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24 novembre 2009

Les actualités du 24 novembre 1909

famille royale

La semaine mondaine

Londres - Le mariage de miss Millicent Grosvenor, petite-fille de la duchesse Catherine de Westminster, fille de lord Henry Grosvenor, avec M. Molyneux Clarke a été célébré en grande pompe à l'église Saint-Paul. Les très beaux cadeaux avaient été exposés quelques jours avant chez la duchesse de Westminster. On y remarquait la bonbonnière enrichie de diamants offerte par le Grand-Duc Michel et la comtesse Torby.

Vienne - Vendredi, jour de la fête patronale de feu l'Impératrice Elisabeth, l'Empereur a assisté, dans la chapelle du château de Schœnbrunn, où, depuis quelques années, il passe la plus grande partie de l'hiver, à une messe basse. Des services religieux ont été célébrés à la mémoire de la malheureuse Impératrice dans toutes les grandes villes de la monarchie.

Budapest - Le 28, le Prince Henri de Prusse chassera l'ours chez le comte Gesa Andrassy, dans les propriétés de Bethl. Prendront également part à ces chasses : le prince Jean Liechtenstein, le prince Nicolas Esterhazy, le prince Geza Odescalchi, M: de Szemere, le comte Ladislas Haugwitz, le ministre de l'intérieur comte Jules Andrassy, le comte Eugène Karatsonyi, etc. Un détail : le Prince Henri de Prusse couchera dans le même lit que Napoléon Ier a occupé après la bataille d'Austerlitz. Ce lit est la propriété de la comtesse Geza Andrassy, qui l'a hérité de ses parents.

Bruxelles - La vie mondaine est presque nulle, en ce moment, dans la capitale belge. A peine quelques salons s'entrouvrent-ils pour des dîners très intimes ou des réunions toutes familiales agrémentées de bridge. La chasse continue à être le principal passe-temps de la société. En effet, dans les châteaux, les battues se suivent sans interruption.

La Haye - On annonce, dans les milieux bien informés, que la Reine Wilhelmine des Pays-Bas serait de nouveau dans une situation intéressante. Vu son état, elle passerait une bonne partie de l'hiver dans son château du Lôo. Si cette nouvelle est exacte, le voyage de la famille royale en Angleterre, an printemps prochain, n'aurait pas lieu.

Le Gaulois – 23 novembre 1909


EN BREF

Dans une citerne, une mère noie ses trois enfants - Dieppe, 23 novembre. Un drame épouvantable, dû selon toute vraisemblance à la folie, s'est déroulé ce matin a Saint-Pierre-en-Val. Vers sept heures, une femme nommée Hantin, en proie à une vive agitation, s'arrachant les vêtements, se précipitait chez l'épicière, Mme Troude, en lui criant : Venez vite, j ai tué mes enfants ! Puis, gesticulant, elle courut chez l'instituteur et le ramena chez elle. Elle traversa sa maison puis, ouvrant une porto donnant sur la cour, elle montra à l'instituteur la citerne où flottaient trois petits cadavres, ceux de ses trois enfants, Jean, Robert et Pierrette, âgés de trois ans, dix-huit mois et six mois. C'est moi, dit la mère, qui les ai jetés à l'eau. Puis, subitement, elle s'abattit comme une masse en proie a une crise d'épilepsie. Cependant que des voisins lui prodiguaient des soins et la transportaient dans la chambre, l'instituteur retira de l'eau les trois bébés dont la mort remontait à plus d'une heure. Le parquet, avisé, vint dans la matinée, procéder A l'enquête Les magistrats interrogèrent la mère criminelle qui ne répondit que ceci : Je ne me rappelle pas ce qui s'est passé. Je n'ai pas pu jeter mes enfants dans la citerne. C'est moi qu'on aurait dû y jeter. Elle avait eu le matin une discussion avec son mari, avant le départ de ce dernier pour son travail. ! Faut-il voir dans ce fait une corrélation avec le crime, ou plus simplement se trouve-t-on en présence d'un acte de folie subite ? L'enquète le démontrera bientôt. La mère criminelle a été écrouée ce soir à la prison de Dieppe. Le Petit Parisien – 24 novembre 1909

Cabaretière assassinée à coups de marteau - Craonne (Aisne), 23 novembre - Un crime vient d'être découvert à Ailles, commune située à neuf kilomètre de Craonne. La veuve Allory, qui tient un débit-épicerie a été trouvée morte dans sa cuisine. Ce matin, à six heures et demie, une cliente, Mme Stanislas François, se présentait à la boutique pour faire ses provisions. Elle appela Mme Allory ; n'obtenant aucune réponse, elle avança jusqu'à la cuisine, et là elle trouva la malheureuse femme étendue, la face contre terre, dans une mare de sang. Elle courut prévenir le maire qui, accompagné du juge de paix et d'un médecin, vint aussitôt faire les premières constatations. Mme Allory avait le crâne fracassé. L'arme du crime, un marteau de forgeron, a été trouvé ensanglanté dans un coin de l'épicerie. Sur la porte d'entrée on a relevé des traces de sang nombreuses et on a constaté que tout était bouleversé dans la boutique et dans l'appartement. Les armoires et le lit avaient été fouillés. Le vol est donc le mobile du crime. Le parquet de Lâon a été avisé, et il est venu cet après-midi commencer son enquête. Le Petit Parisien – 24 novembre 1909

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