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31 mars 2010

Les actualités du 31 mars 1910

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Un officier assassiné à Nice

nice

Nice, 30 Mars - Le nouveau crime qui a été commis cette nuit, dans une chambre située au n° 9 de la rue Garnier, venant après l'affaire Charlois, augmente encore l'émotion dans notre ville. Vers onze heures, une femme passait rue Garnier, lorsqu'elle fut abordée par un homme qui lui demanda de le conduire dans une pharmacie. Le passant était couvert de sang. On le dirigea vers une pharmacie où il s'affaissa peu après. De là, on le transporta l'hôpital ; mais il ne tardait pas à rendre le dernier soupir.

Prévenu, M. Guillaume, commissaire de service à la permanence, se rendit à l'hôpital, accompagné de son secrétaire, M. Ginet ; dans une des poches du cadavre, on trouva un portefeuille, contenant un billet de banque et, en monnaie, la somme de 304 francs. Le portefeuille renfermait également une carte d'identité du Touring-Club, au nom du capitaine E.-C. Chupin, domicilié rue du Capitaine-Trouin, à Philippeville, carte en date du 3 janvier 1908. M. Guillaume se rendit immédiatement au n° 9, de la rue Garnier.

Des traces de sang, qui prenaient naissance sur le trottoir, conduisirent le magistrat au 3e étage, juste en face la porte de la chambre indépendante, occupée par M. E.-C. Chupin. On ouvrit cette porte, et éclairé par une bougie, M. Guillaume constata qu'un certain désordre régnait dans la pièce où le parquet et plusieurs linges étaient couverts de sang. Le crime avait donc été commis dans la chambre dont le lit cependant n'était pas défait.

Qui avait tué le capitaine Chupin ? C'est là où le mystère commence. La victime avait loué un appartement au n° 7 de la rue Clément-Roassal où il habitait avec un domestique, son ancienne ordonnance. M. Chupin venait souvent à sa chambre de la rue Garnier et y recevait régulièrement la visite d'un soldat d'infanterìe qu'il disait être son neveu. Le soldat à-t-il pénétré, hier soir, dans la chambre ? On n'en sait rien, ce qu'il y a de certain, c'est que, vers dix heures, une voisine, Mme Caroline Ricca, qui habite l'étage supérieur, entendit des pas d'hommes dans l'escalier et le bruit provoqué par la fermeture, de la porte de la chambre de M. Chupin.

Quelques minutes s'écoulèrent, et Mme Ricca perçut une plainte, puis un bruit de pas se fit de nouveau entendre ; le ou les visiteurs nocturnes quittaient la maison. Le Crime a donc été commis dans la chambre. Mais par qui ? Quel en est le mobile ? D'après certaines déclarations recueillies et diverses constatations faites dans la chambre, on pense que le meurtrier sera arrêté prochainement.

Le Petit Journal – 31 mars 1910


EN BREF

allemagne Un train militaire tamponné – Plus de 20 morts - Muelheim-sur-Rhin, 30 Mars - Le train de luxe n° 474 a tamponné, à deux heures de l'après-midi, l'arrière d'un train militaire. De nombreux voyageurs, principalement des soldats, ont été tués ou blessés grièvement. D'après une communication officielle, l'accident est dû à ce que le train de luxe a continué sa marche malgré les signaux indiquant, à la gare de Muelheim, que la voie n'était pas libre. Quatre wagons du train militaire ont fortement souffert ; la locomotive et deux autres wagons sont intacts. D'après des informations parvenues d'autre source, il y aurait vingt morts et trente personnes plus ou moins grièvement blessées Des quinze personnes qui se trouvaient dans le train de luxe, personne n'a été blessé, sauf le premier garçon du wagon-restaurant, qui a été atteint à la tête. Le train de luxe a continué sa route sur Gênes à cinq heures de l'après-midi. Le Petit Journal – 31 mars 1910

Cigare drogué

Cigare à l'opium pour le grand Rabbin - Chambéry, 30 Mars - Le docteur Cohen, grand rabbin de Manchester, chevalier de la Légion d'honneur, revenait d'un voyage en Italie à Bardonèche, station frontière, plusieurs voyageurs bien mis montèrent dans son wagon ; la conversation s'engagea, un des voyageurs offrit un cigare au rabbin qui ne tarda pas à s'endormir. Après le passage du tunnel, les employés français de la gare de Modane le trouvèrent dans un état d'engourdissement dont on eut beaucoup peine à le tirer. Lorsque M. Cohen s'éveilla, il constata qu'il avait été complètement dépouillé de son argent et de ses bijoux. Il fallut lui fournir de l'argent pour regagner Paris. Le cigare offert contenait de l'opium. Le Petit Journal – 31 mars 1910

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