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3 novembre 2010

Les actualité du 3 novembre 1910

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Démission du Cabinet Briand

Cabinet Briand

PolitiqueCe n'est pas sans une certaine surprise que les Parisiens apprenaient hier, un peu avant midi, par les cris des vendeurs de journaux, la démission, du ministère Briand tout entier. Cette surprise aura été de courte durée, car un nouveau cabinet Briand est en formation, on peut même dire, est, à peu près formé, depuis l'après-midi d'hier. Voila les deux nouvelles politiques importantes qui ont été comme la conclusion du débat parlementaire sur la grève des cheminots, et dont il convient de donner le récit chronologique et détaillé.

La majorité considérable qui s'était manifestée dimanche, dernier à la Chambre pour approuver les déclarations du président du Conseil et sa politique ne semblait pas, aux yeux du public, devoir entraîner la retraite du cabinet, bien au contraire. Mais, dans les milieux parlementaires, où les circonstances de la vie des ministères et l'attitude de chacun de leurs membres sont plus connues, on n'a guère manifesté d'étonnement. On savait, en effet, que, durant ces derniers mois, M. Briand n'avait pas toujours trouvé, auprès de tous ses collègues, une adhésion complète à la politique du gouvernement.

Pendant les dernières séances de la Chambre, au cours des incidents violents qui s'y déroulèrent, tous les ministres eurent à cœur de rester groupés auprès de leur président ; mais, la crise passée, la situation ministérielle redevenait ce qu'elle était précédemment. La maladie de M. Ruau, ministre de l'Agriculture, et la démission annoncée de M. Viviani, ministre du Travail, auraient pu permettre à M. Briand de profiter de l'occasion pour étendre à d'autres portefeuilles le remaniement de son cabinet.

Mais le procédé était pour le moins discourtois pour les ministres qui auraient ainsi quitté le cabinet. Il était certainement plus constitutionnel de donner, par la démission collective du cabinet, toute liberté au Président de la République, pour la désignation du président du Conseil de demain.

Voilà pourquoi le cabinet, au cours d'une réunion qui a duré, hier matin, une demi-heure à peine, a signé, à la demande de M. Briand, sa lettre de démission collective au Président de la République.

Le Petit Journal – 3 novembre 1910


EN BREF

aerostationLe plus grand ballon du monde - Londres, 2 novembre — Le ballon Daily Graphic a quitté cet après-midi les terrains du Cristal-Palace, en vue de tenter de battre tous les records de distance. Sa nacelle est à deux ponts, dont le supérieur contient deux couchettes sur lesquelles les aéronautes pourront se reposer à tour de rôle. A bord du Daily Graphic se trouvent quatre passagers et le pilote, M. Gaudson. D'après la direction du vent, il semble que le ballon, après avoir traversé la mer du Nord, passera au-dessus de l'Allemagne et de la Russie, où son pilote penserait atterrir. Le Matin – 3 novembre 1910

us-1908

Une américaine qui compte cinq cent dix-huit descendants - Londres, 2 novembre — Dans les montagnes de Cumberland, Etat de Kentucky, vit, dit une dépêche de New-York, Mme Jane Morris, qui a le bonheur, à l'heure actuelle, de compter 518 descendants. Mme Morris qui, malgré ses quatre-vingt-six ans, est toujours très alerte, a eu, en effet, 15 enfants, 128 petits-enfants, 326 arrière-petits-enfants et 49 arrière-arrière-petits-enfants. La plupart d'entre eux sont encore vivants. Le Matin – 3 novembre 1910

Des naufragés emprisonnés - Londres, 2 novembre — D'après une nouvelle parvenue à Madrid et retransmise aux journaux londoniens du soir, les Maures gardent comme prisonniers, afin d'obtenir une rançon, les membres de l'équipage d'un navire qui s'échoua sur la côte marocaine. Coïncidence curieuse : en même temps que cette information arrive la nouvelle de la disparition mystérieuse du vapeur anglais Kurdistan. Le Kurdistan quitta Manchester le 17 octobre, en route pour Bassorah, dans le Golfe Persique, avec une cargaison de valeur. Sa première escale était Marseille, où il aurait dû arriver il y a cinq jours. On est cependant, sans aucune nouvelle de ce vapeur depuis qu'il a quitté la rivière Mersey. Le Matin – 3 novembre 1910


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