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CPA Scans
26 décembre 2009

Les actualités du 26 décembre 1909

La Coupe de Noël: triomphe du Français Meister

1908 1910

nageur

Natation

Il faudrait remonter loin clans notre histoire sportive pour retrouver urne épreuve qui ait obtenu un succès aussi complet que cette inoubliable quatrième Coupe de Noël organisée par la Société Nationale d'Encouragement à la Natation sous le patronage de notre confrère Les Sports. Les quais d'Orsay et du Cours-la-Reine, le pont Alexandre III et les bas-côtés environnants avaient, de bonne heure été envahis par une foule considérable, si bien qu'à 2 h. 40 il était presque impossible d'approcher pour voir l'immense bassin où allait se dérouler la sensationnelle bataille, entre les grands champions de la natation.

Là-bas, au vestiaire de départ, les nageurs étaient tous prêts lorsque nous arrivons. Il y a là le dévoué Connord, délégué de l'U.S.F.S.A. ; l'aimable M. Duprez, inspecteur de la navigation Georges Prade, directeur des Sports ; Berg, secrétaire général ; Desmonceaux, du Petit Parisien ; Paul Gartoux, de l'Auto.; Hubert, Henri Petit, Pommier, des Sports ; Philippot, etc...Mais l'heure s'avance, M. Duprez fait les dernières recommandations pendant que l'infatigable organisateur, notre excellent confrère Georges Moëbs, veille aux derniers préparatifs.

Un coup de canon retentit, Connord procède à l'appel des concurrents ; tous sont présents et dans l'ordre suivant ils: s'alignent au bord du ponton. 1. François Raynal (Paris), 2. Charles Roth (Paris), 3. Marcelle Garagnani (Venise), 4. Fantoli Sylvestre (Milan), 5. Henri Rimbourg (Paris), 6. Lucien Durand (Paris), 7. Fernand Bellanger (Paris), 8. Meister (Paris), 9. Henri Picard (Paris), 10. E. C. Bignell (Londres), 11. Robineau (Paris), 12: Bachelard (Paris). Il est 3 h.16 exactement lorsque retentit le second coup de canon, signal du départ.

Le spectacle de ce départ est impressionnant. Contre le courant violent les nageurs luttent triomphalement. Bachelard a pris le commandement mais pour peu de temps car Roth lui succède. Meister revient superbement et passe en tête à mi-course. La foule applaudit chaleureusement les vaillants. D'ailleurs le spectacle est réellement beau. L'anglais Bignell's a rejoint Meister mais ce dernier repart de plus belle et touche facilement premier le fanion ronge qui indique l'arrivée. Quelques concurrents ont été déportés en arrière du but par la violence du courant.

Le classement officiel: 1. MEISTER (Français), en 1 m. 38. s. 4/5 (l'an dernier Meister avait accompli le parcours en 1 m. 51 s.), 2. Bignell's (Anglais), en 1 3. 40 s. 2/5, 3 . Raynal François (Français), en 1 m. 41 s. 1/5, 4. Roth Charles (Français), en 1 m. 42 s. 2/5, 5. Durand Lucien (Français), en 1 m. 43 s. 1/5, 6. Robineau (Français), en 1 m. 45s. 2/5, 7. Garagnani Marcello (Italien) ; 8. Sylvestre Fantoli (Italien) ; 9. Bellanger Fernand (Français) ; 10. Rimbourg Henri (Français) ; 11. Bachelard (Français) ; 12. Picard Henri (Français).

La Presse – 26 décembre 1909


EN BREF

Rendus fous furieux par de l'atropine - Vienne (Autriche), 25 Décembre - Un étrange cas d'empoisonnement collectif s'est produit à Wiener-Neustadt, dans la maison de M. Louis Koppel, un gros marchand de céréales. Plusieurs notables commerçants étaient en visite chez lui et l'amphitryon leur faisait servir de petits verres d'un cognac dont lui-même, sa femme et la bonne, Marie Pozeck, prirent quelques gouttes. A peine eut-on goûté a la liqueur que tout le monde se sentit mal. La bonne et quelques uns des visiteurs furent pris d'un accès de folie furieuse et se mirent à démolir tout dans l'appartement. Un médecin qui se trouvait heureusement à proximité, réussit à apaiser par des calmants les furieux et à soulager les autres malades. On ne tarda pas à établir que le fils de M. Koppel, souffrant des yeux, avait mis dans un verre de liqueur l'atropine que le médecin lui avait ordonnée. La drogue, par une erreur de la bonne, avait été ensuite versée dans la bouteille de cognac. Le Petit Journal – 26 décembre 1909

A l'hospice d'Argentan, on se trompe de cadavre - Alençon, 25 décembre - Un incident qui a douloureusement impressionné ceux qui en furent témoins, vient de se produire à l'hospice d'Argentan. Ces jours derniers avait lieu l'inhumation d'une dame Lemercier, de Pont-Ecrepin, morte de lièvre typhoïde. A l'heure fixée, le convoi, suivi de la famille, entra dans la chapelle. Pendant le service religieux, un employé des pompes funèbres se rendit a l'amphithéâtre pour adresser un dernier adieu à une vieille femme, Mme Prévost, âgée de 80 ans, qu'il connaissait et qui était morte le jour précédent. Quelle ne fut pas sa stupeur quand, ayant soulevé le drap qui recouvrait le corps, il se trouva en présence du cadavre de Mme Lemercier, que la famille et les amis croyaient conduire à sa dernière demeure. Il avisa immédiatement les intéressés de l'erreur macabre qui s'était produite. La messe fut suspendue et le cercueil qui contenait le corps de Mme Provost fut rentré à l'amphithéâtre. On alla aussitôt chercher un autre cercueil, on y déposa la dépouille de Mme Lemercier, puis on retourna à la chapelle, où l'office fut terminé sans autre incident. Le Petit Parisien – 26 décembre 1909


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