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31 mai 2009

Les actualités du 31 mai 1909

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Les fêtes de Rouen

La ville s'est réveillée, ce matin, dès l'aube, par un temps superbe. La journée des fêtes commence par une cérémonie à l'église métropolitaine. La superbe cathédrale a revêtu, ses habits de fête. De superbes tentures, des tapisseries d'un prix inestimable, des trophées de drapeaux l'enveloppent.

Lorsque commence l'office, la basilique est archi-pleine et sa vaste nef est trop petite pour contenir ceux qui veulent assister à la messe pontificale à laquelle sont présents les archevêques et évèques, Mgr Fuzet, de Rouen ; Mgr Henry, de Grenoble, et Mgr Lemonnier de Bayeux. La messe pontificale est célébrée par l'évêque de Bayeux. La maîtrise fait entendre ses plus beaux chants, tels que le Kyrie de la Messe à la gloire de Jeanne d'Arc, de Gounod ; L'Alleluia du Messie, de Haendel ; L'Agnus Dei, de Beethoven et l'O Salutaris de Saint-Saëns.

Les cérémonies de la cathédrale ont terminé les fêtes en l'honneur de la Libératrice et, tandis que les hautes voûtes de l'immense édifice retentissent, encore des chants liturgiques et de l'admirable panégyrique prononcé, cet après-midi, par Mgr Henry, évêque de Grenoble, lentement la foule s'écoule au dehors avide encore de retrouver tous ces Bretons qui vinrent s'unir aux Normands, pour fêter la vierge lorraine.

Rien ne fut, en effet, plus gracieux et plus élégant que tous ces jeunes femmes et jeunes hommes aux costumes brodés et pailletés. Mlles Riou et Korridwen étaient surtout délicieuses. La Bretagne a su conserver, ses traditions, ses mœurs et ses costumes. Aussi ne peut-on que l'approuver d'être venue saluer, à Rouen, Jeanne d'Arc près de laquelle jadis combattit ce brave héros breton, le comte de Richemont, connétable de France,

Rouen, durant deux jours, a fait de son mieux. En quelques heures, la ville pavoisa en l'honneur de la nouvelle bienheureuse. Drapeaux tricolores, étendards et bannières de Jehanne ont claqué joyeusement et fièrement au vent. Rouen restera longtemps sous l'impression de ces belles fêtes. L'hommage breton et l'hommage normand rendus à la vierge lorraine ont vivement frappé les masses populaires. Mais ce qui les a particulièrement émues ce sont les déclarations de M. Edward Clarke, maire d'Hastings et président de la délégation anglaise.

Cet honorable magistrat n'a pas craint en effet de déclarer hautement au pied du donjon même où Jehanne fut prisonnière, et de le répéter au cours du banquet donné à Bon-Secours, que sa, nation "regrettait profondément l'acte commis en 1431". Les Anglais, s'est-il écrié, connaissent, en ce qui concerne la Pucelle, leur histoire mieux que les Français : ce n'est pas le clergé qui a brûlé Jeanne d'Arc, ce sont les Anglais ! Et ils le regrettent amèrement aujourd'hui. L'allocution de M. Clarke fait l'objet de toutes les conversations et son retentissement sera enrome. Rouen n'oubliera pas les paroles du maire d'Hastings.

La Presse – 31 mai 1909


En l'honneur d'un rebouteur

Le Président inaugure à Nice le monument Gambetta

Mort du garde des Sceaux en plein Sénat


Visitez_Rouen

Les sardiniers de Concarneau

Les fêtes Normandes à Rouen

Grave accident de train en Alsace


EN BREF

Le Pérou en révolution - Un groupe commandé par lsaie Pierola a attaqué, le palais du gouvernement. Il s'est emparé du Président de la République, M. Auguste Legnia, et l'a conduit à la place de l'Inquisition pour l'obliger à présenter sa démission. Les troupes restées fidèles au gouvernement ont délivré le Président et ont tiré sur la foule. Plus de quarante personnes ont été tuées. Le mouvement révolutionnaire est réprimé. La cavalerie fait des patrouilles dans les rues. Le Petit Journal – 31 mai 1909

Natation à Joinville - Victoire de Chrétien - C'est devant deux mille personnes que s'est déroulée la première réunion du Grand meeting organisée à Joinville-le-Pont (Ile Fanac) par le Club des Nageurs de Paris. Le tour de l'Ile a remporté un très gros succès et la victoire est revenue à Chrétien qui, massé par M. Pellops, a gagné facilement. Bonnet, pris d'une crampe au demi virage a fini courageusement. La Presse - 31 mai 1909

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