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20 juin 2010

Les actualités du 20 juin 1910

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Le grand steeple échappe aux écuries françaises

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Grand Steeple chase

La grande épreuve internationale d'Auteuil qui avait été troublée, l'an dernier, par des événements encore présents à la mémoire, a obtenu cette fois et, a, tous points de vue, un succès, complet. Le temps, superbe depuis hier, avait enfin permis à, nos gracieuses sportswomen d'arborer de ravissantes toilettes commandées pour ces fêtes hippiques. Aussi le pesage d'Auteuil, fleuri à souhait pour la circonstance offrait-il, dès le début de la journée ce coup d'oeil féerique qu'on retrouvera seulement le jour des Drags et, sous une forme un peu différente, à Longchamp, à l'occasion du Grand Prix.

Et nous vîmes, après l'éclipse d'élégance des dernières réunions pluvieuses réapparaître sur toutes les têtes chics, les tout-Reflets Léon, éblouissement habituel de nos yeux. Et s'il fallait citer tous ceux que Léon avait élégamment chapeautés, il faudrait nommer tous les sportsmen et propriétaires français et étrangers puisque tous sont les fidèles clients de la rue Daunou, du roi des chapeliers et du chapelier des rois.

La pelouse, suivant l'expression consacrée, et en somme fort exacte, était noire de monde et il est infiniment probable que les recettes d'aujourd'hui établiront quelques records. Le Grand Steeple présentait, du reste, un intérêt justifiant l'empressement du public car, depuis 1893, l'année de Skeddadle, les champions anglais ne s'étaient jamais trouvés en aussi bonne posture pour lutter à armes égales avec nos représentants. Jerry M., le second de l'an dernier, et Moonstruck avaient de chauds partisans tandis que, dans le clan français, Sapientia. puis Saint-Amour leur étaient opposés avec non moins de conviction.

Tous ces concurrents avaient été amenés en bel état et l'examen dans le paddock n'amenait pas grand changement dans le choix d'un favori. Après le défilé traditionnel, les concurrents se sont rendus sous les ordres du starter qui a pu presque aussitôt donner le signal. Compère II s'est élancé devant Jerry M., Sprink Me, Sauveur et Or du Rhin III. Pour aborder la rivière des tribunes, Jerry M. et Sauveur venaient avec Compère III. Calembour, qui fermait la marche, commettait une grosse faute, il devait du reste se dérober un peu plus loin.

Avant le passage en face, Compère III disparaissait et Saint Amour et Jerry M. prenaient le commandement devant Or du Rhin III, Moonstruck et Sauveur. Au mur en pierre Moonstruck culbutait et Calembour dérobait. La rivière des tribunes était abordée pour la seconde fois par Saint Amour et Jerry.M: devant Or du Rhin III et Sauveur. Or du Rhin III tombait à l'obstacle. Sapientia, qui avait attendu jusque là, commençait à se rapprocher et, au huit, elle était d'arrière Jerry M.,Saint-Amour et Sauveur. Ce dernier fléchissait dans le dernier tournant.

Jerry M. entrait dans la ligne droite avec une légère avance sur Saint Amour et Sapientia. La pouliche de M. Gaston Dreyfus était battue à la dernière haie et malgré tous tes efforts de Saint Amour, Jerry M. l'emportait facilement. Sauveur était quatrième a, six longueurs, loin devant La Corse et Sprinkle Me. La victoire de Jerry M., que Driscoll a très bien monté a été très applaudie.

La Presse – 20 juin 1910


EN BREF

Le ballets russes à Paris - L'excellente troupe russe nous a rendu hier Giselle, le ballet que Théophile Gautier composa en s'inspirant d'une page de Heine. Giselle avait été représentée pour la première fois en 1841 avec un grand succès, puis, tout d'un coup, avait disparu de l'affiche pour n'y revenir qu'en 1863 où une danseuse russe, Mlle Mourawief, reprit le rôle qu'avait créé Carlotta Grisi. Mais Giselle se fit dans la suite oublier. Elle nous revient de Russie aujourd'hui, et la troupe russe qui est venue nous divertir et nous ravir, a interprété ce ballet, classique chez nos alliés, dans la tradition française et selon les rites inventés par Petipa. On a admiré, on a acclamé Mlle Karsavina et l'incomparable Nijinski. Le spectacle est charmant.. Journal des débats politiques et littéraires– 20 juin 1910

Un cortège de suffragettes - Le cortège des suffragettes qui a manifesté hier dans les rues de Londres avait une longueur de plus de trois kilomètres. Quatre femmes marchaient de front, ouvrières, institutrices, actrices, écrivains, infirmières, demoiselles de magasins, domestiques, employées de l'Etat. La majorité étaient vêtues de blanc; elles portaient les unes des fleurs rouges, jaunes ou blanches, les autres des baguettes ornées de touffes de laurier et d'acacia. Un groupe de 500 environ, qui furent condamnées à la prison pour le féminisme, avaient des baguettes d'argent surmontées des insignes des prisons de l'Etat. Sur un char triomphal attelé de deux chevaux blancs, et escorté de jeunes filles et de demoiselles d'honneur, se tenait une femme costumée en prisonnière. On remarquait les groupes des militantes, de la haute société anglaise ; les militantes d'Irlande, du Canada, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Sud de l'Afrique, la doctoresse Anderson, première mairesse en Grande-Bretagne, les directrices d'écoles, les suffragettes, américaines, françaises, italiennes, allemandes, hollandaises, suédoises, danoises et norvégiennes portant des drapeaux nationaux, sept cents bannières de Sociétés féministes. La vaste salle d'Albert Hall était comble. L'objet du meeting était d'appuyer le bill déposé au Parlement et conférant le suffrage aux femmes. Mme Pankhurst présidait. L'assemblée a ouvert la séance par le chant de la Marseillaise. Journal des débats politiques et littéraires– 20 juin 1910

Inauguration du monument de la comtesse de Ségur - M. Alfred Mézières, de l'Académie française, a présidé, aujourd'hui à trois heures, au jardin du Luxembourg, à la pépinière, l'inauguration du monument de la comtesse de Ségur, œuvre du maître Jean Boucher. Une fête enfantine organisée par la Vie heureuse et à laquelle ont pris part : MM. Galipaux, Pougaud, Footit et Chocolat — qui ont paru en Bon petit Diable, général Dourakine, Cadichon et Mme Mac Miche à terminé cette cérémonie. Journal des débats politiques et littéraires– 20 juin 1910


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