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11 septembre 2010

Les actualités du 11 septembre 1910

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L'express de Cherbourg déraille à Bernay – Nombreuses victimes

Déraillement de l'express de Cherbourg - Bernay - 1910

Bernay, 10 Septembre - Le train express 322 qui part de Chebourg à 1 heure 10 et qui doit passer à Bernay à 4 heures 26 a déraillé à 200 mètres de la gare de cette ville au passage à niveau de Boucheville. Ce train se composait de 20 voitures. La locomotive et six wagons de 1re classe sont brisés. Le mécanicien et le chauffeur sont morts. Mme Letréguilly, femme du directeur du Nouvelliste d'Avranches, a été tuée également. On a relevé une quatrième, victime, une femme, dont l'identité n'a pu encore être établie. Une trentaine de personnels ont été blessées dont dix grièvement. M. Carbonnier, avoué à Louviers, et sa femme sont au nombre des blessés. M. Carbonnier qui a le bassin défoncé est à toute extrémité.

Des témoignages recueillis par M. Bigot, sous-préfet de Bernay, auprès des personnes qui se trouvaient dans le train, il résulte qu'une minute avant l'accident les voyageurs furent bousculés dans les compartiments et eurent l'impression que le train roulait déjà hors des rails. À ce moment, la vitesse du train, toujours d'après ces témoins, paraissait exagérée et il semblait que le mécanicien n'était plus maître de sa machine. .

Un homme et une femme dont on ne connaît pas l'identité sont dans le coma ; Autres victimes: Me Timent, avocat à Caen ; Me Carbonnier, avoué à Louviers, et sa femme ; Tous les trois également mourants. Georges Clovis, artilleur à Cherbourg; M. Alfred Patin, de Sartrouville ; Joly, chef de train, à Paris ; Mme Arthémise Leroy. 8. rue Ménessier, Paris ; Mme Alphonsine Lemonnier, à Sain-Germain-des-Angles (Eure). Mme Colmache, 84, rue Nollet, Paris ; Tous les six blessés grièvement.

Voici d'autres noms de blessés: Mlle Denise Patin ; Mme Maubrun ; . D'autre part, un enfant dont l'identité n'a pu être établie a été transporté à l'hospice de Bernay; M. Montalent; M. Rouvier, de Paris ; Mme Moreau ; M. et Mme Pariset ; M. et Mme Patin ; D'autres voyageurs ont été plus ou moins contusionnés, mais ont pu repartir par des train spéciaux.

La voie est complètement obstruée ; des équipes d'ouvriers ont été envoyées sur les lieux. Le service de voyageurs est actuellement fait par transbordement et on ne peut savoir encore quand le service normal pourra être rétabli. La machine et le tender sont complètement défoncés ; deux wagons gisent en travers de la voie, le reste du train est en partie culbuté. Les autorités de la ville et notamment M. Bigot, sous-préfet de Bernay, qui, dès les premiers instants, s'étaient transportés sur les lieux de la catastrophe, se multiplient pour porter secours aux blessés et diriger les travaux de sauvetage et de déblaiement.

Le train 332. venant de Cherbourg, devait, nous l'avons dit, arriver à la gare-Saint-Lazare. De nombreuses personnes stationnaient sur les quais, attendant, les uns des parents, d'autres des amis. L'heure passait, et le train n'était pas encore signalé ; affairés, les employés répondaient évasivement aux questions qui leur étaient posées. Enfin, l'annonce officielle du retard parvint, suivie bientôt de la nouvelle du déraillement.

Ce fut un affolement général, les bureaux du chef de gare, du commissaire spécial et de l'ingénieur de la voie furent littéralement envahis par une quantité de gens qui s'inquiétaient, demandant s'il y avait des morts, les noms des blessés. Ce n'est qu'à onze heures qu'on put leur donner quelques vagues renseignements, en même temps qu'on communiquait la liste des blessés et des morts. Cet accident a causé une grosse perturbation dans le service des trains. En l'absence de M. Foucault, ingénieur de la voie, M. Savary, ingénieur, prévoyait une interruption de service de 48 heures, sur la voie montante de Cherbourg à Paris. Le service ne pourra être assuré à Bemay que par transbordements.

A onze heures et demie, aucun train venant de Bernay ou passant par cette localité, n'était entré en gare à Paris. Le train de 10 h. 58, à destination de Cherbourg, est parti à l'heure habituelle, et on pensait qu'il pourrait continuer sa route, la voie descendante n'étant pas obstruée à l'endroit où l'accident s'est produit, à la courbe du passage à niveau de Bernay.

Le Petit Journal – 11 septembre 1910


EN BREF

Vol d'un triptyque — Un triptyque du quinzième siècle, l'Adoration des Mages, classé comme monument historique estimé 12,000 fr., a été volé dans l'église de Thenay (Loir-et-Cher). Les voleurs, venus en automobile, ont pénétré dans le sanctuaire en limant les barreaux de fer d'une petite fenêtre et décrochèrent le triptyque mesurant 0 m 90 sur 0 m. 80 et l'enveloppèrent dans des linges d'église. Le triptyque représente au centre, l'Adoration des Mages ; à gauche, la Présentation au Temple ; à droite, la Naissance du Christ ; fermé, les deux panneaux montrent une théorie d'anges avec des inscriptions latines en l'honneur de la Vierge. Le Temps – 11 septembre 1910

Incendie d'une église — L'église d'Hondeghem, près d'Hazebrouck, a été brûlée la nuit dernière. Elle datait de trois cents ans et était de style gothique flamand. C'est vers une heure du matin que des voisins s'aperçurent que des flammes s'échappaient du toit. Le curé s'efforça de sauver les richesses contenues dans l'église. Les objets précieux, vases sacrés et ornements sacerdotaux purent être enlevés, mais les boiseries, les chaises et les orgues ont été détruites. Le Temps – 11 septembre 1910

L'imprudence des excursionnistes — Une caravane de quatre excursionnistes quittèrent Vernet-les-Bains mercredi, sans guide, pour faire l'ascension du Canigou. Surpris par une tempête de neige et par le brouillard, jeudi dans l'après-midi, ils se perdirent de vue. Après trois heures de recherches, deux d'entre eux retrouvèrent le troisième, blessé par sa chute dans un précipice près d'un glacier; ils le conduisirent à Velmanya dans un état grave. Le quatrième n'est pas encore retrouvé. Les gendarmes et les forestiers sont à sa recherche. Le Temps – 11 septembre 1910


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