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16 octobre 2010

Les actualités du 16 octobre 1910

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Un vapeur coule au large de Saint-Nazaire – 23 morts

Naufrage2

Un abordage qui fait vingt-trois victimes vient de se produire en vue de Saint-Nazaire, entre deux vapeurs, la Ville-de- Rochefort, de la Compagnie des Bateaux à vapeur du Nord, et le vapeur charbonnier anglais Peveril. parti de Saint-Nazaire, sur lest, à destination de Bilbao. Le sinistre a eu lieu près du phare du Pilier.

Il était, trois heures du matin le temps était clair, mais un fort vent de nord-est soufflait et la mer était démontée. La Ville-de- Rochefort se dirigeait vers Saint-Nazaire lorsque soudain un choc se fit entendre. Elle venait d'être abordée en plein travers, par bâbord, et littéralement coupée en deux. En quelques minutes, elle disparaissait dans les flots.

Malgré ses efforts, l'équipage du navire abordeur ne put sauver que trois marins du vapeur abordé: le second, M. Bodo le cuisinier, M. Hars, et le lieutenant de quart, M. Lemaire. Le capitaine, M. Palvadeau, originaire de Noirmoutier, vingt et un hommes d'équipage avaient disparu, ainsi que le pilote Pichon, de Saint-Nazaire, qui avait pris son poste deux heures avant l'abordage.

Le lieutenant de quart avait eu le temps de décrocher un canot et d'y prendre place avec le second, qui resta à son bord jusqu'au dernier moment, et le cuisinier qui, réveillé par le choc, accourut en chemise sur le pont, à temps pour se sauver. Les trois hommes furent recueillis quelques instants après par le Peveril. Ce vapeur, qui avait lui-même de fortes avaries à son étrave, dut rentrer à Saint-Nazaire et se mettre aussitôt dans le bassin de radoub pour se faire réparer.

La Ville-de-Rochefort est coulée par trente mètres de fond. Elle est perdue irrémédiablement. On espère encore, mais sans grande confiance, que d'autres hommes d'équipage ont pu se sauver et atterrir au Pouliguen. Les causes de cette catastrophe sont, quant à présent, inexplicables.

Le Temps – 16 octobre 1910


EN BREF

Voleurs de grand chemin - On nous télégraphie d'Evreux qu'un attentat criminel a été commis entre cette ville et Lisieux. Une auto dans laquelle se trouvaient M. et Mme da Fonseca, parents du président du Brésil, a été arrêtée en route par un câble tendu. Le chauffeur est immédiatement descendu. Aussitôt deux coups de feu ont été tirés, mais personne dans la voiture n'a été atteint. Quoique avariée, la machine a fait route pour Cherbourg où M. da Fonseca a porté plainte contre les auteurs de l'attentat, lesquels sont inconnus. Le Temps – 16 octobre 1910

Explosion dans une gare. On nous écrit de Tarbes qu'hier matin, les habitants des communes voisines de la gare de Montgaillard, près de Bagnères, entendirent le bruit d'une violente explosion. Ils crurent à l'explosion d'une locomotive. Un certain nombre d'entre eux qui se trouvaient dans les champs accoururent vers la gare, qui est isolée.. Ils constatèrent d'abord que toutes les vitres étaient brisées et que la partie de l'immeuble habitée par le chef de gare et sa femme était très endommagée. Personne ne répondant à leurs appels, on pénetra dans le logement où l'on trouva trois corps étendus et baignant dans le sang: ceux du chef de gare et de sa femme, et celui d'un prêtre libre qui habite la commune. Après quelques soins qui ne ranimèrent un peu que le chef de gare, le moins grièvement atteint, on transporta les trois blessés à l'hospice de Bagnères. La femme a le crâne fendu, et le prêtre de graves blessures à la tête et sur tout le corps. Leur état est des plus graves. Comme les deux hommes étaient deux camarades de chasse, on suppose que l'explosion a eu lieu alors qu'ils faisaient sécher de la poudre sur le poêle. Le Temps – 16 octobre 1910


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