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17 novembre 2009

Les actualités du 17 novembre 1909

Ernest_Henry_Shackleton

L'explorateur Shackleton reçu à l'hôtel de Ville

Cet après-midi, à quatre heures, l'explorateur Shackleton a été reçu à l'Hôtel de Ville par le bureau du Conseil municipal. Le lieutenant Shackleton qu'accompagnait l'ambassadeur d'Angleterre, sir Bertie, et lady Shackleton, les membres de la société de Géographie, les délégués de la Chambre de commerce britannique, etc., etc., a été conduit dans le cabinet du président du Conseil. M. Ernest Caron était assisté des membres du bureau. MM. Maurice Béer et Gent, vice-présidents ; Miniot, Aucoc, Le Corbeiller et Pointel, secrétaires ; Gay, syndic. Le préfet de la Seine et le Préfet de police étaient également présents.

La bienvenue a été souhaitée au hardi pionnier de l'Antarctique Sud par M Ernest Caron qui, dans les termes les plus élogieux, a félicité le glorieux explorateur qu'il a comparé à ses prédécesseurs Nordenskjold, Nansen. et Sven Heddin qui furent comme lui reçus à l'Hôtel de Ville.

En terminant, le Président a ajouté : Vous avez consacré deux ans à ce voyage, pendant lesquels vous avez accompli des actes de courage les plus impressionnants. Rien n'a pu fléchir votre insistance morale et votre indomptable volonté. Et si vous avez décidé le retour, après avoir planté le drapeau britannique au point extrême de votre voyage, c'a été non pas par peur de la mort que vous aviez bravée cent fois, mais pour ne pas succomber à une mort inutile. Recevez l'expression des sentiments que nous éprouvons pour votre glorieuse personne.

MM. Armand Bernard, représentant Le préfet de la Seine et Lépine, préfet de police, prononcent des allocutions auxquelles répond Shackleton ému. Puis, le président lui a remis, au nom de la Ville de Paris, une médaille d'or, en souvenir de sa visite à l'Hôtel de Ville. Une superbe gerbe de fleurs enrubannées, aux couleurs de la Ville, a été remise à Mme Shackleton. Un lunch a terminé cette cérémonie, à laquelle assistaient de nombreux conseillers municipaux, M. Lampué, président du Conseil général et des conseillers généraux de la Seine.

La Presse – 17 novembre


EN BREF

Les grévistes renversent des tramways à Bordeaux - Bordeaux, 16 novembre – Les employés de tramways en grève depuis huit jours, se sont aujourd'hui départis du calme relatif qu'ils avaient observé jusqu'à ce jour et se sont livrés a des violences regrettables. Une première bagarre a eu lieu sur la place d'Aquitaine, où deux grévistes ont été arrêtés ; mais ce n'a été là que le prélude de faits plus graves. Place Amédée-Larrieu, une voiture a tout à coup été cernée par une centaine de grévistes. Les voyageurs surpris descendirent du tramway, et à peine le dernier eut-il le pied a terre que la lourde voiture fut renversée. En tombant, elle brisa la devanture d'un magasin. Peu de temps après, cours d'Albret, un second tramway fut renversé dans les mêmes conditions. Le directeur de la compagnie, dès qu'il connut ces faits, donna aussitôt des ordres pour faire rentrer les voitures ; mais les grévistes eurent encore le temps de renverser un troisième tramway près du dépôt boulevard de Caudéran. A la réunion du conseil municipal tenue cet après-midi, le maire a exposé les mesures qu'il avait prises pour prévenir des troubles et pour mettre fin au conflit. Le conseil municipal, à l'unanimité moins deux abstentions, a approuvé son attitude en l'invitant à prendre des mesures pour faire respecter la liberté du travail et en regrettant que la compagnie n'ait pas cru devoir faire des concessions permettant de solutionner immédiatement le conflit. Le Matin – 17 novembre 1909

Le méchant mari — On télégraphie de Reims, le 15 novembre - La cour d'assises a condamné à cinq ans de réclusion Louis Cuitot, âgé de trente-neuf ans, cocher à Châlons-sur-Marne, qui le 13 juillet dernier, à son retour de la justice de paix en compagnie de sa femme où ils avaient été convoqués en conciliation, précipita celle-ci dans la Marne et lui maintint la tête sous l'eau. M. Dromart, employé de chemin de fer s'étant jeté dans la rivière au secours de la victime, allait la sauver, lorsque Cuitot se précipita sur lui et le frappa, l'obligeant à lâcher la victime : celle-ci fut emportée par le courant et noyée. La femme Cuitot avait de mauvais antécédents. Le cocher Cuitot jouissait au contraire de la considération publique. Le Temps – 17 novembre 1909

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