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1 novembre 2010

Les actualité du 1er novembre 1910

octobre 1910 31 octobre 1910   novembre 1910   2 novembre 1910 décembre 1910

Mort d'Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge

Jean_Henri_Dunant

Suisse

Berne, 31 octobre - Henri Dunant, le fondateur de la Croix-Rouge, qui, contrairement aux bruits répandus il y a quelques jours, avait encore surmonté une crise grave, est mort cette nuit à l'infirmerie de Heiden (Appenzell). Il était ne le 8 mai 1828; il appartenait à une famille genevoise très en vue ne fut pas médecin, comme on l'a dit, mais dès sa jeunesse il montra l'âme d'un philanthrope et la souffrance humaine l'attirait.

Comme il vivait en rentier bienfaisant à Genève, l'œuvre d'une femme, miss Florence Nightingale, dont le nom est lié au souvenir de la guerre de Crimée, fit sur lui la plus profonde impression. il sentit son cœur se remplir d'une compassion infinie pour les malheureuses victimes des combats. Aussi, en 1859, dès qu'il apprit que la rupture était consommée entre la France, associée au Piémont, et l'Autriche, il voulut se rendre sur le théâtre des événements; il assista à la bataille de Solférino, non en touriste comme il le disait lui-même, mais en ami des hommes, pour voir de ses yeux ce qui se passait dans les lazarets; ce fut là que sas idées prirent corps et qu'il conçut le plan de l'œuvre de sa vie.

Désormais il n'a plus qu'une pensée, améliorer le sort des. et des victimes de la guerre. il publia, en 1862, sa brochure célèbre Un souvenir de Solférino; elle eut immédiatement un retentissement énorme, quoiqu'elle n'eut été destinée primitivement qu'à un cercle restreint d'amis. On la traduisit en hollandais, en italien, en allemand, en suédois, en russe, Mais ce ne fut qu'après bien des difficultés que les principes qui y étaient posés et qui devaient servir de base à la constitution de la Société de la Croix-Rouge triomphèrent A vrai dire, la voie avait été frayée par d'autres: le docteur Palasciano, de Naples et M. Arrault, de Paris, avaient réclamé déjà en faveur des blessés, mais ce fut Dunant qui sut pousser aux réalisations pratiques et qui mérita, effectivement, le titre de père de la convention de Genève.

Dans la seconde partie de sa brochure, dont la première décrivait avec une saisissante horreur les souffrances de la guerre, il demandât la réunion de vastes associations volontaires pour soigner les soldats malades et blessés. Il fit ainsi une profonde impression sur les hommes qui participeront, en octobre 1863, à la conférence de Genève. L'année suivante se tint un congrès diplomatique d'où sortit la célèbre convention dite de Genève. Cette convention posait en fait une fois pour toutes le principe que pour toute nation civilisée, un ennemi blessé ou malade n'était plus un ennemi, et que tout ce qui touchait au service sanitaire du champ de bataille devait être considéré comme neutre.

Comment se fait-il que l'homme qui, par l'oeuvre dont il avait été le promoteur, s'était acquis à jamais le titre de bienfaiteur de l'humanité, soit allé mourir dans le petit hôpital d'un coin ignoré de la Suisse allemande, bien qu'il fût genevois de vieille souche ? Un excès de confiance lui avait fait perdre en 1867 tout son patrimoine. Après des années fort difficiles, il avait fui les villes et avait trouvé à Heiden, dans l'hôpital de la circonscription, un modeste logement, et les soins dévoués du docteur Altherr, député au Conseil national.

Les villageois connaissaient bien le reclus volontaire: au début, il aimait à lier conversation avec eux. Mais lorsqu'on rappela au monde, qui l'avait oublié, le créateur de la Croix-Rouge, et qu'il se vit attribuer en 1901 le prix Nobel de 104.000 francs, de nombreux visiteurs lui vinrent. Sentant ses forces décliner, il fut contraint de condamner sa porte, et en ces derniers temps, seules les sœurs de l'hôpital lui tinrent compagnie. Toutefois, il était resté en relations épistolaires étroites avec les chefs du mouvement pacifiste. Dunant n'est donc pas mort dans la misère. Avant de recevoir le prix Nobel, il jouissait d'une petite pension, que lui avait faite l'impératrice de Russie.

Le Petit Parisien – 1er novembre 1910


EN BREF

Explosion a l'arsenal de Lorient - Une explosion s'est produite cet après-midi à quatre heures à l'arsenal, dans le magasin contenant l'approvisionnement d'essences. Les murs se sont, écroulés. Un ouvrier de la direction de l'artillerie, nommé Denoël, a été grièvement mutilé. Les pompiers de l'arsenal ont éteint le feu. Les causes de l'explosion sont inconnues. Les dégâts matériels sont importants. Le Figaro – 1er Novembre 1910

dresseur d'ours

Arrestation mouvementée d'un montreur d'ours – Castres, 31 octobre - La police de Lavaur a procédé, hier, à l'arrestation, dans des conditions particulièrement extraordinaires, d'un montreur d'ours, nommé Théodore Stancorich, sujet bosniaque, de vingt-cinq ans, frappé d'un arrêté d'expulsion. Les agents et le commissaire de police découvrirent l'interdit de séjour au milieu d'une troupe de ses compatriotes, qui conduisaient une douzaine d'ours. Ce ne fut qu'avec de grandes difficultés qu'on parvint à conduire le délinquant au violon, car il menaçait ceux qui voulaient lui mettre la main au collet de lâcher contre eux son ours et ceux de ses camarades. On parvint, cependant, à l'arrêter après plus d'une heure de pourparlers. Le Petit Parisien – 1er novembre 1910

ClimatOrages - De nouveaux orages se sont produits sur divers points du département de l'Ardèche. Les cours d'eau sont devenus très forts. L'Ardèche, la Beaume et le Chassezac ont eu une crue de plusieurs mètres. L'eau a pénétré dans de nombreuses habitations riveraines, remplissant les caves et les écuries. En beaucoup d'endroits, les routes ou les rues ont été envahies par les eaux et transformées en de véritables torrents, notamment à Aubenas, à Ruoms, à Berrias. Un éboulement s'est produit sur la voie du tramway au col de l'Escrinet. Les tramways électriques d'Aubenas à Vals-les-Bains; les remblais ont été entraînés sur la voie. Entre la station de Pradons et de Ruoms, sur la ligne du Teil à Alais, un train de voyageurs a du stopper au quartier des Pèdres; les rails étaient recouverts par plus de 50 centimètres d'eau. La foudre est tombée sur plusieurs maisons. Le Figaro – 1er Novembre 1910


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