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CPA Scans
30 novembre 2009

Les actualités du 30 novembre 1909

incendie usine

Important sinistre à Levallois – 1500 voitures évacuées

Un incendie qui a pris rapidement des proportions très considérables a éclaté, hier soir, à 11 heures, dans les usines de la Compagnie française des automobiles de place qui est installée place Collange à Levallois-Perret. Les usines dans lesquelles le feu a éclaté comportent urne façade de trente mètres sur deux cent cinquante de profondeur. Elles ont sept étages et occupent un quadrilatère formé par la rue Marjolin, la place Collange et les rues Baudin et Fazillan.

C'est au septième étage que l'incendie a pris. Cet étage, entièrement vitré, est affecté à la construction de la carrosserie des automobiles et aux ateliers de peinture. Sept locataires habitent la maison. Un de ces locataires, à onze heures, fut mis en éveil par une très forte odeur de chiffons brûlés qui se répandait dans les ateliers. Il monta au dernier étage, enfonça une porte et aussitôt des gerbes de flammes jaillirent. L'alarme fut donnée et les pompiers de Levallois-Perret, arrivés presque immédiatement, attaquèrent le feu avec énergie. Mais tout le dernier étage était en flammes.

L'inquiétude fut grande chez les voisins, car le vent chassait dans toutes les directions une pluie de flammèches qui risquaient de communiquer le feu aux maisons environnantes. Par mesure de prudence, on sortit de leur garage les 1.500 voitures de place bien connues des Parisiens, qui furent rangées en longue file sur la place Collange. Pour l'usine, le danger par lui-même était moins grand, étant donné qu'elle est construite entièrement en ciment armé.

A 11 heures et demie, le directeur de l'usine faisait demander par téléphone une pompe de renfort à l'Etat-major de Paris. A minuit moins le quart, la pompe auto arrivait sur les lieux du sinistre et déversait des torrents d'eau sur le foyer qui faisait rage. Enfin à minuit et demi, les pompiers déclaraient être maîtres du feu et n'avoir plus à éteindre que le dernier étage qui achevait de se consumer. Les dégâts sont assez importants. Il n'y a pas eu d'accident de personnes.

Le Petit Journal – 30 novembre 1909


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EN BREF

Brulot humain - Grenoble, 29 novembre — André Vallet de Jarcieu, s'était livré à de copieuses libations, à côté de son alambic, pendant qu'il procédait à la distillation de son marc de raisin. Arrivé à son domicile, où il vit seul, il s'installa a côté de son feu, ayant près de lui une bonbonne d'eau-de-vie. Il en ingurgita encore force rasades jusqu'au moment où n'en pouvant, plus il tomba dans son feu. Attirés par une forte odeur de chair brûlée, des voisins pénétrèrent dans là maison et trouvèrent Vallet, dont les vêtements étaient enflammés et qui ne donnait plus signe de vie. Affolés, ils s'emparèrent de la bonbonne, croyant que c'était de l'eau et lancèrent le liquide sur la victime, ce qui activa encore le feu. André Vallet est mort ce matin, après de cruelle souffrances. Le Matin – 30 novembre 1909

mx La princesse Louise de Cobourg défigurée par un accident - Budapest, 29 Novembre - En faisant hier après-midi une promenade en automobile avec son ami l'ex-lieutenant Geyza Mattassitch, l'ex-princesse Louise de Cobourg a été victime d'un accident assez grave. La voiture lancée à toute vitesse heurta un lourd camion et fut renversée par le choc. Les vitres de l'automobile furent brisées et les éclats tailladèrent la figure de la princesse. Louise de Cobourg ruisselant de sang a été retirée de son siège brisé et transportée chez elle. Son état n'est pas grave, maie on craint qu'elle ne reste défigurée pour toute sa vie. Le Petit Journal – 30 novembre 1909

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