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23 juillet 2010

Les actualités du 23 juillet 1910

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Un agent de la sureté victimes d'apaches

Blessé

Ce matin, vers deux heures, un gardien de la paix qui se trouvait de planton au coin, de la rue Servan et de l'avenue de la République, aperçut, venant vers lui, un groupe d'une dizaine de jeunes, gens dont le plus âgé paraissait avoir vingt-cinq ans au plus. Arrivés à quelques pas de lui, ils commencèrent à l'insulter grossièrement ; l'agent se mit en devoir de disperser le rassemblement. Il fut alors menacé et entouré. Se jugeant incontestablement en danger, l'agent dégaina et se lança sur un des assaillante les plus acharnés ; devant l'attitude courageuse de l'agent, tous les malandrins prirent alors la fuite. Continuant la poursuite, l'agent parvint à rejoindre et à arrêter son agresseur dans l'avenue de la République.

A ce moment, attiré par le bruit, un agent de la Sûreté en bourgeois, nommé Roussant, accourut prêter main forte à son collègue et réussit également à arrêter un des fuyards. Devant les supplications de son prisonnier, le premier agent eut la faiblesse de le relâcher après une sévère admonestation, puis vint rejoindre son collègue Roussant auquel il expliqua l'affaire et le deuxième prisonnier fut également relâché.Mal leur en prit, comme on va le voir. Les deux agents se séparèrent et Roussant continua sa route le long de l'avenue de la République, poux regagner son domicile.

Arrivé devant sa porte, alors qu'il se préparait à sonner, un des malandrins qui l'avait suivi à distance se précipita sur lui et lui tira à bout portant un coup de revolver en pleine poitrine. Grièvement atteint au dessus du sein gauche, l'agent Roussant s'affaissa sur le trottoir tandis que son lâche agresseur prenait la fuite. Plusieurs agents qui se trouvaient à proximité se précipitèrent au bruit du coup de feu et ramassèrent Roussant, qui perdait le sang à flots. Transporté à l'hôpital Saint-Louis il y a été admis d'urgence.

Le commissaire de police du quartier Saint-Ambroise aussitôt prévenu a ouvert immédiatement une enquête qui a amené dans la matinée l'arrestation de cinq individus fortement soupçonnés d'avoir participé à l'agression. A l'hôpital Saint-Louis, où nous nous sommes rendu, on nous a dit que l'état de l'agent Roussant s'est un peu amélioré. Cependant en présence de la gravité de la blessure les médecins n'ont pu encore se prononcer.

La Presse – 23 juillet 1910


EN BREF

Les quarante cambriolages de la bande du japonais - Depuis deux ans, la contrée comprenant Colombes, Courbevoie, Rueil, Cormeilles, Maisons - Laffitte, Bezons, Nanterre était terrorisée par une bande de malfaiteurs qui s'était fait une spécialité de dévaliser les villas isolées, d'attaquer les passants attardés et de voler le long des voies ferrées les fils télégraphiques et téléphoniques. Lors de l'arrestation de la bande à Nonor, on crut que la tranquillité allait se faire, mais en réalité les débris de cette bande s'étaient reconstitués sous le commandement d'un nommé Turpin, dit le Japonais, dix-sept ans, demeurant rue des Pâquerettes, à Nanterre. Après une longue surveillance les agents de Puteaux, sous la direction de M. Bénézech, commissaire de police, ont opéré l'arrestation des principaux membres de la bande du Japonais. Ce sont, outre Turpin, les nommés Edouard Cheroy, dix-sept ans, rue Paul-Bert, à Colombes ; Adolphe Delage, dix-sept ans, rue de Caites-d'Ausssy, à Colombes; Charles et Robert Labonde, quatorze et seize ans, rue de Nanterre, à Nanterre, et un brocanteur, Louis Véron, soixante-six ans, de Petit-Colombes. Cette bande de vauriens s'est reconnue coupable de plus de quarante cambriolages d'une soixantaine d'attaques nocturnes à main armée et des vols de plusieurs milliers de fils télégraphiques. Ils s'attaquaient particulièrement aux vieillards hospitalisés à la Maison de Nanterre lorsqu'ils rentraient le dimanche soir. Ils les renversaient d'un coup de tête dans le dos, les dépouillaient de leur petit pécule, les laissant pour morts sur place. Le Matin – 23 juillet 1910

Faust

La représentation de Faust a été superbe hier à l'opéra. Le chef-d'œuvre de Gounod, interprété avec un rare ensemble, fut applaudi par une salle comble. Mlle Zina Brozia est une Marguerite remarquable, elle joue le rôle en comédienne de talent et elle le chante avec toutes les ressources d'une voix exquise et d'une maîtrise parfaite. M. Franz, de tout premier ordre dans le rôle de Faust, a partage le succès de la brillante cantatrice, ainsi que M. André Gresse, un Mephistophélès vraiment admirable. On a beaucoup applaudi également Mlle Cour-bières, tout à fait charmante sous les traits de Siebel ; M. Teissié, un Valentin fort dramatique et dont la belle voix faisait merveille. La recette a dépassé 22,000 francs. Le Gaulois – 23 juillet 1910



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