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17 juillet 2010

Les actualités du 17 juillet 1910

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Terribles orages dans l'Ouest

Elbeuf orage juin 1908

Au cours d'un orage qui a sévi, hier, sur Rouen et la Havre, un éboulement d'environ 300 mètres cubes de terre, occasionné par la chute abondante des eaux, s'est produit dans une tranchée de la ligne de Rouen au Havre, près du tunnel de Malaunay. La circulation des trains a été interrompue ; les rapides, express et omnibus du Havre pour Rouen et Paris sont restés en panne derrière l'éboulement et ont dû être détournés par Mottevillo et Clères sur la ligne de Dieppe. D'autres trains pour Paris ont été formés à Rouen. Les ouvriers qui ont dégagé la tranchée travaillaient dans 50 centimètres d'eau.

Au Havre même, une trombe d'eau a causé d'importants dégâts; de nombreuses caves ont été inondées. Les tramways ont dû interrompre leur circulation. Cet orage s'est étendu jusqu'à la région d'Elbeuf. Un garçon de magasin a été foudroyé, route d'Elbeuf à Pont-de-l'Arche, sur sa voiture, ainsi qu'un ouvrier maçon qui était monté avec lui. Le cheval a été également tué.

Au cours d'un orage qui s'est.abattu hier également sur la région de Montbrison, le sieur Claveloux, vingt-sept ans, ouvrier à l'usine métallurgique Nourisson, a été foudroyé devant son tour. Hier après-midi, les époux Defrance, qui vaquaient à leur besogne de bûcherons dans le bois du Vernoy, commune de Saignelay, près Auxerre, ont été surpris par un violent orage. Abandonnant leur travail, les deux bûcherons se sont réfugiés sous un chêne. A peine s'étaient-ils arrêtés que la foudre tomba sur l'arbre. La femme a été tuée net ; quant au mari, il a été frappé de paralysie générale.

On mande de Lorient qu'un orage d'une exceptionnelle violence, accompagné de pluies torrentielles, s'est abattu sur la région, causant de graves dommages aux récoltes. La foudre est tombée en maints endroits, détruisant deux maisons à l'Ile Groix et interrompant le service télégraphique entre Quimper et Lorient.

A Limoges, l'orage a duré trois heures. La foudre est tombée sur de nombreux paratonnerres, détruisant une maisonnette avenue de Louyat. Très abondante, la pluie a causé à la nouvelle route d'Aixe un éboulement qui a arrêté pendant deux heures les tramways et le chemin de fer de Périgueux. Un seul accident de personne non mortel, est signalé.

Journal des débats politiques et littéraires - 17 juillet 1910


EN BREF

Terrible bataille entre braconniers et pêcheurs - Marseille, 16 juillet Quatre braconniers : Joseph Laugier. vingt-huit ans ; Gabriel Moulard, vingt-huit ans ; François Matcoda, vingt et un ans, et Charles Gontard, dix-sept ans, se livraient à la pêche à la dynamite aux environs de Marseille, lorsque, attirés par le bruit des détonations, des pêcheurs à la ligne accoururent et reprochèrent aux ravageurs de la mer de détruire ainsi tout le poisson. Les dynamiteurs tirèrent alors des coups de revolver sur les pêcheurs qui, en raison du danger qui les menaçait, retournèrent aussitôt à leurs cabanons, s'armèrent de fusils et firent feu sur les dynamiteurs ; l'un d'eux, Moulard, fut tué net ; un autre, le nommé Laugier, chercha à se sauver, mais dans sa fuite sur les rochers, il fit une chute, tomba a la mer et se noya. Quant à Matcoda et à Gontard, ils furent peu après capturés et livrés à la justice. Un seul pêcheur professionnel a été blessé à la jambe par une balle de revolver. L'effervescence est grande, parmi nos pêcheurs, à l'égard des dynamiteurs qui ravagent nos côtes. Le Petit Parisien – 17 juillet 1910

Un formidable ouragan ravage la Courneuve - Un ouragan d'une rare violence s'est abattu dans la soirée d'hier, un peu avant sept heures, sur la région d'Aubervilliers. La bourrasque a été si forte que d'aucuns ont parlé de cyclone. C'était aller un peu vite en besogne et exagérer quelque peu. Pourtant, la tempête a occasionné des dégâts considérables. La pluie, le vent faisaient rage. La partie la plus éprouvée de la localité a été sans contredit la route de Flandre au-dessus du cimetière de Pantin, et principalement entre l'immeuble portant le numéro 9 et la rue des Longs-Sentiers, sur le territoire de la Courneuve. Là, la plupart des arbres bordant la route, mais plus spécialement ceux du côté droit, ont été en un clin d'œil dépouillés de leurs maitresses branches. Nombre d'entre eux et non des moindres, déracinés par l'ouragan, jonchent la chaussée, dans toute sa largeur. Presque tous les poteaux télégraphiques sont brisés et renversés. Un négociant, demeurant rue de Presles, à Aubervilliers, M. Michard, qui suivait en voiture la route de Flandre, a vu tomber sur lui un de ces poteaux. Il n'eut que le temps de sauter à bas de sa voiture, dont l'arrière a été brisé. Jusqu'à présent, on ne signale aucune victime, mais dans les vergers, les champs et les jardins, les dégâts causés par la bourrasque sont incommensurables. Dans la nuit, une fois la tempête passée, les pompiers de la Courneuve sont venus route de Flandre entreprendre le déblaiement de la voie. En même temps, l'administration des postes, prévenue, prenait les mesures nécessaires pour rétablir les communications télégraphiques interrompues. Le Petit Parisien – 17 juillet 1910

Collision de trains en Espagne - Madrid, 16 juillet - Au moment où, hier matin, l'express allant à Madrid traversait le pont Viana, près de Valladolid, une boîte à graisse a pris feu. Les voyageurs, effrayés, ont tiré le signal d'alarme et le train a stoppé. Quelques voyageurs sont descendus pour savoir de quoi il s'agissait, laissant ouvertes les portières. A ce même moment arrivait à toute vapeur, sur l'autre voie, un train-courrier dont la locomotive a arraché en passant les portières et a entraîné plusieurs voyageurs dont un toréador, qui est mort sur le coup. Un autre toréador a été blessé grièvement. Un prêtre a été blessé ; il porte sur tout le corps des contusions reçues en voulant sauver de la mort deux femmes qui se trouvaient sur la voie. Le Petit Parisien – 17 juillet 1910


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