Les actualités du 30 juin 1909
Pilleurs de trains sur les lignes de Belgique
Bruxelles – 29 juin – D'habiles voleurs opèrent depuis quelques semaines sur les trains et en particulier sur les convois internationaux qui sillonent la Belgique. Sur un rapide circulant entre la Hollande et Paris via Anvers – Bruxelles, il a été constaté qu'une malle avait été ouverte en cours de route et que des bijoux qu'elle renfermait avaient disparu. Le montant du vol s'élève à plusieurs milliers de francs.
Un paquet de dentelles, d'une valeur de 2,350 francs, expédié de Londres à destination de Cologne a été volé durant le parcours. Dans un wagon de messageries circulant entre Mons et Anvers (Bassins) on a constaté la disparition d'une pièce d'étoffe de 675 francs.
Hier à Anvers (Bassins), plusieurs colis de marchandises de grande valeur ont été signalés manquants dans les wagons de messageries venant de différentes directions. En trois jours, la valeur des colis disparus à Anvers s'est élevé à 3,275 Francs. D'une malle expédiée vendredi de Hambourg à Ostende, on a constaté hier matin à l'arrivée, la disparition de plusieurs articles de toilette et autres objets d'une valeur de 650 francs.
L'administration des chemins de fer fait d'actives recherches pour découvrir les auteurs de ces nombreux vols et l'on vient d'instituer une commission ayant pour but de rechercher les moyens de rendre la fermeture des wagons plus efficace.
La Presse – 30 juin 1909
EN BREF
Un jeune homme décapité - Pau, 29 juin - On a découvert, ce matin un horrible assassinat à Saint-Faust, sur les coteaux voisins de Jurançon. Un jeune propriétaire de cette commune, M. Lacave, a été tué dans des conditions particulièrement tragiques. Les meurtriers ont presque complètement détaché la tête du tronc, soit avec un rasoir soit avec une scie. Le parquet, immédiatement, averti, s'est transporté sur les lieux, et, dès la première enquête, il semble résulter que le vol a été le mobile de ce crime odieux. Une somme de 4,000 francs a, en effet disparu de la maison de la victime. Le Petit Parisien – 30 juin 1909
La femme aux pinces de homard devant le tribunal de simple police -
Mlle Brisou, Agée de vingt-cinq ans, est, parait-il, venue au monde avec des
pieds et des mains affectant la forme de pinces de homard. Ses parents furent
désespérés de cette difformité, mais elle en prit son parti et fit mieux, elle
en tira ses revenus en se montrant dans les foires. On la vit à la place de la
Nation, à Neuilly, sur le boulevards extérieurs, etc., etc. Ses affaires
prospéraint quand le parquet vint lui chercher noise. Estimant que son
exhibition en public ; tombait sous l'application de l'ordonnance de police de
février 1906, aux termes de laquelle les exhibitions non autoriséee de
phénomènes vivants sont interdites, il la déféra au tribunal de simple police.
Son avocat, Maître Bigeard, a plaidé l'illégalité et l'inapplicabitité de.
l'ordonnance, disant que sa cliente qui, devant le public, se livre à des
travaux de couture, de broderie, etc., doit être considérée non comme un
phénomène, mais comme une artiste. Nous saurons le 27 juillet prochain quelle
solution interviendra. Le Petit Parisien – 30 juin 1909