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27 juin 2010

Les actualités du 27 juin 1910

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La journée du Grand Prix

Fallieres grand prix 1910 souverains bulgares

La pluie et le mauvais temps contre lesquels a eu à lutter, cette année, la grande fête hippique internationale de Longchamp n'ont servi qu'à mieux faire ressortir sa vogue de plus en plus grande et sa popularité consacrée par une tradition qui date déjà de quarante-sept ans. Dès midi les avenues qui mènent à Longchamp, déversaient sur l'hippodrome des milliers d'arrivants et quand sonna l'heure des courses une foule énorme garnissait les trois enceintes. Les sportsmen anglais étaient venus en très grand nombre voir courir leurs représentants qui semblaient — deux d'entre eux surtout — si redoutables; beaucoup étaient en simple costume de voyage, descendant presque du train.

Au pesage, les jolies toilettes claires du dernier cri; les chapeaux merveilleux et inédits abondaient. Il ne manquait à toutes ces séductions que le charme du soleil qui double la grâce d'un pareil tableau. ! Néanmoins, au pesage, comme, au pavillon de la pelouse, la belle humeur, si particulière à Paris, dominait et, sous l'averse en attendant, le Grand Prix, on contempla les souverains bulgares qui arrivèrent ainsi que le Président de la République, au moment où allait se courir le Prix Castries.

Le roi Ferdinand, la reine Eleonora, le chef de l'Etat et Mme Fallieres, ainsi que leurs suites prirent place dans la tribune présidentielle autour de laquelle la garde républicaine faisait le service d'honneur. Dans la tribune du Président, avaient pris place également les ministres et les membres du corps diplomatique.

Ce qu'a été la grande épreuve, comment gagna Nuage, le vainqueur du Grand Prix, devant Reinhart et Bronzino — le plus heureux des trois concurrents anglais nos lecteurs s'en feront une idée en lisant, d'autre part, le compte rendu détaillé de la réunion. Inutile d'ajouter que la victoire de Nuage était escomptée par tous ceux qui croient à la magie des noms : Sous un ciel aussi nuageux, que vouliez-vous qui gagnât ?

La propriétaire de Nuage, Mme Cheremeteff, n'a pu être présentée au chef de l'Etat, suivant l'usage : elle était en Russie. Son jockey, Ch. Childs, a été acclamé en son lieu et place. Le roi et la reine de Bulgarie qui s'étaient vivement intéressés à la course du Grand Prix de Paris, ont quitté le champ de courses, ainsi que le Président de la République, avec le cérémonial accoutumé, peu après la grande épreuve. A leur départ, nos hôtes royaux ont été l'objet des marques de la plus chaude et de la plus vive sympathie.

Le Petit Journal – 27 juin 1910


EN BREF

Douze mille pigeons voyageurs en route pour Bruxelles — Bordeaux, 26 Juin - Des sociétés colombophiles belges, qui ont organisé un grand concours international auquel participent de nombreuses sociétés étrangères, ont envoyé, depuis quelques jours à Bordeaux, une quantité considérable de paniers renfermant des milliers de pigeons voyageurs. Un lâcher de trois mille de ces petits messagers a eu lieu hier et ce matin. Un nouveau lâcher plus important encore a été fait à la gare de la Bastide. On estime à plus de douze mille le nombre des pigeons partis de Bordeaux à destination de Bruxelles. Le Petit Journal – 27 juin 1910

Mystérieux dirigeables — Maubeuge, 26 juin. - Il y a quelques jours, le bruit se répandait, à Avesnes, qu'un dirigeable avait été aperçu sur la ville, vers dix heures du soir. On n'attacha pas grande importance à ces racontars, mais voici que des personnes de Jeumont confirment le fait. Vers neuf heures du soir, un ballon semblait près d'atterrir. Les aéronautes demandèrent à des passants où ils se trouvaient. Après qu'on leur eut répondu qu'ils avaient passé la frontière, les aéronautes se dirigèrent vers Ferrière, et, à dix heures, le ballon passait au-dessus d'Avesnes. Il semblait suivre la voie du chemin de fer et lançait, de temps en temps, des jets de lumière. Cet aéronat était de forme allongée ; tout semble prouver qu'il venait d'Allemagne, car les personnes qui le montaient avaient un accent tudesque très prononcé. Il y a une quinzaine de jours, un ballon non moins mystérieux avait déjà été aperçu sur la route de Ferrière, près de l'arsenal Falize. Il passait à une altitude peu élevée, car les aéronautes purent échanger quelques paroles avec des passants. Puis ils jetèrent du lest et disparurent. Le Petit Parisien – 27 juin 1910

Deux pêcheurs tués par la foudre – On nous télégraphie de Nîmes que la nuit dernière, les pêcheurs du Grau-du-Roi, surpris par un violent orage, rentraient au port lorsque la foudre s'est abattue sur un des bateaux monté par M. Sicardi, patron pêcheur, et deux matelots. M. Sicardi et un des matelots ont été tués instantanément ; quant à l'autre matelot il fut à demi-asphyxié ; il a repris connaissance quelques minutes après et rassemblant toutes ses forces, il a ramena au port la barque contenant les deux cadavres. Le Temps – 27 juin 1910


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