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4 juillet 2010

Les actualités du 4 juillet 1910

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Cruppelandt gagne la première étape du Tour de France

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Tour de France 1910 - Team Celer

Le Tour de France a débuté aujourd'hui dimanche de triomphale façon: le départ a été donné en présence d'une foule considérable et sur toute la route jusqu'à Roubaix, ce fut une véritable bataille de sauvages, soulevant l'enthousiasme des populations que se livrèrent les audacieux routiers.

Comme l'an dernier, c'est à trois heures, ce matin qu'à été ouvert, place de 1a Concorde, le contrôle de départ du huitième Tour de France. Malgré l'heure plutôt matinale les sportsmen sont déjà fort nombreux lorsque notre camarade Charles Ravaud, l'âme de l'organisation, commençait les Opérations préliminaires assisté des excellents et infatigables sportsmen Proniez et Comaille. Au fur et à mesure de leur arrivée nos champions routiers sont acclamés par la foule.

Les opérations s'avancent, le jour est levé et la foule est maintenant compacte. Proniez fait un premier appel et, en groupe, organisateurs et coureurs se dirigent vers le pont de la Jatte où est installé chez Pinel le contrôle définitif du départ. C'est la, chez Pinel, que sous l'oail vigilant de nos excellents confrères Henri Desgrange, créateur du Tour, et Victor Broyer qu'ont lieu la distribution des numéros et la signature de la feuille de départ. Charles Ravaud, Proniez, Comaille, Abran, Morillon et Lambert assurent le contrôle. Brocco. signe premier à 4. h. 36 suivi de Charles Pavese et Georges Cadolle..

Pendant que se terminent les opérations de contrôle, les managers font leurs dernières recommandations aux vaillants qui vont défendre énergiquement les couleurs de leurs maisons respectives. Il y a là l'actif Delis, de la maison Le Globe, Calais et Baugé, de la maison Alcyon, Ulysse Ferriol, directeur sportif de la marque Legnano, Jeanne qui va soigner Ringeval, Alibert, etc. Mais l'heure s'avance. A 5 h. 15, Proniez procède à l'appel des cent neuf concurrents et à 5 h. 30 le populaire Abran donne le signal du départ: le peloton s'ébranle en bon ordre jusqu'après le pont où Faber et Trousselier prennent le commandement et filent à belle allure.

Le peloton reste compact jusqu'au pont d'Asnières où une chute se produit. Seul Dufour (n° 145) est légèrement blessé. Dans l'avenue de Paris (Asnières) le lot commence à s'égrener: le train, est d'ailleurs très vif et onze minutes après le départ les premiers passent à Gennvilliers (7 kilomètres) et à Epinay (10 kilomètres), à 5 h. 45, et le deuxième peloton comprenant Lafourcade, Habiere, Chopard et Cornet, à 5 h. 47.

Après Montlignon de nouveaux lâchages se produisent et Pothier, Charpiot et Georget sont lâchés. Cruchon, Boillat et Deloffre crèvent avant Beaumont-sur-Oise où le peloton de tête, comprenant une quarantaine de coureurs, passe à 6 h. 34. A ce moment Georget rejoint. les leaders. Le Tilley et. Balagny ne voient plus que dix hommes en tête et nous assistons bientôt à la fuite de Brocco qui faussant compagnie à ses camarades parvient à prendre une bonne avance; le brave garçon passe à Clermont (76 kil.), à 7 h. 33, suivi à peu de distance par Godivier; Decaup et Dortignacq. Cent mètres plus loin se trouve le d'euxième peloton avec Vanhouwaert et Trousselier en tête.

Montdidier, 111 kil. de Paris, à 161 k. de Roubaix - Le Tour 1910 suscite ici un intérêt plus considérable que les années précédentes et malgré le temps couvert une foule considérable se presse au contrôle installé au café de l'Hôtel de Ville. Le premier peloton arrive ici à 8 h. 40, il comprend Brocco, Blaise, Vanhouwaert, Ménager, Trousselier, Lapize, Dortignacq, Azzini, Charpiot. Cinq minutes plus tard, c'est le tour de Faber, puis à 8 h.43, Garrigou, à 8 h; 47, Georget. A onze heures, quatre-vingt-dix-sept coureurs sont passés.

Amiens - C'est à 10 h. 7, sous une pluie battante, qu'arrive le premier peloton. Pris 'par l'averse une quinzaine de kilomètres avant Amiens, les coureurs sont ruisselants et littéralement couverts de boue. François Faber, Garrigou, Lapize et Georget ont eu, en cours déroute, plusieurs crevaisons Pour le passage au contrôle d'Amiens, trois minutes ont été neutralisées.

Arras, 207 kil de Paris, à 65 kil. De Roubaix.- La pluie, qui tombait violemment vers onze heures, cesse un peu. Avant midi. Un automobiliste nous annonce que Cruppelandt a lâché ses camarades ; en effet, le valeureux Roubaisien arrive à midi six. Arrivent ensuite dans l'ordre Vanhouwaert et Lapize, midi 13, Faber et Cruchon à midi 16, Garrigou et Ménager à midi 20, Cornet, Azzini, Ernest Paul, Trousselier et Petit-Breton à-midi 23...

Lens, 224 kil. de Paris, à 48 kil. se Roubaix – C'est rue Edouard-Bollaert qu'a été installé cette fois le contrôle du Tour. La foule est nombreuse et l'on a fait aux coureurs une réception enthousiaste. Voici leur ordre de passage Cruppelandt, à midi 43, Lapize. et Vanhouwaert, à midi 50, Faber et Cruchon à midi 53, Ménager à midi 59, Petit-Breton à 1 h. 1, Azzini à 1 h.

Roubaix - Malgré les averses qui se sont succédé durant toute la matinée et qui faisaient présager un retard considérable, en raison du terrain glissant, l'arrivée des premiers coureurs s'est effectuée à Roubaix, suivant l'horaire prévu. Quoique le temps soit resté menaçant une foule considérable stationnait bien avant deux heures, le long de l'avenue Jussieu qui traverse le parc Barbieux, se livrant à de nombreux pronostics, quant arrive l'automobile de l' Auto, annonçant l'approche d'un Roubaisien, le coureur Cruppelandt. Ce fut alors dans le public un long murmure de satisfaction. Bientôt une.sonnerie de clairon annonça. l'arrivée de Cruppelandt qui était passé seul à Lille vers 2 h. 5.

Il est exactement 2 h. 29 lorsque Cruppelandt sur machine Le Globe, munie de pneux Dunlop, franchit la ligne d'arrivée. Il signe d'une main ferme au contrôle. Le coureur qui est très dispos se plaint cependant que la boue lui ait causé aux yeux, durant toute la, route, des cuissons insupportables. Cruppelandt a lâché ses concurrents à la sortie de Lens et n'a pas plus depuis modifié son allure.

La Presse – 4 juillet 1910


EN BREF

Chute d'un aérostat dans le lac de Genève - Londres, 3 juillet — — Un télégramme de Genève à l'agence Reuter dit qu'hier soir, à sept heures, un aéronaute du nom de Marchi s'était élevé dans un petit ballon au-dessous duquel pendait un trapèze, au lieu de nacelle. Le ballon n'étant pas suffisamment gonflé tomba dans le lac de Genève, à deux kilomètres du rivage, onze minutes après son départ de cette ville. L'aéronaute fit une chute de cinq cents mètres. Il fut recueilli par un vapeur immédiatement envoyé à son secours. Le Matin – 4 juillet 1910

Un village hongrois dévasté par le feu - Budapest - 3 juillet — Un terrible incendie a éclaté dans le village de Jaszo-Ujfalu. Les flammes, activées par un vent furieux, se propagèrent avec une rapidité extraordinaire. Bientôt, quarante-deux maisons, l'église, trente granges, de nombreuses écuries et étables se trouvèrent en feu. L'incendie rappelle la catastrophe d'Œkërito. Les flammes, activées par un vent furieux, se propagèrent avec une rapidité extraordinaire. Les habitants, surpris en plein sommeil, s'enfuirent en toute hâte. Bientôt presque tout le village, soit une centaine de maisons et de granges, fut en flammes. On a retiré jusqu'à présent vingt cadavres. Cependant le nombre des victimes doit être plus considérable, car de nombreux enfants ont disparu. Une soixantaine de personnes sont blessées. Le Matin – 4 juillet 1910


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