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19 juillet 2010

Les actualités du 19 juillet 1910

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La mort tragique du général de Beylié

General de Beylie

Nous avons annoncé hier la mort tragique du général de Beylié dans le naufrage de la chaloupe Lagrandière coulée en traversant les rapides du Mékong. Un câblogramme du gouverneur général de l'Indo-Chine adressé au ministre des colonies confirme ce triste événement, mais n'apporte aucun détail sur les circonstances qui l'ont amené.

Depuis qu'il était de retour en Indo-Chine, c'est-à-dire depuis dix-huit mois, le général de Beylié s'était occupé très activement des travaux de déblaiement et de reconstitution des temples d'Angkor. Il y avait même consacré des sommes très importantes, et sa fortune personnelle lui avait permis de faciliter les études entreprises par le comité archéologique de l'Indo-Chine ; c'est à ses frais en particulier qu'ont été exécutées toutes les reproductions des bas-reliefs d'Angkor-Vat et du Bayon.

La chaloupe Lagrandière était une ancienne canonnière construite en 1893 et qui a été utilisée pendant plusieurs années pour les études hydrographiques du Mékong. C'est à bord de cette canonnière que les lieutenants de vaisseau Simon et Le Vay exécutèrent les reconnaissances remarquables qui permirent de dresser la carte du grand fleuve depuis Pnom-Penh jusqu'aux limites de la Birmanie.

Après cette période d'études, la canonnière fut désarmée et cédée par la marine au gouvernement de l'Indo-Chine. Elle a été affectée depuis plus de dix ans au service spécial du résident supérieur du Laos, qui l'utilisait pour ses tournées et occasionnellement la mettait a la disposition des personnages ou des missions officielles de passage dans la région.

Jusqu'à Vian-Tiano, le cours du fleuve est entièrement balisé, mais au-dessus de Vian-Tiane, aucun travail de balisage n'a encore été entrepris. La catastrophe qui vient de se produire n'a donc rien de surprenant, mais elle n'en sera pas moins douloureusement ressentie par tous ceux qui savent quels excellents serviteurs la France vient de perdre.

Le Gaulois – 19 juillet 1910


EN BREF

Panique à Heidelberg - Berlin, 18 juillet — Les orages qui depuis six semaines ont fait tant de victimes dans ce pays, ont causé cette nuit de terribles accidents. A Heidelberg, des milliers de spectateurs se pressaient hier soir sur le vieux pont du Neckar, afin d'admirer l'illumination du château. Brusquement un terrible orage éclata. Ce fut une panique effroyable. Plusieurs enfants foulés aux pieds furent tués, de nombreuses personnes ont disparu. La police croit qu'elles ont dû être précipitées dans le fleuve. Les lieux du sinistre présentent un spectacle lamentable. La lutte entre tous ces malheureux affolés dut être désespérée ; des cannes et des parapluies gisent brisés à terre ; des lambeaux d'étoffe jonchent le sol. Les dégâts causés par l'orage sont énormes. Toute la vallée inférieure du Neckar est dévastée. Le Matin – 19 juillet 1910

Encore des secousses en Provence - Plusieurs villages situés dans la région ravagée par le tremblement de terre du 11 Juin 1909 ont été de nouveau ébranlés la nuit dernière par une secousse sismique assez violente. Le phénomène, qui n'a fort heureusement provoqué aucun accident, était précédé d'un grondement souterrain. La secousse a été ressentie à Lambesc, La Roque-d'Anthéron et Saint-Cannat. Vendredi, un mouvement du sol avait déjà été ressenti, mais d'une façon quasi-insignifiante. Les populations sont fort alarmées. La Croix – 19 juillet 1910

Incendie des docks à New-York - Un incendie a éclaté dans les docks de la Metropolitan Steamship Company. Six radeaux et un certain nombre de chalands sont déjà détruits. Les flammes gagnent rapidement On craint que plusieurs hommes n'aient péri. Plusieurs ouvriers ont été plus ou moins grièvement blessés. Il est impossible de calculer exactement les dégâts déja causés, mais les pertes doivent certainement atteindre 12 millions et demi de francs. Il est assez curieux de faire remarquer que la Compagnie a interdit au public de fumer, tandis qu'elle le permet à ses employés. On pense que c'est un fumeur qui aura allumé l'incendie en jetant une cigarette ou une allumette encore enflammée sur des déchets de coton. La fumée couvrit en un instant toute la partie basse de la ville, et 10 000 personnes, qui quittaient le travail, arrivèrent bientôt sur les lieux du désastre. De New-Jersey, le spectacle qu'offrait cet immense brasier était magnifique. La Croix – 19 juillet 1910


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