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27 novembre 2009

Les actualités du 27 novembre 1909

ballon detresse

Deux aéronautes périssent en Autriche

Trieste, 26 novembre. — Une vieille femme, de la commune de Krafiza, située à vingt kilomètres de Fiume, ramassait hier matin des feuilles dans la forêt. Elle fut épouvantée en voyant derrière un arbre le corps d'unp homme inanimé, couvert d'horribles blessures au visage, à la poitrine et aux jambes. A ses cris: d'autres personnes accoururent qui cherchèrent à secourir le blessé, mais pendant, qu'on l'emportait celui-ci mourut.

Dans ses poches on trouva des papiers au nom de l'architecte Hugo Frank, de Francfort-sur-Mein. On ne pouvait s'expliquer la présence en ce lieu de ce corps lorsque l'on découvrit çà, et là des outils, des papiers et autres objets. Suivant ces traces, on parvint à une guérite dans la montagne où l'on trouva un autre cadavre horriblement blessé au crâne, et les yeux bandés d'un voile noir. Plus loin, entre les branches des arbres, on vit, complètement dégonflé, un ballon. Dans les poches du second cadavre on trouvait des papiers au nom de M. Guillaume Brinkmann, de Charlottenbourg.

On reconstitua ainsi l'accident. Les aéronautes montant le ballon furent poussés pendant la nuit par un vent violent vers la mer, jetèrent du lest néanmoins le ballon ne réussit pas à s'élever au-dessus de la montagne Grande-Kapela. Le vent le poussa contre les flancs de la montagne. M. Brinkmann, prévoyant la catastrophe imminente, se banda les yeux avec un voile noir. Le choc dut être terrible : le ballon fut éventré; les aéronautes, précipités le long de la montagne et, horriblement blessés, expirèrent peu après.

Les cadavres ont été transportés à Krapina. Le ballon, qui jaugeait 2,300 mètres appartenait à la Société aéronautique de Colmar-en-Posen (Allemagne). Le docteur Brinkmann, qui est une personnalité sportive des plus connues d'Allemagne, était âgé de trente-quatre ans.

Le Matin – 27 novembre 1909


EN BREF

Une mariée se noie le matin de ses noces - Pau, 27 novembre - Une demoiselle Sautie, âgée de vingt-six ans, qui s'était mariée civilement avant-hier avec un propriétaire de Sault-de-Navailles, devait se marier à l'église aujourd'hui. La jeune épousée se faisant attendre, on fit faire des recherches. On découvrit d'abord les vêtements, puis le cadavre de la malheureuse dans la rivière le Luy. Le Petit Parisien – 27 novembre 1909

Un sacristain tué par une cloche - Moulins, 27 novembre - Un étrange accident vient de se produire à Bayet. Le sacristain de l'église, M. Dumet, âgé de vingt-six ans, sonnait pour annoncer une cérémonie, lorsque la cloche se détacha et tomba sur lui. Le malheureux a été tue sur le coup. Le Petit Parisien – 27 novembre 1909

Messes noires pour campagnards trop crédules — On arrêtait dernièrement à Blois où ils demeuraient, les époux Amiot, qui s'étaient fait une spécialité de tirer les cartes aux campagnards crédules ou Vendômois et de la Sarthe. Voici comment procédaient les époux Amiot. Lorsqu'ils apprenaient que des cultivateurs ou des fermiers avaient des bestiaux malades, la femme Amiot se présentait seule dans les fermes en disant aux fermiers qu'il y avait un sort sur leurs bestiaux et qu'elle seule pouvait le faire partir. Elle amenait alors un prêtre revêtu de ses habite sacerdotaux et accompagné de diverses autres personnes qui revêtaient des houppelandes et se coiffaient de grands bonnets à poil. Après maintes prières, de multiples bénédictions, des cierges allumés, des chants de circonstance et une cérémonie bizarre, tout le monde se retirait, non sans avoir au préalable soutiré des sommes importantes aux propriétaires par trop confiants. Comme bien on pense, ces cérémonies ne guérissaient pas les bestiaux. Lorsque la femme Amiot était "brûlée" dans un pays, elle envoyait son mari qui se présentait comme "inspecteur des sorts" et à l'appui de son dire, montrait un parchemin émanant du Saint-Siège qui accordait à sa famille l'absolution de ses pochés jusqu'à la troisième génération. Amiot a reconnu que son grand-père avait payé ce parchemin 150 francs. Ce fut d'ailleurs de l'argent bien placé, car depuis il rapporta des sommes importantes au petit-fils. Mardi soir, deux nouvelles arrestations ont été opérées : celles d'un épicier de Blois nommé Basset et d'un abbé Barré, curé de Courmemin, en congé à Authon. Basset ne se livrait à aucune cérémonie, et sa seule fonction était celle de "sous-inspecteur des sorts". On croit qu'il ne se prêta à de semblables escroqueries que dans le but de rentrer dans des sommes d'argent que lui devaient les époux Amiot. Quant à l'abbé Barré, décoré pour la circonstance du titre d'évêque d'Amérique, il se livrait à des cérémonies spéciales qui, si elles ne débarrassaient pas les écuries des sorts, avaient le pouvoir d'alléger singulièrement la bourse de ceux qui avaient recours aux exorciseurs. On parle de la complicité d'un autre prêtre, qui doit être arrêté à l'heure qu'il est. Et ce n'est pas tout. Les dupes, auxquelles des sommes variant entre 3,000 et 30,000 francs ont été extorquées, sont nombreuses. Le Temps – 27 novembre 1909

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