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29 septembre 2010

Les actualités du 29 septembre 1910

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Un train de marchandises coupé en deux par un rapide

tamponnement Sable sur sarthe

Chemin-de-ferSablé, 28 Septembre. Il y a quelques semaines, un grave accident se produisait en gare de Sablé-sur-Sarthe ; hier, le Conseil général de la Sarthe émettait le vœu que cette gare fût mieux aménagée, pour éviter d'autres catastrophes. Un nouvel accident vient de prouver combien les abords de la gare de Sablé sont dangereux.

Aujourd'hui à 11 heures 7, le rapide de Saint-Nazaire arrivait à toute vapeur ; le mécanicien ne fut pas maître de son train et le convoi alla couper en deux un train de marchandises qui stationnait à la sortie de la gare de Sablé, près du passage à niveau. Le choc fut effroyable : dix wagons de marchandises furent broyés, la locomotive du rapide s'inclina sur le côté, sans cependant dérailler.

Les voyageurs du rapide, affolés, sautèrent de leurs wagons et s'enfuirent dans toutes les directions : une trentaine portaient des blessures qui ne mettront pas leur vie en danger, mais un conducteur est plus grièvement atteint. Dès le premier moment, le personnel de la gare de Sablé rivalisa de zèle pour secourir les blessés, que bientôt les médecins de la ville pansèrent avec dévouement. Tout l'après-midi, les docteurs Bernard, Marcais et Dufosse, notamment, ont prodigué leurs soins à une trentaine de personnes.

Parmi elles, il y a plusieurs employés du wagon-restaurant. Un service de transbordement s'effectue entre les trains venant d'Angers et de Saint-Nazaire et les trains venant du Mans, car les deux voies sont toujours obstruées. La gare du Mans a formé un rapide sur Paris pour remplacer le train tamponneur. Le parquet de La Flèche, arrivé sur les lieux, a commencé son enquête. Le mécanicien du rapide a déclaré que les freins n'avaient pas fonctionné, mais ce n'est pas là la seule cause de la collision.

La gare de Sablé est mal aménagée, les voies de garage sont insuffisantes, ce qui oblige les trains de marchandises à manœuvrer sur les voies d'arrivée et de sortie ; ainsi, le train de marchandises se trouvait arrêté sur le pont Gambetta à l'entrée de la gare, au moment de l'arrivée du rapide. La collision était donc inévitable. Dans son vœu d'hier, le Conseil général, en demandant que la gare fût élargie, n'a fait que répéter les termes de nombreuses délibérations du conseil municipal de la ville. Au dernier moment, on annonce que l'état du conducteur Galivel, du train tamponneur, serait assez grave.

Le Petit Journal – 29 septembre 1910


EN BREF

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suicide à la dynamite

Suicide à la dynamite, à Vintimille — Un vieux pêcheur, Antonio Allaveno, dit Borgo, se trouvant dans une grande misère, vient de se suicider en faisant exploser une cartouche de dynamite qu'il avait placée sur son ventre. Les entrailles ont été projetées au plafond, et le corps a été horriblement déchiqueté. L'explosion a brisé toutes les vitres de la maison et lézardé les murs. Si la cartouche n'avait pas été préalablement coupée en deux par le désespéré lui-même, il est presque certain que la maison se fût en partie effondrée pour le plus grand danger des autres habitants. Le Temps – 29 septembre 1910

Chemin-de-ferUn train brise les barrières d'un passage a niveau - Lisieux, 28 septembre. Il existe encore à certains passages à niveau, notamment à celui qui se trouve sur la route d'Orbec, à la sortie du tunnel de Lisieux, des barrières montées sur charnières qui, lorsqu'elles sont ouvertes, barrent les voies. Le rapide 324, de Trouville à Paris, passant hier à trois heures 50 de l'après-midi à Lisieux, a brisé une de ces barrières qui, par inadvertance était restée ouverte alors que l'arrivée du train avait été signalée par une sonnerie électrique. La seconde barrière avait été fermée en toute hâte par un jeune apprenti typographe de quatorze ans, nommé Miguet qui s'était aperçu de la négligence de la garde-barrière. Il n'avait malheureusement pas eu le temps de fermer les deux barrières. Le Petit Parisien – 29 septembre 1910


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