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CPA Scans
24 septembre 2009

Les actualités du 24 septembre 1909

belgique Le meeting de Spa 

spa 1909

S. A. R. la princesse Clémentine à inauguré ce matin l'aérodrome de Malchamp et le meeting d'aviation de Spa, dans la belle lumière d'une resplendissante journée automnale. Délicieusement vêtue de rose, coiffée d'une ravissante capote, la princesse, reçue et conduite par M. Paul Lambert, président du comité organisateur, et par ses collègues, MM. Hartog, comte van der Burch, G. Dewandre, Gustave Lambert, Georges Peltzer, bourgmestre de Spa, etc.. a fait une longue visite, amusée et intéressée, au coquet aérodrome.

Elle est allée de cage en cage, où les aviateurs Delagrange, Paulhan, Roger Sommer, Le Blon et le lieutenant espagnol Cohanda étaient occupés à terminer le montage de leurs appareils, biplan Voisin, biplan Farman, monoplan Blériot et planeur Cohanda. Pour chacun Son Altesse Royale a eu des mots charmants. Ravie de cette visite, elle a souhaité aux organisateurs le grand succès que méritent leurs efforts.

La journée n'a d'ailleurs été qu'un lever de rideau, si on peut dire. Dans la hâte fiévreuse des dernières heures, des équipes d'ouvriers se pressaient d'achever l'aménagement de l'aérodrome. Le hangar du dirigeable Zodiac est terminé; il ne reste plus qu'à le bâcher. L'installation du ballon captif Mallet sera finie ce matin et l'aérostat sera tout aussitôt gonflé pour faire des ascensions captives au-dessus de l'aérodrome.

Rien ne manque, c'est un Bétheny en miniature. Il y a un buffet, une fleuriste, un bureau de tabac, un kiosque de cartes postales, le télégraphe et le téléphone, qui fonctionnent à merveille. Que le soleil continue et que le vent désarme, et la fête sera des plus réussies, dans le cadre à la fois joli et grandiose du gigantesque plateau qui domine l'horizon splendide et profond de collines s'enfuyant en vagues verdoyantes, tout là-bas, là-bas.

Situé sur un plateau aujourd'hui inculte, parsemé de flaques d'eau et de marais où pullulent les poules d'eau et tapissé de bruyères où foisonnent les grouses, un admirable gibier, l'aérodrome fournira aux aviateurs, quand ils y seront habitués, l'occasion d'exploits nouveaux et intéressants. Tout de suite, en effet, il plonge à droite sur Spa à gauche sur Francorchamps, par des pentes très rapides, et il suffira aux aviateurs de s'écarter légèrement de la crête du plateau pour voler haut comme au -dessus d'un abîme. Ainsi ils s'habitueront à voler loin du sol. Le plateau de Malchamp est, en effet, à 575 mètres au-dessus du niveau de la mer, alors que Spa ne vient qu'à 287 mètres, et lorsqu'ils concourront pour l'altitude, il leur faudra s'élever relativement peu pour battre le record, s'ils osent se risquer au-dessus des vallées qui serpentent entre les collines qui dansent la ronde autour de l'aérodrome de Malchamp.

Un seul des concurrents a réussi un vol. Delagrange, qui,le premier prêt, a essayé, très tard, presqu'au soleil couchant, son biplan. Tout frais débarqué de Paris, après une première tentative avortée, Delagrange s'envolait vite au milieu de l'enthousiasme de la foule, qui fut remarquable de sagesse, de patience et d'intelligence. Encore mal équilibré, le Blériot de Delagrange ne devait pourtant pas finir son tour; une bougie claquait à sept cents mètres du départ, le moteur fléchissait et l'oiseau allait doucement se poser au milieu d'un essaim de grouses affolées.

Paulhan et Roger Sommer se sont contentés de mettre au point leurs moteurs. Ils ont renvoyé a demain leurs essais pour les coupes et les prix en espèces, qui récompenseront leurs exploits. La foule était nombreuse, elle s'en est allée presque satisfaite; elle savait bien qu'aujourd'hui n'était qu'un début. Elle avait vu voler, et ce premier vol avait suffi à lui procurer les émotions, les frissons que nous avons tous éprouvés premiers élans de l'homme vers l'azur.(...)

Le Figaro – 23 septembre 1909


EN BREF

belgique Accident de chemin de fer - Bruxelles, 23 septembre - Un important accident de chemin de fer s'est produit ce matin, a dix heures et demie, â la sortie de la gare de Verviers-Est. Le mécanicien d'un train de ballast s'est engagé sur une voie indiquée ouverte se dirigeant vers Dolham, lorsque arrivé à un point où de nombreuses voies de garage rejoignent la voie principale, il constata qu'un nouveau signal fermait la voie. Au même moment, un train de marchandises s'engageait sur cette voie. Le fourgon de queue du train de marchandises fut pris en écharpe, un wagon fut renversé et la machine du train de ballast dérailla et s'inclina sur la voie descendante. Le mécanicien et le chauffeur furent jetés à terre, mais ils ne sont que légèrement contusionnés. Au même instant survenait l'express Cologne-Paris. Le conducteur de l'express ayant vu la machine encombrant la voie eut le temps de freiner. Le choc fut cependant assez violent. Les blessés sont nombreux; cinq d'entre eux sont grièvement atteints. Parmi les blessés, on compte un Russe et plusieurs Allemands. Tous, sauf le Russe, ont pu continuer leur voyage. Les dégâts matériels sont considérables. Les trains se dirigeant sur l'Allemagne ont subi de longs retards toute la journée et c'est seulement dans la soirée que la circulation normale a pu être rétablie. Le Figaro – 24 septembre 1909

A la fête de Marlotte un journalier est mordu par un ours – Fontainebleau, 23 septembre - Des romanichels exhibaient hier soir des ours à la fête de Marlotte. Un journalier quelque pou surexcité par la boisson Picard, dit Milmotte, agé de quarante ans,' eut soudain la singulière idée de vouloir lutter avec un des plantigrades. Mal lui en prit, car son adversaire s'étant démuselé le saisit au poignet et le mordit cruelle-ment. Après avoir reçu des soins, Picard a dû être reconduit à son domicile. Le Petit Parisien -24 septembre 1909

A Sallaumines, la foudre tombe deux fois sur la même maison - Une maison occupée par, M. Rancy, 6, route Nationale, a été deux fois, en l'espace de quelques minutes, atteinte par la foudre. D'abord le fluide démolit la muraille, pénétra dans la cuisine où il renversa tous les ustensiles de ménage et vint atteindre le jeune Alphonse Rancy, qui, était assis sur une chaise. L'enfant fut brûlé au bas-ventre et aux pieds. La deuxième fois, la foudre pénétra par la cheminée de la salle de l'estaminet et fit voler en éclats une pierre qui bouchait un orifice destiné à enlever la suie. La pierre, projetée avec violence, brisa un pied du poêle et frappa un consommateur, M. Paul Canave, ainsi que Mme Rancy. Une fillette de six ans, la petite Antoinette Debrile, qui se trouvait dans l'estaminet avec son père, fut brûlée aux mollets. Par la rampe, le fluide gagna ensuite l'étage, brisa les vitres des fenêtres et enfin mit le feu au matelas d'un lit. Le Petit Parisien -24 septembre 1909

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