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22 septembre 2010

Les actualités du 22 septembre 1910

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Des explorateurs anglais découvrent une nouvelle race de pygmées

pygmées

La Nouvelle-Guinée est peut-être le pays où se trouvent, les plus beaux oiseaux du monde ; les paradisiers et les oiseaux-mouches y sont représentés par d'innombrables variétés; dont beaucoup sont encore inconnues Malheureusement, l'intérieur de l'ile n'a pour ainsi dire pas été exploré jusqu'ici ; les voyageurs européens qui ont tenté de s'éloigner des côtes se sont heurtés à des obstacles sans, nombre, ils eurent à lutter, contre l'hostilité des indigènes et la mauvaise volonté de coolies ; ils furent déprimés par le climat extrêmement fatigant et d'incessantes pluies d'orages.

Une expédition anglaise — dirigée par M. Goodfelow, un ornithologue des plus distingués, et qu'accompagnent trois autres explorateurs, notamment le docteur Eric Marshall, qui faisait partie de l'expédition Shackleton au Pôle Sud s'efforce, en ce moment de visiter ces régions qui sont les moins connues du globe. Les explorateurs ont déjà découvert de grandes rivières et visité plusieurs villages d'indigènes. Le Tour du Monde, qui consacre un long article à cette mission, raconte qu'ils ont rencontré une race de pygmées qui présente un vif intérêt pour les anthropologues.

Les hommes ne dépassent pas-la taille de cinq pieds, et les femmes celle de quatre, soit environ 1 m. 50 et 1 m. 20. ils n'ont en rien l'aspect de nains ; mais ont l'apparence d'êtres humains petits et harmonieusement développés. Seuls, leurs bras semblent être proportionnellement plus longs que ceux des Européens. Possédant tous les traits faciaux de leur race si spéciale, ils ont une peau très foncée, un nez fort large, une chevelure frisée poussant par touffes isolées sur le crâne.

Ils sont complètement nus, à part une sorte de casque d'herbes, un sac et une mince bandelette autour de la taille. Cette curieuse peuplade est très hospitalière. Ces pygmées vivent dans des huttes élevées sur le sol. Ils sont monogames et ne pratiquent pas le cannibalisme. Ils vivent surtout de chasse et de pêche. Quant à leurs facultés mentales, elles sont fort peu développées et ne permettent pas de compter au delà du nombre 3.

Les voyageurs n'eurent pas à se plaindre de leurs rapports avec ces curieux nains. En revanche, dit le Jour, du Monde, ils n'eurent que des rapports désagréables avec les Papous, qui finirent par leur voler les canots de la mission, les indigènes ne consentirent à les leur rendre qu'après de longs pourparlers.

La Presse – 22 septembre 1910


EN BREF

Essai de grève de blanchisseuses- Saint-Pierre-d'Oléron vient d'avoir sa grève, peu banale. Un matin, par la voie du tambour de ville, les lessiveuses faisaient connaître aux bourgeoises qu'elles étaient lasses d'être exploitées. Elles notifiaient leur volonté en ces termes : Un groupe de femmes de journée, laveuses de Saint-Pierre, a l'honneur d'informer le public qu'à partir de ce jour, elles prendront 1 fr. 50 par jour et nourries. Par la même voie, les bourgeoises répondaient: Un groupe de dames informe les laveuses ambitieuses de gagner 1 fr. 50 par jour et nourries qu'elles ne seront acceptées qu'aux conditions suivantes : 1. Arriver à sept heures du matin et débaucher à six heures du soir; 2. N'apporter aucun linge à laver dans les maisons où elles seront prises; 3. Ne pas exiger le café. Celles qui n'acceptent pas ces conditions sont priées de rester chez elles. Après s'être consultées, les lessiveuses ripostèrent : Mesdames, nous nous sommes consultées. Comme vous trouvez à redire que nous vous demandions 1 fr. 50 par jour et le café, nous ne sommes pas désireuses de passer les trois quarts de notre journée, même notre journée entière, pour ne pas gagner notre vie; alors, nous vous demandons 1 fr. 75 par jour. Celles qui voudront se mettre propres nous prendront, celles qui ne veulent pas sont priées de se laver. Faute d'entente complète (il y a des jaunes partout), les lessiveuses durent céder. Pour la quatrième fois, le tambour de ville se mettait en route et faisait connaître à la population l'avis suivant: Mesdames, les laveuses de Saint-Pierre ont décidé, après réflexion, de continuer à aller en journée aux mêmes conditions, c'est-à-dire à 20 sous par jour, nourries et le café. Ainsi finit la première grève qui ait éclaté à Saint-Pierre-d'Oléron. Le Temps – 22 septembre 1910

13 noces d'or le même jour - Hazebrouck, 22 septembre — Le petit bourg de Norbecque, qui s'illustra lors des guerres les Flandres, célébrait aujourd'hui les noces d'or de treize couples. Drapeaux, arc de triomphe, fanfare et vin d'honneur, tout fut parfait et d'une bonne gaieté saine et robuste. Sur la place de l'Hôtel-de-Ville, une grande tente avait été dressée A dix heures; tous les jubilaires, se donnant le bras, et suivis de leurs cinquante-cinq enfants, pénétrèrent dans la grande salle de l'hôtel de ville, où l'abbé Lemire, député d'Hazebrouck leur souhaita la bienvenue. De l'hôtel de ville on se rend à l'église, où un court service est célébré. Après l'Evangile, le curé doyen Buthel adresse une courte allocutions aux couples et leur souhaite de célébrer leurs noces de diamant. Un banquet a lieu ensuite, où chaque bonne vieille, chaque bon vieux chantent au dessert, d'une voix cassée et chevrotante, les refrains de leur jeunesse. Une foule énorme assistait à cette fête touchante et parfaitement réussie. Le Matin – 22 septembre 1910

Un orage d'une violence inouïe, précédé par un formidable coup de vent d'est, s'est abattu sur Marseille et la région hier soir vers onze heures. La pluie et la grêle tombèrent pendant trente minutes avec une telle fureur que la circulation fut interrompue. Les rues furent transformées en torrents et, dans le bas de la Canebière plus particulièrement, des bars, des cafés et des magasins furent inondés. Les grêlons étaient énormes et quelques-uns plus gros que des noix. Cet orage a causé de nombreux dégâts et sur certains points la grêle est encore amoncelée ce matin en couches épaisses. Le Matin – 22 septembre 1910


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