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CPA Scans
23 août 1999

Les actualités du 23 août 1899

Le Journaliste Walter Wellmann échoue dans sa tentative de rallier le pôle Nord

Clipper

Encore une histoire d'échec et de déception à joindre à toutes celles qui résument la recherche du pôle Nord. C'est le Times qui la raconte. Il y a quelques années, un journaliste américain, M. Wellman forçait l'attention publique en déclarant qu'on pouvait atteindre le pôle Nord sans longues préparations par un simple et rapide bond en avant, au cours d'un seul été. En douze semaines, il se faisait fort de réussir. Il échoua une première fois en partant du nord du Spitzberg. C'était, d'ailleurs, un voyage de journalisme.

L'an dernier il repartit avec des savants américains et des matelots norvégiens. Il arriva à la terre de François-Joseph, le 27 juillet, et au cap Tegetthoff, le 30. Le navire s'en revint. Quelques jours plus tard M. Wellman s'avançait jusqu'au 81°. Une maison y fut bâtie et deux des Norvégiens y restèrent pendant que l'expédition retournait au cap Tegetthoff. C'était le poste avancé d'où s'élancerait, au printemps suivant, la véritable expédition. On se demande quelle nécessité pouvait bien contraindre M. Wellman à abandonner ainsi deux de ses hommes.

Avec 3 Norvégiens et 45 chiens, M. Wellman quittait de nouveau le cap Tegetthoff en février dernier. En arrivant à la maison (appelée Fort Mac-Kinley) on apprit que l'un des deux Norvégiens était mort quelques mois plus tôt. La petite expédition continua sa route, atteignit le 82°. Mais alors commencèrent les désastres. M. Wellman se cassa la jambe, un tremblement de terre détruisit les traîneaux. Ceci se passait en mars.

Des dépêches de Tromsœ, datées du 17 août, disent qu'en mars l'expédition comptait arriver prochainement au 86°, lorsqu'il fallut reculer en ramenant M. Wellman. Le 27 juillet dernier, la Capella ramenait M. Wellman et ses hommes du cap Tegetthoff. Sur son chemin, la Capella a rencontré le navire du duc des Abruzzes, qui va recommencer l'aventure de M. Wellman, avec un peu plus de chances de succès. Aucune trace d'Andrée n'a été relevée par l'expédition de M. Wellman.

Le Temps – 23 août 1899


EN BREF

Engin explosif - On mande de Rouen qu'hier soir, à neuf heures, une forte explosion, ressemblant assez à un coup de canon, retentissait sur le quai de la Bourse. La police accourut et ramassa un engin qui fut porté au commissariat voisin. C'est une boite en fer-blanc, mesurant douze centimètres de hauteur sur sept a huit centimètres de diamètre. Elle était fortement cerclée avec des fils de laiton et entourée d'un morceau de journal. A la partie inférieure était pratiquée une petite ouverture ronde par laquelle avait été introduite une mèche assez longue qui avait mis un certain temps à brûler. Cette boîte était remplie, d'après les premières constatations, de poudre de chasse et de petits morceaux de fer. Sa force explosive était assez grande pour blesser et même tuer quelqu'un. Cependant, la partie du quai où elle avait été déposée étant déserte, personne n'a été atteint. Le Temps – 23 août 1899

Une forêt en feu - Baugé 22 août. Un violent incendie s'est déclaré dans la forêt de Chambier. Il s'étend sur une immense superficie, entre les communes de Beauvau, Jarzé, Seiches et Durtal. Le feu paraît avoir été communiqué du côté de Beauvau par des brûlots de ronces que l'on aurait imprudemment allumés dans des champs voisins de la forêt. Le sinistre a été localisé grâce au concours dévoué de toute la population des communes environnantes. Il y a plus de cent hectares de bois entièrement détruits. Le Petit Journal – 23 août 1899

Bataille navale miniature Porte Maillot - Le succès le plus grand a récompensé hier soir les efforts des organisateurs du Combat naval. Dès huit heures, la longue théorie des équipages se dirigeant vers la porte Maillot et la porte des Ternes donnait à ce coin de Paris un aspect des plus mouvementés. La foule qui voulait assister à cette première était si nombreuse qu'il y a eu force bousculades, et que la salle qui peut tenir six mille personnes en a vu plus de douze mille pénétrer; on a reçu quelques horions, on a démoli quelques vitres, mais enfin, tant bien que mal, la plupart plutôt mal, on s'est casé, et puis le décor, est si joli que pour certains qui n'ont pu voir autre chose, cela a suffi. A neuf heures précises, le spectacle commence. Après différents exercices nautiques, le clou de la soirée intervient. C'est aux acclamations répétées de la foule délirante que l'escadre en rangs de bataille fait son entrée. Les navires sont armés, et après divers mouvements effectués en temps de paix, la guerre est déclarée. C'est alors le spectacle le plus merveilleux qui se puisse voir. On sait que c'est dans une vraie mer que se meut cette escadre miniature. Les cuirassés — au milieu desquels on reconnaît le Hoche, le Brennus, le Carnot — défendent l'entrée du port avec une vigueur peu commune. Mais bientôt la ville se rend, et nos trois couleurs sont victorieuses... Rien ne saurait dépeindre le vif mouvement de curiosité qui s'empare des spectateurs au moment de la déclaration de guerre. Le décor est admirable, le maître Jusseaume, de l'Opéra-Comique, a fait un nouveau chef-d'œuvre. La toile du fond, ne mesurant pas moins de 1,400 mètres carrés, représente une ville bâtie en amphithéâtre. Au pied, la mer immense, tout autour de la ville, les forts, les phares donnent à ce décor un aspect de saisissante vérité. Le public, celui qui a pu voir quelque chose, était littéralement émerveillé de la précision avec laquelle cette escadre miniature effectuait les manœuvres les plus difficiles. La salle leur a fait des ovations répétées. C'était justice. Quant à la partie réservée au public, l'immense construction du Combat naval donne satisfaction à tous. Les places sont aménagées de très intelligente manière, et partout, au promenoir comme aux galeries, aux stalles comme aux loges, le public sera certainement, par la suite, confortablement installé. En résumé, tout est compris d'admirable façon, et, avec les moyens nombreux de communication qui existent porte Maillot et porte des Ternes, la direction du Combat naval peut être assurée de recevoir de nombreux Parisiens pendant de longs mois. Le Gaulois – 23 août 1899


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