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17 janvier 2010

Les actualités du 17 janvier 1910

Le fusil mitrailleuse pourra tirer 300 coups par minute

mitrailleuse hotchkiss

Saint-Etienne, 16 janvier.On vient de terminer, à la manufacture nationale d'armes de Saint-Etienne, et d'expédier au ministère de la Guerre huit fusils-mitrailleuses exécutés sur les plans et dessins du commandant Chauchal, de Puteaux. Ces armes, qui ont fait l'admiration des officiers appelés à donner leur appréciation, sont d'invention toute récente et leur construction a été tenue secrète au point qu'il n'en a pas été encore parlé dans le public.

Comme poids, le fusil-mitrailleuse ne dépasse pas huit kilos, il permet à un seul soldat de tirer de deux à trois cents coups par minute. On travaille en ce moment à trouver le moyen de réaliser, sur des données autant que possible identiques, le modèle définitif d'un fusil de guerre se rapprochant des fusils-mitrailleuses, et qui soit éminemment portatif.

On continue la fabrication des mitrailleuses dont il fut tant parlé il y a deux ans et qui ont été perfectionnées par M. Bayard, officier d'administration de première classe de la manufacture de Saint-Etienne, au point qu'au lieu de six cents coups à la minute, elles peuvent maintenant en tirer huit cents.

Un jeune contrôleur d'armes de Saint-Etienne, M. Francon, a, de son côté, inventé une nouvelle bande de chargement en acier nickelé qui, tout en réalisant une économie de trente pour cent, contribue puissamment ment à l'accélération du tir. La fabrication des mitrailleuses terminée, les techniciens se consacreront exclusivement à l'étude d'un nouveau fusil de guerre, après toutefois qu'auront été achevées les commandes en cours d'exécution pour l'artillerie.

Les spécialistes hésitent actuellement entre un fusil automatique et un fusil à chargeur. Ce dernier se rapprocherait du modèle norvégien dit Krag-Jorgenssen, qui passe pour le meilleur fusil de guerre à chargeur connu à l'heure actuelle. Dans ces conditions on abandonnerait totalement la construction du fusil à répétition modèle 1886, modifié en 1893.

Le Petit Parisien – 16 janvier 1910


EN BREF

Pendu 3Un jeune homme venait de se pendre...Une enquête ouverte par la gendarmerie sur le suicide d'un jeune marchand de lait de Caudry, Raymond Senez, qui il y a huit jours, à la suite d'une remontrance de son patron, s'est pendu à un arbre bordant la ligne du chemin de fer sur le territoire d'Audencourt, vient de relever des faits inattendus. Dans nos campagnes un préjugé existe, et ce préjugé est fortement ancré dans l'esprit des paysans qui sont persuadés qu'on ne peut couper la corde un pendu avant l'arrivée d'un représentant de l'autorité. C'est ainsi que les gardes champêtres des communes do Bertry, Trois-Villes et Audencourt, prévenus de la découverte du corps du suicidé, auraient avant de couper la cordelette avec laquelle le jeune Senez avait mis fin à ses jours, longuement discuté pour déterminer sur quel territoire se trouvait le pendu. Ils auraient même compulsé le cadastre et auraient, pendant tout ce temps, laissé l'enfant se balancer dans le vide pendant vingt-six heures. Le Temps – 17 janvier 1910

Espagne Le testament de la boiteuse — 250 estropiés suivent son cercueil - Madrid, 16 janvier - Les journaux de Barcelone rapportent qu'une vieille fille, affligée de boiterie, décédée hier exprima, avant de mourir, le désir que ses héritiers distribuassent une somme assez élevée entre tous les estropiés qui assisteraient à ses funérailles. A la suite sans doute de quelque indiscrétion, la nouvelle se répandit par toute la ville, si bien que ce matin on put voir se dérouler derrière le corbillard qui transportait la dépouille de la donatrice, une longue théorie de boiteux, de cagneux, de bancals et de culs-de-jatte ; on n'en compta pas moins de deux cent cinquante. Une grande foule assista au passage de cet étrange cortège dont l'allure suivait un rythme si capricieux que les musiciens qui fermaient la marche en perdaient à chaque instant la mesure pour la grande joie des curieux. Le Gaulois – 17 janvier 1910


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