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2 avril 2010

Les actualités du 2 avril 1910

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Le concours hippique

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concours hippique attelage

Toujours la foule au Grand Palais. Dès deux heures a commencé dans l'avenue Alexandre-III le défilé des voitures et automobiles de maîtres, que l'on est obligé de faire ranger maintenant sur deux files, le long des deux trottoirs allant des Champs-Elysées au Cours-la-Reine. Deux attractions justifiaient l'affluence d'hier : la présentation des chevaux attelés seuls qualifiés "trotteurs" et les épreuves pour le prix de la Mutuelle hippique française, ancien prix des Écoles.

Avant le signal des opérations toutes les tribunes et tous les promenoirs étaient garnis de spectateurs. La commission spéciale de classement des chevaux de selle, présidée par le général Duparge, et composée du comte Rœderer, du comte Henry d'Yanville et de M. Hornez. directeur des Haras nationaux, a procédé dans la matinée à la répartition de ces chevaux, arrivés a huit heures au Grand Palais. Les sujets qui lui ont été présentés sont tous superbes et font le plus grand: honneur à notre élevage. La commission les a répartis dans les classes 6e, 7e et 8e, suivant le poids qu'ils sont aptes à porter.

Dans ce but, les chevaux avaient été pesés et mensurés à leur arrivée, selon le système adopté en Angleterre, et dont l'excellence a frappé le baron du Teil, président de la Société hippique, qui avait fait déjà l'an dernier un essai, heureux dans ce sens, et qui, d'accord avec le comité, a rendu définitif ce mode de répartition. Pour cette répartition, la commission, s'est inspirée de ce principe que le cheval appelé à fournir un travail sérieux aux allures vives, en terrain varié, ne doit porter, autant que possible, qu'un poids inférieur ou tout au plus égal au cinquième du sien, et qu'il offre d'autant plus de garantie de durée et d'endurance que sa taille, son périmètre thoracique et sa largeur de canon sont en rapport avec son poids.

Le marquis de Mauléon a examineé a midi devant le baron de Carayon La Tour, président, le comte Karl de Beaumont, le comte Rœderer, le vicomte d'Alton, le comte S. Costa de Beauregard, M. de La Hamayde et le vicomte de Vaulogé, membres du jury spécial, Ies candidats d'équitation. C'est à deux heures et demie qu'a eu lieu la présentation des chevaux attelés seuls de la cinquième classe, qualifiés "trotteurs", innovation très attendue du Concours hippique de cette année; cette présentation a été des plus intéressante. Le public l'a goutée effort applaudie.

Le baron de Neuflize, vice-président de la Société hippique, présidait le jury, composé de MM. le comte de Saint-Quentin, le marquis de Cornulier et Hornez, directeur général des haras. Ce jury a classé ainsi les lauréats : Prix : 1e, Emblème (élevé par M. Louis Milet, à Beuzeville-au-Plain (Manche), pour le comte G. de Castelbajac) ; 2, Et ta Sœur (élevée par M. de Foulques) ; 3, Fataliste (M. Corbière); 4. Vestale (M. J. Lemonnier); 6, Edwyjge (M. Joseph Desasse).

Le peu de temps que les exposants avaient eu pour préparer leurs chevaux, cette création n'ayant été votée que l'année dernière, n'a pas permis d'inscrire beaucoup de concurrents; mais en raison du succès obtenu, dès l'année prochaine nous verrons certainement un grand nombre de chevaux de cette catégorie défiler au Grand Palais. Cette classe spéciale a été créée pour faire ressortir la qualité, le modèle, les actions et les allures des véritables chevaux d'attelage.

Les épreuves d'obstacles pour le prix de la Mutuelle hippique française — prix des Ecoles — ont commencé vers trois heures et demie. Elles étaient réservées aux chevaux hongres et juments de quatre à six ans inscrits pour les prix de classes, montés par des cavaliers appartenant à des écoles de dressage ou manèges, ou en service depuis six mois chez un maître. Les cavaliers portaient la redingote noire, la culotte, les bottes et le chapeau à haute forme, ou la tenue des écoles de dressage, ou la livrée. Les conditions étaient un minimum de deux tours de piste et dix obstacles. Il y avait vingt -huit engagements.

C'est demain qu'aura lieu la présentation, toujours goûtée du public, des chevaux de trait attelés a toutes espèces de voitures, chariots, camions, flèches, fourragères; guimbardes, charrettes, omnibus, fourgons à bagages livraisons, tombereaux, etc., etc. Elle sera particulièrement intéressante en raison du nombre considérable d'inscriptions et de la grande variété d'attelages présentés.

Après le défilé de tous ces attelages à trois chevaux et au-dessus, deux chevaux et à un cheval, sera courue la coupe offerte par l'International Horse Show de Londres, épreuve de gentlemen, qui comptera parmi les plus belles du concours dé cette année et qu'attend impatiemment le public.

Aujourd'hui, à neuf heures et demie, présentation en main des chevaux de selle de remonte; à deux heures et demie, présentation des mêmes chevaux montés; à quatre heures et demie, dernière épreuve du championnat du cheval d'armesM. Ruau, ministre de l'agriculture, a annoncé pour cet après-midi sa visite au Concours hippique, dont il apprécie la grande utilité au point de vue de l'élevage français, et dont il a constaté le succès si considérable. cette année, dans les termes les plus flatteurs pour le baron du Teil et ses collègues du comité de la Société hippique.

Le Figaro – 2 avril 1910


EN BREF

uk Une chance prodigieuse - Londres, 1er avril - Un des voyageurs qui prirent ce matin le train à Brighton, à destination de Londres, peut se vanter d'avoir miraculeusement échappé à la mort. Le convoi dans lequel il avait pris place roulait à toute allure, quand M. Savill — tel est le nom de cet heureux voyageur — s'étant penché à la portière, celle-ci s'ouvrit et il tomba dans le vide. Le déplacement d'air le projeta au milieu de la voie descendante au moment où un rapide arrivait en sens inverse. Littéralement assommé par la violence de sa chute, M. Savill eut la chance de ne pas remuer et le rapide tout entier passa sur lui sans faire la plus petite égratignure. Il s'était seulement, en tombant, démis une épaule. Le Petit Parisien – 2 avril 1910

allemagne Gretchens et bamboulas - Berlin, 1er avril — Préparons-nous à lire bientôt de nouveau dans les journaux officieux des articles fulminants contre la jeune fille allemande. Le Lokal Anzeiger nous raconte en effet qu'aujourd'hui des scènes scandaleuses se sont produites devant un théâtre de Berlin dans lequel, pendant plusieurs semaines, eut lieu une exhibition de Sénégalais. C'est en vain que huit agents de police s'efforcèrent d'écarter les jeunes filles berlinoises. Le Local Anzeiger estime leur nombre à plusieurs centaines qui ne pouvaient se séparer des magnifiques noirs rentrant dans leur pays. Les jeunes filles, ajoute le journal gouvernemental, échangèrent avec les Sénégalais les plus touchants adieux. Le Matin - 2 avril 1910


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