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2 septembre 2010

Les actualités du 2 septembre 1910

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Les midinettes manifestent

Midinettes

On sait que, depuis quelque temps, un certain nombre de "midinettes" parisiennes sont en grève. Ce furent tout d'abord des confectionneuses du quartier de la Gare qui levèrent l'étendard de la révolte. On les vit un beau jour arriver en colonne à la Bourse du travail, chantant à tue-tête l'Internationale — dont elles ne connaissaient alors que le refrain.

Cet exemple fut suivi par les confectionneuses d'un grand magasin de la rue Réaumur qui, a leur tour ont abandonné l'atelier. Chaque jour, on les retrouve dans la grande salle de la Bourse du travail. Mais si Mimi-Pinson connaît à fond le répertoire des concerts, elle est, en revanche, peu familiarisée avec la rhétorique des militants syndicalistes qui ont entrepris son éducation civique et l'initient aux beautés de l'action directe.

Aussi les discours tiennent-ils une place limitée dans les quotidiens meetings. On revendique... en prose mais on chante aussi; et cela ne diminue en rien l'énergie farouche des midinettes» qui défendent âprement leurs revendications.. Mimi-Pinson a toujours chanté... mais combien était préférable son ancien répertoire : l'internationale a détrôné Béranger et Pierre Dupont !.... C'est là un signe des temps — signe fâcheux, car le caractère de la rieuse midinette en subit le contre-coup.

Au cours de leur meeting quotidien les grévistes apprirent, hier, que leurs déléguées n'avaient pas été reçues par le directeur du magasin pour le compte duquel elles travaillent. — Il ne nous reste qu'à continuer la grève, s'écria une voix. — Oui, vive la grève ! Et tout aussitôt l'assemblée décida de se livrer à une démonstration dans la rue.

Par petits groupes, pour ne pas éveiller l'attention de la police, nos midinettes farouches gagnèrent la rue Réaumur et se concentrèrent près de la station du Métro, en chantant l'Internationale. Des gardiens de la paix voulurent les disperser. Elles leur opposèrent une résistance acharnée et bousculèrent même leur brigadier. Une collision, en résulta, au cours de laquelle six manifestantes particulièrement échauffées furent conduites au poste de la rue Thorel.

On les y garda jusqu'à ce qu'elles fussent calmées.Dispersées, nos midinettes retournèrent, en courant, a la Bourse du travail, où une seconde réunion fut tenue. Et l'on décida de recommencer à manifester aujourd'hui...

Le Petit Parisien – 2 septembre 1910


EN BREF

Un nouvel hôpital maritime - Toulon — Le vieil hôpital maritime qui avait été construit il y a plus de deux siècles, en pleine ville, à deux pas de la place d'Armes, a fini ses jours. On le remplace par un autre hôpital, situé au quartier Sainte-Anne et dont la construction a coûté près de trois millions. C'est toute une époque glorieuse de la marine française que symbolisait le vieil édifice. Edifié Sous Seignelay, vers 1690, par les Jésuites, il servit d'abord d'école aux futurs officiers de marine et de séminaire pour aumôniers de la flotte. Il coûta 83,000 livres. En 1771, la marine le transforma en hôpital et y installa en même temps ses magasins d'approvisionnement. L'hôpital de la rue Nationale, qui reçut tant de vaillants éclopés au service de l'Etat, fonctionnait donc depuis cette époque. Il occupe un emplacement de plus d'un hectare. Son aménagement ne répondait plus aux nouvelles méthodes de la science médicale et chirurgicale. En outre, placé au centre de la cité, il constituait un danger permanent pour la population. Depuis plus de trente ans, on parlait de sa désaffectation. Mais les crédits faisaient défaut. Ce fut l'amiral Aube, un enfant de Toulon, qui, arrivé au ministère de la marine, obtint des Chambres un crédit de 500,000 francs pour acquérir les terrains de Sainte-Anne. De nombreuses années, depuis lors, s'écoulèrent, sans que l'on pût commencer les premiers travaux. Enfin, aujourd'hui, le nouvel édifice est achevé et il sera inauguré par l'amiral Boué de Lapeyrère. Le Gaulois – 2 septembre 1910

Arrestation d'un bandit - Marseille — La police de Marseille à arrêté hier un dangereux bandit. Cet individu, qui a déclaré se nommer Perutto, est inculpé, en outre de nombreux vols, de l'assassinat commis à Luynes sur un cycliste, le 27 août dernier, et de la tentative d'assassinat commise ces jours derniers sur un garde champêtre qui l'avait surpris dans une propriété privée aux environs de Marseille. Au moment où il fut arrêté, Perutto se trouvait dans un restaurant. Se voyant entouré, il se défendit avec énergie, mordant un garde champêtre au poignet et blessant un gardien de la paix. Il sortit ensuite un rasoir pour se défendre a nouveau, mais il fut rapidement désarmé. Il a été trouvé porteur de plusieurs objets volés, parmi lesquels sept montres. En outre, des porte-monnaie, des balles de fusil ont été saisis dans des chaumières désertes dont il se faisait un refuge.On croit être en présence de l'auteur de divers crimes et vols commis ces temps derniers dans le département des Bouches-du-Rhône. Le Gaulois – 2 septembre 1910

Violent incendie à Cauterets - Tarbes, 1er Septembre - Un violent incendie a éclaté l'autre soir dans les greniers de la maison Duhourcau, rue Saint-Louis, à Cauterets, et a pris immédiatement d'inquiétantes proportions, dévorant les mansardes avec une rapidité effrayante, tandis que de nombreux étrangers, logés dans ce vaste immeuble de quatre étages, ne se doutaient de rien. L'alarme donnée, les pompiers accoururent, mais leurs efforts sont demeurés inutiles en raison de l'insuffisance des moyens, jusqu'à ce qu'ils soient parvenus sur la toiture d'un hôtel voisin, d'où ils ont pu jeter de l'eau sur le foyer. Un accident s'est alors produit ; une échelle sur laquelle se trouvaient quatre pompiers, s'étant brisée, ces sauveteurs furent projetés sur le sol de la hauteur d'un troisième étage. Ils ont tous été relevés avec de graves blessures. Le sinistre a détruit toute la partie supérieure de la maison Duhourcau et deux maisons voisines. Le Petit Journal – 2 septembre 1910


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