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CPA Scans
25 décembre 2010

Les actualité du 25 décembre 1910

Graves collisions de trains causées par le brouillard

Catastrophe ferroviaireDeux graves accidents de chemins de fer se sont produits vendredi soir par suite du brouillard entre Bordeaux et Langon, à Arbanats et à Cadaujac.

C'est vers 9 heures que s'est produit l'accident d'Arbanats. Le train de Cette qui doit arriver à 9 h. 58 à Bordeaux avait quitté la station de Langon; le train omnibus partit ensuite derrière, lorsque, pour une cause encore inconnue, il tamponna l'express de Cette. A la nouvelle de l'accident, M. Charron,ingénieur principal de la Compagnie du Midi, accompagné d'un médecin, s'est immédiatement rendu en automobile sur les lieux de l'accident. Un train de secours partait peu après avec des médicaments et des brancards.

D'après l'enquête, voici dans quelles conditions s'est produit l'accident: Le train de Cette, qui doit arriver à Bordeaux à 9 h. 58, avait quitté Langon et se trouvait arrêté à Arbanats, où il était depuis vingt minutes, en raison d'un accident qui était survenu à un train de marchandises entre Arbanats et Bordeaux, à un endroit nommé Cadaujac.

Le train était donc arrêté en gare, couvert par ses signaux et par ses feux, lorsque tout à coup le train omnibus, qui part de Langon après lui, arriva et se jeta sur le train arrêté. Il y eut un moment d'affolement trois ou quatre voitures furent assez fortement endommagées, la toiture de l'une d'elles fut arrachée et trois soldats purent sortir par la toiture.

Les morts: MM. Pierre Gabarre, conducteur chef, Jean Vredenne, Henri Grassies, tous les deux soldats à la 9e compagnie du 20e d'infanterie à Montauban. Un artilleur, qui avait été pris sous les décombres et grièvement blessé, est mort cette nuit. Il y aurait un cinquième mort dans l'accident. On n'a pas encore confirmation officielle.

Dix-sept blessés, dont un civil, voyageur de commerce à Laparade, et seize soldats du 20e régiment d'infanterie de Montauban sont arrivés à Bordeaux par un train de secours et ont été transportés à l'hôpital militaire. Le préfet et le secrétaire général de la préfecture se sont rendus immédiatement à la gare. Avant leur transport à l'hôpital, les blessés avaient été soignés sur place par M. Marisland, médecin principal de la marine en retraite, qui se trouvait dans le train tamponné, et par les médecins de la compagnie qui se trouvaient sur les lieux.

Quant à l'accident de Cadaujac, il n'a causé que des dégâts matériels. Le bruit court cependant que le mécanicien d'un des trains serait mort.

La Croix – 25 décembre 1910


EN BREF

500 000 dindes pour Londres - L'Angleterre absorbe nombre de dindes à l'époque de Noël. Il en vient énormément de France, mais il en arrive aussi d'Italie, de Hongrie et de Serbie, et celles-là sont souvent de qualités douteuses, car le service sanitaire en a confisqué et brûlé environ 30 000 comme impropres à la consommation. Certaines d'entre elles étaient emballées depuis le 5 décembre. Le Standard dit qu'un commissionnaire, qui avait fait marché avec des paysans italiens, perd, de ce fait, 250000 francs, et que d'autres perdent chacun 126 000 francs. Les meilleures dindes et oies qu'achètent les Anglais viennent de Normandie: on en expédie environ 500000 à Londres à l'époque de Christmas. La Croix – 25 décembre 1910

M. Fallières inaugure un nouveau poste de T. S. F. à la Tour Eiffel - M. Fallières a inauguré ce matin, à 8 heures, le nouveau grand poste de télégraphie sans fil de la tour Eiffel. Cette inauguration devait être faite il y a plusieurs mois déjà elle a été retardée jusqu'à présent par suite des dégâts causés par les inondations. M. Fallières a été reçu par le général Brun, qui lui a présenté les officiers du service de la télégraphie militaire. Le président a été vivement intéressé par les explications que lui a fournis le commandant Ferrié sur les appareils à grande portée récemment mis en place, ainsi que par la visite du poste dont l'installation matérielle ne laisse rien à désirer. Le président a également ponté son attention sur les appareils qui viennent d'être installés avec le concours de l'Observatoire et du Bureau des Longitudes et qui servent d'une part à envoyer l'heure aux navires, d'autre part, à déterminer avec une très grande précision la différence de longitude entre deux stations de T. S. F. Le président a regagné à pied l'Elysée. La Croix – 25 décembre 1910


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