du Patrie et du République, en train d'effectuer des écoles a feu sur un but placé entre la ville de Porquerolles et Port-Cros. Les tirs avaient cessé depuis dix minutes et le courrier des iles d'Hyères continua par conséquent sa route ; À ce moment, deux obus tombaient à environ 50 mètres de l'avant, tandis qu'un autre s'abîmait dans la mer, à l'arrière du courrier.

L'équipage fut très ému, mais le capitaine Saccoman n'en continua pas moins sa marche ; le petit navire qu'il commande faisant le service de la poste doit arriver à des heures fixes. Les coups de canon avaient été tirés par le République. Or, à ce moment là, le Jean-d'Agrève ne se trouvait aucunement sur la ligne du but, et il faut nécessairement que les pièces de canons aient été pointées sur le courrier des iles d'Hyères pour que les obus soient tombés si près de lui.

On a vu, du Jean-d'Agrève, une chaloupe quitter précipitamment le Patrie vaisseau amiral, pour aller accoster le République. Le capitaine Saccoman croit que ce fait se rattache au bombardement de son courrier et présume que l'amiral, qui a son pavillon sur le Patrie, est allé morigéner les officiers chargés du tir à bord du République. Le Jean-d'Agrève est arrivé hier soir, à 5 heures 45.

L'Ouest-Eclair – 18 septembre 1909

Marseille__porte_afrique

EN BREF

us-1908 Duel de femmes à Chicago – Toutes deux meurent - Une dépêche de New-York aux journaux du soir dit qu'une tragédie sensationnelle vient de se dérouler à Chicago, où deux dames très connues, armées chacune d'un revolver, se sont battues en duel dans une maison d'un des quartiers les plus élégants. Le motif du duel était la jalousie, Il ne fallait pas même songer à réconcilier les deux adversaires qui, dès le début du duel, se montrèrent si agitées qu'elles tiraient des balles à droite et à gauche. L'une des dames blessa rapidement son ennemie, mais les deux rivales décidèrent de ne point tenir compte de cette première blessure et le combat redoubla de furie. Les revolvers, maniés par des mains si nerveuses, envoyaient des balles dans toutes les directions, brisant les potiches, crevant les tableaux et perçant les murs. Mais bien que les deux dames eussent chacune reçu plusieurs balles, le duel continua encore. Après une lutte désespérée, l'une des deux adversaires reçut une balle qui la tua net. L'autre, qui avait reçu plusieurs balles, tomba épuisée, et, se rendant compte de sa situation, tourna son arme contre elle et se suicida. Le Matin – 17 septembre 1909

Mémorable représentation nocturne à Dakar - Les Sénégalais fonctionnaires civils et militaires ont eu une heureuse surprise, la nuit du 9 au 10 septembre ; pour la première fois, une compagnie française s'est arrêtée à Dakar et a joué a l'escale. Lugné-Poe, qui dirigeait la tournée Suzanne Després en Amérique du Sud, avait tout préparé par câble de Rio-de-Janeiro, le dernier port sud-américain touché par le bateau qui ramenait la brillante artiste en France; malheureusement, le paquebot, qui devait arriver à cinq heures du soir à Dakar, eut un retard par suite d'une avarie et n'arriva que vers minuit. Dans une nuit de température sénégalienne, à une heure du matin, Suzanne Després et ses camarades ne jouèrent pas moins La Parisienne et Poil de Carotte. L'accueil fut extraordinaire ; tous les fonctionnaires, le gouverneur en tête, assistèrent à la représentation et reconduisirent Suzanne Després à son bord, le matin, au départ du bateau. Le Gaulois – 18 septembre 1909

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