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12 septembre 2010

Les actualités du 12 septembre 1910

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Drame à la 3e exposition de la banlieue

3e exposition de la banlieue - saint-Ouen - 1910

A l'occasion de la troisième exposition de banlieue, la municipalité de Saint-Ouen avait organisé, hier matin, sur la Seine, entre les ponts de Clichy et de Saint-Ouen, un grand concours de natation et de sauvetage. De nombreux spectateurs s'étaient rendus à cette fête et certains d'entre eux, une quarantaine, avaient pris place sur une péniche qu'on avait, pour la circonstance, recouverte d'une léger plancher. Ils assistaient avec intérêt aux évolutions des nageurs.

Soudain, un cri d'effroi s'éleva. Un concurrent, pris de syncope. M. Richard du patronage de la Maison-Blanche, venait de couler. Mais, il avait été aperçu par un de ses camarades. M. Pittet, directeur de la fédération nationale des sauveteurs, qui, résolument, plongea dans sa direction. Angoissés, les quarante spectateurs se portèrent, tous, d'un même élan, vers l'une des extrémités de la péniche, pour mieux assister aux péripéties de ce sauvetage émouvant, non prévu par le programme.

Mais le plancher de la péniche n'était pas assez solide pour résister à une telle surcharge. Dans un craquement sinistre, les planches s'effondrèrent et les quarante imprudents se trouvèrent précipités à fond de cale. Le malheur voulut qu'à l'intérieur de la péniche se trouvât un des concurrents, M. Adolphe Lamarque, qui avait choisi cet endroit pour se déshabiller. Les quarante spectateurs lui tombèrent dessus, comme une avalanche, et en poussant des clameurs épouvantables.

Enfin, le premier émoi apaisé, on vint au secours de ces braves gens, victimes de leur curiosité. La plupart en étaient quittes avec quelques contusions. Seul, M. Lamarque, était plus sérieusement blessé ; il avait un bras cassé et on dut le transporter à l'hôpital Bichat. Citons encore parmi les blessés MM. Talma, président des Intimes sauveteurs, demeurant rue du Bac, au Perreux ; Lucien Leroy, domicilié 103, route des Petits-Ponts, à Pantin ; Jacquet, domicilié, 88, avenue Philippe-Auguste, à Paris, et Grandy, à Saint-Ouen, qui ont été très sérieusement contusionnés. Pendant ce temps, M. Pittet avait réussi, secondé par M. Huot, inspecteur de la navigation, à ramener sain et sauf, sur la rive, le nageur, auteur involontaire de cet accident qui eût pu dégénérer en catastrophe. M. Richard, après avoir reçu quelques soins, a été reconduit chez lui.

Malgré l'accident qui faillit tout troubler et que nous venons de relater, les fêtes organisées à l'occasion de la 3e exposition de la banlieue ouest ont obtenu un très grand succès. A sept heures du matin, dans le bassin de la Seine, près du pont de Saint-Ouen, ont commencé la grande fête fédérale des sociétés de natation et de sauvetage. L'amiral Faubournet de Montferrant, représentant le président du Conseil et le ministre de la Marine, des détachements des 101e d'infanterie, 3e et 5e génie, 2e et 5e d'artillerie représentaient l'armée.

Parmi les sociétés qui ont pris part aux différentes épreuves et qui ont obtenu des prix, citons : les sapeurs-pompiers du Perreux, de Bois-Colombes, de Calais et de Caen, Gilingham-volunters London, Brighton and South-coast, la Royale belge, la Croix-Rouge de Troyes, Secouristes pantinois. Sauvetage, section de Courbevoie, section de Charenton, section de Montreuil, Décorés et médaillés de Marseille, Ambulanciers de Saint-Denis, Secouristes dionisiens, Sauveteurs de la Ba.sse-Seine, Ambulanciers d'Asnières, Sauveteurs volontaires de Colombes et de la Garenne, Sauveteurs de la Somme, Ambulanciers de la banlieue ouest, etc., etc.

Le défilé, qui a commencé à deux heures et demie avenue de la Gare, a été des plus réussis; on remarquait particulièrement les sociétés anglaises et belges. Dans le sein de l'exposition, où se pressaient des milliers de visiteurs, un concert a été en outre, donné par la musique de la garde républicaine. Enfin, à deux heures, organisé par la Ligue de sécurité publique de Saint-Ouen, a eu lieu le concours de chiens de police, où on a applaudi, dans leurs merveilleux exercices, les plus beaux spécimens des races française et belge et notamment Ragus à M. Fradet, de Saint-Ouen ; Mousse, à M. Chaigneau, de Saint-Ouen ; Capitaine, à M. Lefeuve ; Duras, à M. Caliu, a Colombes ; Wudeau, à M. Mieusset, de Paris ; Kaiss, à M. Couleaud, de Courbevoie ; Bébé, le chien sauveteur, etc., etc.

Le Petit Parisien – 11 septembre 1910


EN BREF

Le meeting d'aviation de Bordeaux - Bordeaux, 11 septembre — La grande semaine d'aviation de Bordeaux a débuté par le succès d'un spectacle dont la grande ville, du sud-ouest, avait été privée jusqu'ici. Les champions de l'air tournèrent avec un entrain endiablé, totalisant en distance et en hauteur. Il y a eu de plus une disparition pour rire. A six heures, l'aviateur belge Tyck disparut au loin derrière les sapins des Landes. On ne sut que fort tard que Tyck avait pris terre près de Saint-Geniès; dans la propriété d'un honnête citoyen, très heureux de cette visite. Morane réussit de beaux vols en hauteur, tandis que Thomas, Simon et Kuller totalisèrent avec un excès digne d'éloges. Le Matin – 12 septembre 1910

A Londres on danse le "lock-step" - Londres, 11 septembre —Connaissez-vous le "lock-step" ? Sinon, venez à Londres et parcourez les principales artères de la grande capitale. Pour faire le "lock-step", vous sautez d'une jambe sur l'autre, d'un mouvement ferme et rythmique, et vous restez un instant une jambe en l'air, comme une poule en détresse dans une flaque d'eau. Le fameux "lock-step" a été lancé par un des grands théâtres de la capitale et depuis, tous les Londoniens amusés, s'essayent de leur mieux, n'importe où ils se trouvent, à apprendre le secret de ce pas cadencé. Le succès s'est révélé tel que maintenant des professeurs de "lock-step" font circuler dans la ville des hommes-sandwiches marquant eux-mêmes la cadence et distribuant des prospectus portant l'adresse des maîtres en l'art du "lock-step". Le Matin – 12 septembre 1910


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