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5 octobre 2009

Les actualités du 5 octobre 1909

fallieres marmande 1909

Le Président Fallières à Marmande

Marmande, 3 octobre — La pluie s'est mise à tomber quelques minutes avant l'arrivée du train présidentiel. Le président descend le premier de son wagon. Il est reçu par le maire et le Conseil municipal, MM. Chaumié, Georges Leygues, anciens ministres, les sénateurs et députés du département, et les autres autorités départementales. Sur le quai de la gare se trouvent également Mme Fallières, M. Fallières, fils du président, arrivés depuis quelques jours au Loupillon, et Mme Jean Lanes.

Après avoir traversé les salons de la gare, le président monte en landau, conduit par des artilleurs, et se rend directement à la sous-préfecture. Sur tout le parcours, le président est très applaudi. A la sous-préfecture se déroulent les réceptions officielles dans l'ordre accoutumé. A onze heures a lieu, sous la pluie, l'inauguration du monument élevé à M. Faye, ancien ministre du commerce.

Des discours ont été prononcés par MM. Jacques Chaumié, député ; Dauzon, député, président du Conseil général ; Ruau, Chaumié père, sénateur, et le président de la République. Voici quelques passages du discours de M. Fallières :

"Dire la vie publique de Faye, dont la belle unité ne fut troublée par aucune faiblesse, c'est évoquer le souvenir des trente dernières années du siècle, avec lequel il a fini".

"Que de tristesses, hélas ! Au début de cette époque inoubliée, que d'efforts pour relever la France abattue, malgré l'héroïsme incomparable de nos soldats". M. Fallières fait l'éloge de Faye.

Après l'inauguration du monument, un banquet e été offert au président M. Fallières a porté un toast à ta ville de Marmande. A deux heures, le président s'est rendu à la gare. Avant de monter dans son wagon il a remis un certain nombre de médailles à des ouvriers et employés de la Compagnie du Midi. Puis le train présidentiel s'est éloigné dans la direction de Mezin d'où M. Fallières gagnera en voiture sa propriété du Loupillon.

L'Ouest-Eclair – 5 octobre 1909


En l'honneur d'un rebouteur

Le Président inaugure à Nice le monument Gambetta

Mort du garde des Sceaux en plein Sénat


Motocycles_Comiot

Les sardiniers de Concarneau

Grave accident de train en Alsace

EN BREF

Un taureau dans les rues de Marseille - Marseille, 4 Octobre - Ce matin, un taureau s'est échappé du toril des arènes du Prado. Tout heureux d'avoir reconquis sa liberté, l'animal se dirigea, par le boulevard Rabateau vers un grand pré où il comptait paître en liberté. Mais des gardiens de la paix s'étaient mis à sa poursuite, et après bien des péripéties diverses, ils l'abattirent de plusieurs coups de revolver. Cette fois, les chasseurs marseillais n'ont pas eu le temps, d'intervenir pour ajouter ce fauve redoutable à leur tableau de chasse qui, depuis l'ouverture, compte déjà un ours et une tigresse. Le Petit Journal – 5 octobre 1909

Espagne Vague de répression en Espagne - Madrid, 4 octobre — On télégraphie de Barcelone que Ramon Clémente, condamné pour rébellion et profanation de cadavres, fut fusillé ce matin, à huit heures, dans les fossés de Monjuich. C'est le quatrième insurgé fusillé depuis que les conseils de guerre fonctionnent. Vingt-trois individus arrêtés à la suite des événements de juillet furent remis en liberté aujourd'hui. Il y a actuellement à Monjuich 423 détenus. José Alvarez, accusé d'avoir pillé une boutique d'armurier à Gracia, d'avoir blessé deux gendarmes et incendié un couvent de capucines ; Antonio Sanz, qui fut surpris, armé d'une carabine, et est accusé d'avoir volé l'argent qui se trouvait chez l'armurier, et José Moreno, accusé d'avoir aidé les deux autres inculpés, ont comparu aujourd'hui devant le conseil de guerre. Le ministère public demande la peine de mort pour le premier, la réclusion perpétuelle pour le second, et seize ans de préside au dernier. Le Matin – 5 octobre 1909

Noce tragique - Toulouse, 4 octobre — Ce soir, à cinq heures, on allait procéder à la mairie de Toulouse au mariage de M.Théophile Gournac, trente-sept ans, principal clerc chez Me Bouzinac, agréé, avec Mlle Deloncle, trente-cinq ans, couturière. Dans la cour de la mairie, Marie Desgramat, trente-trois ans, femme divorcée, et depuis cinq ans maltresse de M.Gournac, guettait le cortège. Les amis de celle-ci qui l'avaient vue, demandèrent au maire de vouloir bien, pour éviter le scandale, célébrer le mariage dans une autre salle que celle qui est d'ordinaire affectée ces cérémonies. Mais comme M. Gournac faisait un détour pour se rendre à la salle convenue, il rencontra sa maitresse et eut une explication orageuse avec elle. Soudain, Marie Desgramat bondit sur son amant, armée d'un gros couteau de cuisine, et le plongea dans la gorge du malheureux M. Gournaç, qui eut l'artère carotide tranchée et expira dans une pharmacie voisine, entre les bras de deux médecins accourus. La fiancée s'évanouit et la meurtrière fut arrêtée. Le Matin – 5 octobre 1909

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