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12 août 2010

Les actualités du 12 août 1910

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Au circuit de l'Est: Troisième victoire de Leblanc

Leblanc

Au champ d'aviation de Jarville, des 4 heures du matin, c'est le va et vient habituel A 5 heures, l'appareil de Leblanc est sorti de son abri, cependant que devant les hangars les biplans des lieutenants Féquant et Camerman s'apprêtent à prendre aussi le départ. A 5 h. 15, le lieutenant Féquant part, ayant à bord le capitaine Mary. A 5 heures, 31 minutes, 29 secondes et 4/5, Leblanc part à son tour, il fait un demi-tour de l'aérodrome et file dans la direction de Mézières. Partent à 5 heures 32, le lieutenant Camerman, Aubrun à 5 heures 43 m. 58 sec. et Lindpaintner à 5 heures 55 m. 5 sec. A 7 h. 35, Leblanc s'arrête à Charleville, le vent lui a enlevé sa carte. Dès le départ, à cause du brouillard, pendant près d'une demie heure, il lui a été impossible de trouver sa route, il a pu enfin suivra la Meuse, a reconnu Mouzon et s'est arrêté pour se procurer une carte pour continuer la route.

Quant à Lindpaintner, il a atterri à Malzéville, à la suite d'une panne de son moteur, à six kilomètres de Nancy, dans la prairie de Champigneulles, à proximité de la brasserie. Après divers essais pour mettre en marche son moteur, Lindpaintner s'élève de nouveau ; il parcourt un kilomètre et revient atterrir à. 500 mètres de son point de départ. Il fait de nouveaux essais, et à neuf heures, après un faux départ, il déclare que son moteur n'est pas assez, fort pour accomplir le voyage et annonce son intention d'abandonner le circuit.

A Mézières, la foule est énorme, elle attend avec impatience l'arrivée des aviateurs. A 7 h. 30, un monoplan apparaît à l'horizon dans la brume, entre deux collines qui s'estompent à peine dans les buées du matin. Il vient droit sur l'aérodrome, franche la ligne d'arbres qui le limitent et plonge vers la ligne d'arrivée que marque une longue bande de drap blanc et rouge. C'est Leblanc qu'on reconnaît tout de suite à son béret basque. Il s'arrête saute de son monoplan, glisse sur le sol gras, tombe, se relève et le voilà dans les bras de ses amis Il est arrivé à 7 h. 36 m. 10 s. 1/5. ayant fait le parcours en 2 h. 5 m. 20 s. 1/5.

Le public commence à s'inquiéter, depuis longtemps il attend des nouvelles d'Aubrun qui n'est annoncé nulle part, enfin une heure après l'arrivée de Leblanc, Aubrun apparait au moment même où de lui arrivaient les premières nouvelles, il vient de la direction de Mézières-Charleville. Il est à deux cents mètres de haut ; il fait un tour au-dessus de l'aérodrome, coupe la ligne, descend en vol plané et atterrit à 9 h. 26 m. 6 s. 4/5. Dès le départ, il a perdu sa carte, comme Leblanc, et du même coup sa route ; il ne savait où il allait, lorsqu'il a reconnu les grandes plaines du Camps de Châlons et enfin, Châlons. Il a atterri à 6 h. 30, des officiers lui ont donné des cartes, lui ont indiqué sa route, et à 8 h. 10, il s'est envolé. Il arrive ruisselant d'huile, mais très frais. Il est venu en 3 h. 42 m 28 s. 4/5.

L'Humanité – 12 août 1910


EN BREF

Alphonse XIII assiste a une corrida fantastique - Londres - 11 août — Le roi d'Espagne a tellement ri aujourd'hui qu'il en a pleuré. Voici comment: Le roi Alphonse et la reine Victoria assistaient, à Eaton, à un gymkhana de polo. Alphonse XIII venait de gagner un match de polo, lorsque le duc de Westminster et un certain nombre d'invités firent aux jeunes souverains une surprise des plus amusantes. Du bois voisin sortit toute une troupe de toréadors et de picadores, de banderilleros, d'espadas, etc... En costume national, les uns à pied, les autres à cheval. Bientôt parut dans l'arène un taureau à l'allure à la fois, menaçante et molle. Un terrible combat s'ensuivit. Les picadores piquèrent hardiment le taureau, les hommes à pied l'irritèrent en agitant devant ses yeux des écharpes rouges. Rendu furieux, le taureau ouvrait ses mâchoires énormes et beuglait d'une façon bizarre qui révélait une trompe d'automobile au son grave. Le roi Alphonse et la reine Victoria s'amusèrent considérablement. Pendant assez longtemps le taureau, grâce à des charges foudroyantes et inattendues maintint ses adversaires à une distance respectueuse.A la fin cependant, la bête essoufflée s'arrêta, les flancs battants. Les matadores s'approchèrent et l'espada donna le coup de grâce au taureau qui n'en pouvait plus. L'espada décousut ensuite la peau du taureau de laquelle lord Herbert et l'honorable A. Stanley sortirent en nage, au milieu de la plus grande hilarité. Le Matin – 12 août 1910

Sentinelle

Une sentinelle abattue par erreur par ses camarades - Rochefort-sur-Mer, 11 Août - La nuit dernière, des rôdeurs ont cherché à s'introduire dans l'établissement de pyrotechnie du Vergeroux. Une sentinelle a tiré sur eux ; elle a reçu de leur part des coups de revolver et a été blessée. Le poste est accouru et voyant vaguement une silhouette humaine dans la nuit a dirigé de ce côté sa fusillade. La sentinelle a été tuée. Les rôdeurs se sont enfuis. Le Petit Journal – 12 Août 1910

Une colline qui se déplace - Moulins, 11 août — En février dernier, sous l'action es pluies, une colline, composée en majeure partie de terre glaise, se mit à glisser lentement sur la voie du chemin de fer d'Orléans, à proximité de Bellenaves. Des mesures furent prises immédiatement pour enrayer ce glissement et protéger la voie. Des équipes de terrassiers et de maçons construisirent d'importants travaux en ciment en béton. On comptait ainsi que l'été et la sécheresse venus, tout danger serait écarté, mais les pluies continuelles qui tombent cette année ont fait s'accentuer le glissement de la colline, et à l'heure actuelle 30.000 mètres cubes de terrain sont en mouvement. Le Matin – 12 août 1910


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