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CPA Scans
5 janvier 2010

Les actualités du 5 janvier 1910

travaux tunnel

Un projet de tunnel sous la Baltique

On mande de Copenhague au Courrier de la Bourse que le projet de construction d'un gigantesque tunnel sous-marin qui relierait les réseaux de chemins de fer suédois, norvégiens et danois dans un but militaire, prend de plus en plus corps.

Il s'agirait de créer une union militaire entre la Suède et le Danemark. L'ingénieur en chef Quistgard a présenté dans ce but deux projets qu'il expose dans une revue technique scandinave. L'un de ces projets qui examine la possibilité de relier Helsingoer à Helsingfors ne sera guère réalisable en raison de la profondeur de la Baltique dans ces parages; mais l'autre, qui propose d'établir un tunnel entre Copenhague et Malmoe a toutes les chances d'être mis à exécution.

La voie ferrée partirait de la gare centrale de Copenhague actuellement en construction et serait prolongée jusqu'à l'île d'Amager. C'est de l'extrémité sud de cette ile que partirait le tunnel. La ligne arriverait de nouveau à la surface sur l'ile Saltholin pour rentrer en tunnel à la côte orientale de l'Ile et aboutir à Schonene. La longueur, totale de la ligne serait de trente-six kilomètres. Cette ligne n'aurait pas seulement un but militaire ; elle servirait également au transport des voyageurs et des marchandises.

Il y aurait, ajoute le journal allemand, dans la réalisation de ce projet, un intérêt très grand pour l'Allemagne, à condition qu'un tunnel fût également établi sous le grand Belt et qu'un pont de chemin de fer fût jeté sur le petit Belt. Le voyage de Hambourg à Malmœ serait ainsi réduit de trois heures. Le Parlement suédois sera sous peu saisi du projet de M. Quistgard.

Le Matin – 5 janvier 1910


EN BREF

Une maitresse jalouse mutile atrocement son amant - Un juge d'instruction a été victime l'avant-dernière nuit, à Bordeaux, d'une horrible mutilation. Alors qu'il était juge suppléant à Marmande, M. Bourgade avait eu des rapports suivis avec une jeune femme Eugénie Valade, qui est aujourd'hui âgée de trente-quatre ans, et qui exploitait un débit de boissons. Peu de temps après avoir été nommé juge titulaire chargé de l'instruction à la Réole, M. Bourgade songea à se marier. Ses bans étaient publiés la semaine dernière. Eugénie Valade l'ayant appris, alla à la Réole et adressa des reproches à son amant, qui pour la calmer lui consentit une donation de 10,000 francs. La débitante exigea que le magistrat lui offrit encore un voyage a Bayonne et à Biarritz, et M. Bourgade y consentit. Lundi soir, les deux amants se rendirent à Bordeaux et descendirent a l'hôtel de la Poste. Vers quatre heures du matin, Eugénie Valade s'arma, d'un un couteau, à la lame très effilée et s'en servit pour mutiler horriblement le magistrat. Celui-ci se leva en poussant des cris affreux et descendit, perdant du sang en abondance, jusqu'à la loge du veilleur de nuit de l'hôtel, qui avertit la police.M. Bourgade a été transporté à l'hôpital Saint-André, dans un état grave.Eugénie Valade a été arrêtée. Elle prétend que la donation de 10,000 francs que son amant lui a consentie devant notaire ne constitue qu'une restitution. Le magistrat s'inscrit énergiquement en faux contre cette insinuation. Le Temps – 5 janvier 1910

us-1908 En Amérique, tout aéroplane sera une contrefaçon de l'appareil de Wright – On mande de New-York: le juge des référés du tribunal ambulatoire des Etats-Unis, siégeant à Buffalo, a rendu un arrêt interdisant à la compagnie Curtiss de fabriquer et de vendre des aéroplanes en contravention des droits des frères Wright. Ce procès avait été intenté par le syndicat exploitant les appareils Wright. Il tendrait à établir que tout appareil volant sera considéré en Amérique comme un contrefaçon du Wright. Du reste, comme pour justifier ces prétentions, les aéroplane, monoplans et biplans avec lesquels Paulhan vient d'arriver à New-York, pour entreprendre une tournée d'expériences, ont été saisis à la descente du paquebot et si l'aviateur français veut les utiliser, il devra au préalable verser un droit assez élevé. Le Petit Parisien – 5 janvier 1910

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