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20 décembre 2010

Les actualité du 20 décembre 1910

Catastrophe a New-York: Une usine saute faisant 150 victimes

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Londres, 19 décembre - Les dépêches de New-York annoncent qu'une série d'explosions a eu lieu ce matin dans cette ville, faisant 150 victimes. Une usine génératrice de force motrice a sauté, en effet, dans le quartier de New-Haven. L'agence Reuter avait d'abord déclaré que cette usine, située dans la 50e rue, appartenait à la Compagnie New-York Central Railroad et était en cours de construction. On s'expliquait difficilement, dans ces conditions, comment l'explosion avait pu se produire.

Les télégrammes des autres correspondants modifient ce détail. C'est le magnifique immeuble de la Hartford Railway Company, dans la 49e rue, qui a été détruit. Voici dans quelles circonstances. Une première explosion se produisit dans le dépôt central de lait, situé près de l'usine génératrice. La commotion fut si violente qu'elle fit, à son tour, exploser un chargement de dynamite qui se trouvait dans l'usine. Le déplacement d'air et la détonation qui s'ensuivirent furent tels que l'immeuble entier s'écroula avec un fracas effroyable, ensevelissant sous un amoncellement énorme de matériaux le personnel de l'usine.

Toutes les vitres, dans un rayon de plus d'un kilomètre furent réduites en miettes et les immeubles voisins furent ébranlées si fort qu'il fallut en toute hâte les étayer. Enfin, un tramway, qui passait devant l'usine au moment de l'explosion et se trouvait bondé de voyageurs, fui littéralement soulevé des rails et renversé sur une auto. Parmi les voyageurs du tramway, dix hommes furent tués et vingt autres grièvement blessés. Quant à l'auto, qui avait été écrasée, un de ses occupants fut relevé mort et les deux autres grièvement blessés.

Pendant ce temps, d'importantes forces de police et de nombreux passants s'efforçaient de porter secours aux personnes ensevelies sous l'immeuble détruit et où le feu venait de se déclarer. Après plusieurs heures d'efforts, on parvint à retirer quatorze morts et soixante blessés grièvement, sans compter d'autres blessés, douze personnes manquent encore à l'appel.

Le Petit Parisien – 20 décembre 1910


EN BREF

CrimeUn assassinat à Grigny - Deux cantonniers qui allaient à leur travail remarquèrent, sur la route nationale qui passe à Grigny, une traînée de sang. Ils suivirent cette trace et, dans un fossé, trouvèrent le cadavre d'un homme, couché sur le ventre, la tête trouée d'une balle. Le Parquet de Corbeil a ouvert une enquête. On connaît l'identité du mort. C'est un charretier nommé Robert, au service de M. Martigue, à Bondoufle (Seine-et-Oise). Une enquête est ouverte. Le crime semble certain. On pense que le charretier Robert a été attaqué par un malfaiteur, qui lui a tiré un coup de revolver. Il est tombé. L'assassin l'a dépouillé de sa montre et de son argent - 70 francs environ - et puis a traîné le cadavre dans le fossé, On a relevé en effet sur la route couverte de givre, l'empreinte d'un corps. Robert était marié et père de famille. La justice ne possède encore aucun indice sur l'assassin. Le Figaro – 20 décembre 1910

Une rencontre d'escrime franco-Britannique - Une magnifique équipe d'escrimeurs londoniens, appartenant au Swoord-Club, (Buckland, cap., Seligman, Holt, Martineau, Montgomerie), est venue spécialement a Paris pour disputer un match revanche à l'équipe des Armes de Combat (B. Gravier, cap., G, Alibert, A. Lippmann, Rodocanachi, A. Massard). Ce match, qui se termina par la difficile victoire de l'équipe française (12 à 15), n'eut pas lieu, disons-le de suite, dans des conditions suffisamment favorables à tous égards. Un tel déplacement des tireurs anglais méritait mieux. D'abord, pour une équipe de cinq tireurs seulement; il y aurait eu intérêt à faire disputer l'épreuve en trois touches. En outre, le local était tout il fait insuffisamment, vaste pour contenir les nombreux spectateurs qui auraient bien, voulu y assister et qui auraient dû être invités, et même pour que les tireurs puissent y évoluer sans risque d'éborgner les jurés ou d'abattre les globes à gaz. L'espace était par trop restreint, et la chaleur suffocante. On objectera que le match avait été prévu pour le plein air et que les pistes de plein-air étaient très satisfaisantes... Mais il eut, lieu à la nuit, et on dut tirer dans la salle. A part cette objection à imputer au grand organisateur parisien de l'épreuve, tout se passa de la façon la plus cordiale. Les tireurs anglais, malgré une traversée abominable, se montrèrent dans une forme vraiment remarquable, et firent une fois de plus, preuve de la plus sportive urbanité. Le soir, un amical banquet réunit tireurs et jurés. La Presse – 20 décembre 1910

Catastrophe-ferroviaireExplosion d'une locomotive - Marseille. Une locomotive a fait explosion sur un chantier de la ligne du chemin de fer de l'Estaque à Miramas. Le feu s'est communiqué à un stock de bois. On sait que les dégâts matériels sont importants, mais on ignore s'il y a des victimes. Le Figaro – 20 décembre 1910

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