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10 octobre 2010

Les actualités du 10 octobre 1910

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Ossian gagne le prix du Conseil Municipal

Arrivée Longchamp

HippismeLe succès d'une grande réunion à Longchamp est toujours certain et lorsque le temps, comme aujourd'hui, est splendide, on peut être assuré que les Parisiens viendront en foule assister aux épreuves qui se disputent sur notre hippodrome classique. Le prix du Conseil Municipal n'offrait peut-être pas, cette année, tout l'attrait qu'on peut attendre d'une course de cette importance, mais l'absence de concurrents étrangers ne s'est pas trop fait sentir, grâce a la présence de plusieurs de nos champions qui s'étaient rencontrés avec des fortunes diverses.

On devait, à la vérité, limiter son choix à trois ou quatre chevaux, plus spécialement désignés par leurs performances antérieures, mais, en matière sportive, existe toujours un aléa qui n'est pas le moindre attrait de ces luttes courtoises. Aussi, dans les trois enceintes, l'assistance était-elle nombreuse et, au pesage, on remarquait de fort jolies toilettes.

Comme toujours, tous les élégants étaient coiffés de l'impeccable ''Tout Reflets'', bords satin que Léon a su si bien lancer en ce moment opportun de renaissance et de vogue nouvelles du chapeau de soie. Tout Paris sait que c'est rue Daunou seulement, chez le roi des chapeliers et le chapelier des rois, qu'il peut trouver le haut de forme rutilant ou la cape chic, gloire de nos réunions sportives. D'où le succès toujours croissant de notre grand chapelier parisien.

L'examen des chevaux dans le paddock a pu se faire dans de bonnes conditions. On s'accordait à trouver Ronde de Nuit et Gros Papa aussi bien que possible. Ossian et Reinhardt retenaient aussi l'attention. Pour les uns comme pour les autres, l'état de la piste, qui ne pouvait être meilleur, ne devait servir d'excuse en cas de défaite. Moulins la Marche n'a pas pris part au défilé et, dans le canter qui a suivi, on a beaucoup admiré l'action de Gros Papa, Ronde de Nuit, Carlopolis.

A la seconde tentative, le départ était donné dans de bonnes conditions. Sablonnet a bientôt pris le commandement devant Ossian, Gros Papa et La Française. Après le petit bois, Ronde de Nuit et Valentin venaient avec les premiers. Dans la descente, Sablonnet, Valentin et Ronde de Nuit précédaient Gros Papa, Ossian, La Française. Le peloton se groupait quelque peu dans le tournant, puis Ronde de Nuit se détachait, semblant devoir l'emporter aisément. Aux pavillons, la situation changeait et Ossian, suivi de Gros Papa, Reinhart et La Française, atteignaient la pouliche.

Ossian, très énergiquement enlevé par Barat, se dégageait le premier et prenait à la fin un avantage très net sur Ronde de Nuit, Gros Papa, troisième, précédait d'une demi-longueur Reinhart, que suivait de près La Française. Quine venait ensuite, assez bien détachée devant les autres.

La Presse – 10 octobre 1910

EN BREF

Incendie

us-1908

Terrible incendie en Amérique - Ottawa, 9 octobre. — Un télégramme de Fort-William (Ontario) annonce que plus d'un millier de personnes sont sans abri, à la suite de l'incendie de forêts qui a détruit les villes de Beaudette et Spooner, dans le Minnesota, à 320 kilomètres au sud de Fort-William. On craint, ajoute le télégramme, que dans le sud, des centaines de colons n'aient péri, car on sait qu'ils se préparaient à se rendre à Fort-William où aucun d'entre eux n'est arrivé jusqu'à présent. La ville de Rainy River (Ontario) est aussi en flammes. De nombreuses personnes ont péri et les dégâts sont évalués à des millions de dollars. Un train qui vient d'arriver ici rapporte que la voie est jonchée de cadavres. Les victimes, pour échapper aux flammes, ont voulu suivre la voie où elles ont péri dans l'incendie qui faisait rage des deux côtés. Des trains de secours sont envoyés dans la région dévastée. Le Matin – 10 octobre 1910

Violation de sépulture - Le parquet de Baume-les-Dames a été saisi d'une plainte en violation de sépulture voici dans quelles circonstances. Un enfant, fils d'une famille protestante habitant Champlive, décédait dans cette commune. Ses parents faisaient appeler pour l'inhumation un pasteur de Besançon. Sur l'ordre du curé de Champlive, la fosse destinée à recevoir le petit cercueil avait été creusée dans le coin du cimetière affecté aux suicidés. Le pasteur, mis au courant, fit remarquer à l'adjoint que l'enfant ne devait pas être enterré là. Celui-ci donna l'ordre au fossoyeur de creuser une fosse à un endroit qu'il lui indiqua à côté des autres sépultures. Rencontrant le curé, l'adjoint lui fit part des instructions qu'il venait de donner au fossoyeur, mais le curé s'écria C'est un cimetière catholique ! Pardon, c'est un cimetière communal, répliqua l'adjoint. Mais il y a les usages des ancêtres, dit le curé. Mais il y a la loi, répliqua le pasteur, qui était présent à l'entretien. L'incident semblait clos, quand, au moment de procéder à l'inhumation, on constata que la fosse creusée à l'endroit fixé par l'adjoint avait été comblée, et qu'une autre s'ouvrait au coin des suicidés. Le fossoyeur interpellé déclara avoir agi ainsi sur les ordres du curé, qui prétendait être d'accord avec le pasteur.La fosse fut rouverte ailleurs, et le cercueil y fut enfin déposé après de longs pourparlers. Quelques jours après l'inhumation, la fosse contenant la bière fut ouverte pendant la nuit, le cercueil en fut enlevé et déposé dans une nouvelle fosse creusée dans le coin des suicidés. Le Temps – 10 octobre 1910


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